Défaite en demi-finale pour la Française Fanny-Estelle Posvite face à la Japonaise Rika Takayama. Crédit photo : Emanuele Di Feliciantonio / FIJ

Repartie bredouille de la deuxième journée d’hier, l’équipe de France disposait de deux ultimes munitions pour soigner son bilan en Ouzbékistan, les deux -90kg Alexis Mathieu (PSG Judo) et Axel Clerget (Sucy Judo), tandis que le RSC Champigny avait également engagé Fanny-Estelle Posvite (-78kg) et Anne-Fatoumata M’Bairo (+78kg) chez les féminines.

Les deux hommes qui n’allaient pas survivre à leur premier tour, Mathieu se faisant contrer sur son o-soto-gari par le Libanais Caramnob Sagaipov à la mi-combat quand Clerget subissait les mouvements d’épaule du Kirghiz Erlan Sherov, vice champion d’Asie 2022. Mené waza-ari, le Français était tout proche de l’emporter sur son yoko-tomoe-nage enchaîné en immobilisation, mais le waza-ari annoncé sur la projection était finalement annulé, une fois les deux hommes revenus debout et après intervention de la table centrale. À quelques jours de l’annonce des quatre derniers mondialistes masculins, ces revers précoces ne vont pas vraiment faire les affaires des deux athlètes.

Restait donc les deux Campinoises, en lice pour tenter de faire mieux que leur camarade Agathe Devitry (-63kg), au pied du podium samedi. Pas de retard à l’allumage face aux locales Feruza Khurozova, matée sur juji-gatame par Fanny-Estelle Posvite, et Saneayim Erkinbaeva, sans référence depuis une cinquième place au Grand Prix de Tashkent 2016 (!) et déracinée en moins de vingt secondes par Anne-Fatoumata M’Bairo. Pour cette dernière, le scenario s’inversait malheureusement au tour suivant contre la Turque Hilal Ozturk, dont les makikomi ne lui laissaient aucune chance. De son côté, Posvite sortait le grand jeu en matant au golden score l’Allemande Anna-Maria Wagner, médaillée olympique et championne du monde en 2021 et actuelle troisième mondiale, d’un o-soto-gari sur lequel elle insistait bien que tombée à genoux. Pour poursuivre sa route jusqu’en finale, il fallait alors prendre le meilleur sur la Japonaise Rika Takayama, victorieuse du dernier Grand Chelem de Tokyo. Rien ne sera marqué au bout des quatre minutes réglementaires, jusqu’à ce que l’arbitrage ne décide d’abréger le combat en infligeant trois pénalités en autant de minutes supplémentaires à la médaillée mondiale 2015, qui briguera le bronze comme Walide Khyar (-66kg) vendredi, face à la Chinoise Ma Zhenzhao, vice championne du monde 2022.