La fédération internationale de judo a annoncé ce vendredi 10 juin la possibilité pour les athlètes russes et biélorusses de prendre part aux compétitions qu’elle organise. Les judokas de ces deux pays, qui avaient depuis le début du conflit pris le parti de ne plus participer aux épreuves du Judo World Tour, pourront donc être de retour dès le Grand Chelem d’Oulan-Bator (24-26 juin). Certains athlètes de la fédération russe de judo s’y sont d’ores et déjà inscrits. En revanche, ils devront participer sous le drapeau, l’hymne, et les couleurs de la fédération internationale, en tant qu’athlètes neutres. « Cette décision donne des chances égales à tous les athlètes, de s’élever au-dessus de la discrimination, de la politique, des conflits ou de toute autre question non liée au sport », justifie la FIJ. Dans son communiqué, l’organisation rappelle toutefois condamner « fermement » la guerre en Ukraine. Son président s’est également exprimé suite à cette décision : « Le sport du judo est un sport d’éducation, souligne Marius Vizer. Il enseigne des valeurs telles que le respect, l’amitié, le courage, l’entraide. Le judo s’est toujours efforcé d’éviter toute ingérence politique ou toute forme de discrimination, à l’encontre des athlètes ou de tout autre représentant du judo ».
Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir Georgii Zantaria. Sextuple médaillé mondial, la star ukrainienne des -60kg puis des -66kg a critiqué très vivement cette décision, disant que si celle-ci était maintenue, il renoncerait à tous ses titres dont celui de champion du monde obtenu en 2009 à Rotterdam. On attend maintenant la réaction de l’autre star du pays, Daria Bilodid.