Amar Benikhlef et Soraya Haddad nommés entraîneurs nationaux
Les équipes algériennes de judo changent d’entraîneurs. Cette annonce a été confirmée hier par le président de la Fédération Algérienne de Judo (FAJ) lors d’une conférence de presse tenue à Alger. Il a officialisé la nomination de deux anciens judokas algériens à la tête des sélections nationales, dont celle de Soraya Haddad qui vient d’annoncer sa retraite internationale.
© Laurent Baheux / L’Esprit du Judo – Photovision
« Je n’ai plus l’envie de continuer. Je ne suis pas parvenue à amorcer le déclic nécessaire pour rester sur le tatami ». Fraîchement nommée à la direction de la sélection nationale junior dame, la combattante de 29 ans en a profité pour évoquer les raisons de sa retraite. La médaillée olympique de Pékin a expliqué avoir subi de nombreux problèmes au fil de son parcours sportif. « J’ai souffert, durant ma carrière, de l’instabilité, notamment après le changement de mon entraîneur, ce qui m’a affectée sur le plan physique et psychologique », a-t-elle souligné. Soraya Haddad a également pointé du doigt « les déceptions nées des promesses non tenues de la part de quelques responsables ». Affaiblie psychologiquement, elle a donc préféré restée aux abords du tatami pour devenir entraîneur.
Elle décline la sélection senior
Soraya Haddad, a obtenu récemment son diplôme de conseiller en sport de l’Institut supérieur des sciences et technologies du sport (ISTS). Cette nouvelle étape, elle s’y engage avec précautions. « Haddad a préféré prendre les destinées des juniors, alors qu’elle était proposée pour les seniors », a précisé Messaoud Mati, président de la FAJ. « Même si je possède tous les moyens techniques me permettant de diriger la sélection féminine des seniors, je manque néanmoins de l’expérience nécessaire pour diriger cette catégorie, raison pour laquelle j’ai préféré commencer ma belle carrière d’entraîneur au niveau des jeunes catégories dans l’espoir d’acquérir de l’expérience. Ce qui me donnera l’occasion de rester le plus longtemps possible dans ce métier », a détaillé l’ancienne championne d’Afrique.
© Laurent Baheux / L’Esprit du Judo – Photovision
Première algérienne médaillée olympique
Soraya Haddad avait débuté sa carrière internationale en moins de 48 kg, catégorie dans laquelle elle avait raflé le bronze en 2005 aux championnats du monde au Caire (Egypte). C’était la première fois que le judo algérien remportait une médaille mondiale. La même année, la jeune femme avait décroché l’or aux championnats d’Afrique et aux Jeux méditerranéens. En 2006, elle décidait de changer de catégorie et montait en moins de 52kg. Une prise de risque qui s’était concrétisée avec le bronze glané aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. Là encore, elle offrit à l’Algérie son premier podium olympique. En 12 ans de carrière, Haddad a aussi raflé cinq titres de championne d’Afrique (2004, 2005, 2008, 2011 et 2012).
Parmi les nouveaux entraîneurs de l’équipe d’Algérie on retrouve également Amar Benikhef. Le médaillé d’argent aux JO de Pékin, prend la direction de l’équipe sénior homme. Son objectif ? Récolter un maximum de points en vue des qualifications pour les Jeux de Rio en 2016. Quant aux juniors, ils ont rendez-vous le 23 octobre prochain à Ljubljana, en Slovénie, pour les championnats du monde.