Démarrage de dragster pour l’équipe de France ce vendredi à Tashkent. Pour cette première journée, Amandine Buchard en -52kg et Priscilla Gneto en -57kg s’adjugent l’or alors que Romain Valadier-Picard termine en bronze en -60kg. Trois médailles, deux titres, difficile de faire mieux !

Chez les féminines, Amandine Buchard (PSG Judo) revenait à la compétition après un long break. Championne d’Europe début novembre, la -52kg réalise une journée solide, sérieuse. Habituelle, en somme. La vice-championne olympique prend deux waza-ari ce vendredi lors du premier combat contre l’Italienne Kenya Perna, victorieuse à l’Open de Varsovie la semaine dernière et lors de la finale contre l’Ouzbek Gulkhayo Jurayeva, vingt ans, 59e mondiale et championne d’Asie juniors en novembre 2023. Mais l’Italienne prend rapidement trois shidos tant Buchard la mettait au supplice. En finale, la Tricolore, suite au waza-ari, aura eu à accélérer deux fois pour marquer et montrer à l’Ouzbek, obsédée du kata-guruma qu’elle pouvait prendre, qu’elle était bien la patronne. Septième victoire en Grand Chelem pour Bubuche qui prend 1000 points et va reprendre la deuxième place à la ranking-list mondiale. Une journée pas loin d’être parfaite.

Pour Priscilla Gneto (PSG Judo), le constat pourrait être identique. Voire encore meilleur puisque la -57kg bat en finale Haruka Funakubo, la titulaire olympique japonaise pour Paris ! Un sode-tsuri-komi-goshi qui met la Nipponne sur la pointe de l’épaule fait la différence, bien que la Française s’est fait peur à la dernière seconde avec une sortie de tapis qui aurait été synonyme de hansokumake. Un vendredi ponctué de superbes séquences techniques avec par exemple un o-soto-gari surpuissant contre la Russe Kseniia Galitskaia. Du bel ouvrage.

Romain Valadier-Picard (ACBB Judo), remplaçant olympique des -60kg, renforce lui son statut de n°2 avec sa déjà cinquième médaille en Grand Chelem. S’il perd en demi-finale contre le Géorgien Giorgi Sardalashvili, bien parti pour être le titulaire de son pays à Paris et de la même génération que lui, le médaillé européen français place son tai-otoshi au Russe Ayub Bliev lors du combat pour le bronze. Tokui-waza de l’ACBB Boy, ce mouvement plutôt rare sur le circuit, conclue magnifiquement une journée où Valadier-Picard a beaucoup fait tomber.

Dans les trois autres catégories du jour, une victoire à domicile pour le -60kg Doston Ruziev, 23e mondial et troisième à Bakou, qui pique au sol Sardalashvili. En -48kg, la Russe Sabina Giliazova place un o-uchi-gari à la Kazakhstanaise Abiba Abuzhakynova avec un joli changement de direction comme aime à le dire souvent Neil Adams aux commentaires du direct. Mille points et un saut de géant avec dix places de gagnées pour Giliazova qui va prendre lundi la neuxième place à la ranking-list. En bronze, la jeune Suédoise Tara Babulfath, sacrée à Bakou il y a deux semaines. Confirmation du cap passé par la protégée de Jane Bridge, elle qui n’est que junior première année !
Enfin en -66kg, le Tadjik Nurali Emomali, champion du monde juniors 2022, remporte son second Grand Chelem. Il bat en finale l’Israélien Baruch Schmailov, un judoka suspendu quatorze mois suite à des no-show et qui, pour son retour sur le circuit, signe rien de moins qu’une médaille d’argent.