Gneto et Receveaux en bronze

Grosse impression laissée par le -66 kg japonais de 18 ans, Hirofumi Abe ! / Officiel IJF

Un premier jour qui aura marqué les esprits une nouvelle fois par la domination sans partage des premiers représentants de la toute jeune cohorte japonaise venue en rajouter une couche après le triomphe d’Astana. Yuma Oshima, 20 ans, et Hirofumi Abe, 18 ans, l’emportent en -60 kg et -66 kg sans être inquiété, et avec une expression technique remarquable. Le tout jeune Abe notamment, déjà vainqueur du Grand Chelem de Tokyo 2014, a scotché ses adversaires sur de formidables o-soto-gari. Sur la chaise, le patron Kosei Inoue pouvait être satisfait : son équipe naissante pour l’olympiade post-Rio a déjà une fière allure.
Chez les filles, en l’absence des Japonaises, l’Asie domine tout de même avec les victoires de la Mongole Munkhbat (-48 kg), de l’étonnante combattante du Tadjikistan Gulbadam Babamuratova (-52 kg), déjà demi-finaliste du championnat du monde, et de la Coréenne du Sud Kim Jan-Di (-57 kg).

Pour la France, Alexandre Mariac (92e), vainqueur de l’Open du Maroc 2015 et deuxième de celui de Roumanie, après une victoire probante contre le n°1 italien Elio Verde (29e), n’a pas pesé lourd dans les mains du Japonais Abe (18e) en quart de finale (quel tai-otoshi !). Il cède ensuite nettement aux pénalités face au Slovène Gomboc (31e), qui l’avait déjà dominé en finale de l’Open de Roumanie.

Gneto, le retour ?

L’enjeu était important chez les Françaises en -52 kg, avec le retour attendu de Priscilla Gneto, et en -57 kg, avec la bataille des n°2, Hélène Receveaux et Laetitia Blot.
Priscilla Gneto (28e) fait une belle opération en atteignant le podium. À la fois puissante et volontaire en attaque, comme à son habitude, mais aussi imprécise et souvent peu tranchante quand elle a les deux mains posées sur l’adversaire, elle battait l’Israélienne Roni Schwartz (27e), mais perdait au second tour sur la Chinoise Ma Yingnan (6e). Elle était impeccable en repêchages avec à chaque fois un waza-ari contre l’Espagnole Laura Gomez (18e) et surtout contre la Biélorusse Skrypnik (25e), l’inattendue médaille de bronze du championnat du monde d’Astana, qui prenait un beau ko-uchi-gake. Une démonstration qui demandera à être renouvellée et amplifiée à Paris dans quelques jours, mais qui rend manifeste la volonté de de Gneto de revenir en équipe nationale.

Receveaux, sur le fil

Hélène Reveveaux (12e) restait sur une grosse déconvenue au championnat du monde, Laetitia Blot (17e) au championnat d’Europe. Aujourd’hui à Tashkent, elles étaient battus l’une et l’autre au second combat, la première par la Coréenne Kim Jan-Di (24e), la seconde d’un grand kubi-nage par la Chinoise Liu (27e). Elles se retrouvaient en repêchages où Blot malmenait la Dijonaise pendant tout le combat et menait aux pénalités… avant de faire une grosse erreur au sol qui la condamnait à la défaite à une seconde de la fin. Hélène Receveaux allait perdre d’une petite pénalité un gros bras de fer contre l’Autrichienne Flizmoser (8e)… avant que celle-ci se fasse finalement disqualifier pour une saisie aux jambes à huit secondes du terme. Une compétition compliquée, mais au bilan très positif pour elle : une médaille de bronze de prestige, une victoire sur sa rivale française et une place de plus au classement mondial, à la lisière du top 10… et une probable sélection en deuxième combattante pour le tournoi de Paris.