Depuis 1961, un évènement qui allie judo et valeurs
L’affiche de la 52e coupe Paris-Kyoto.
Le 1er décembre prochain, l’institut national du judo accueillera la 52e édition de la coupe Paris-Kyoto. Shozo Awazu, à l’initiative de l’évènement en 1961, est devenu aujourd’hui le père spirituel de cette compétition d’après Jean Pierre Tripet, président de la ligue de Paris. Une compétition qui plaît, mais qui veut renouer avec le lustre d’autrefois.
Jean-Pierre, Comment expliquez-vous le succès de la Coupe Paris-Kyoto ?
» La coupe Paris-Kyoto, du haut de ses cinquante-deux ans, fait partie des premiers tournois qui ont été créés en marge du circuit national. Je l’ai moi-même remporté dans les années 70. Ce qui plaisait vraiment dans ce tournoi, c’était sa forme. Il n’y a que quatre catégories de poids, chez les hommes comme chez les femmes, avec une compétition toutes catégories avec tous les vainqueurs à la fin de la journée. À l’époque, la compétition toutes catégories avait une grande importance. Aux championnats de France, c’était vraiment le moment le plus attendu, car un poids moyen pouvait y briller. Nous étions les seuls à offrir une préparation à cette compétition. C’est donc important pour nous de garder cette originalité du toutes catégories. Ça l’est aussi pour Maître Awazu, qui est à l’initiative de la création de ce tournoi.
Aujourd’hui où en sont les inscriptions ? Est-ce que ce tournoi attire toujours autant de monde ?
Pour le moment, il y a 170 compétiteurs qui devraient participer. Nous sommes vraiment satisfaits du nombre d’inscrits étant donné les conditions d’organisation. Le succès de Paris-Kyoto ne se dément pas.
Dans l’avenir, on aimerait que la coupe Paris-Kyoto redevienne néanmoins un évènement vraiment incontournable. Pour cela, nous avons pensé à améliorer les récompenses mais aussi et surtout à déplacer la date avant le championnat de France 1ere division. Ce serait l’idéal pour que la compétition retrouve son standing d’antan.
Dans l’idée, nous aimerions aussi qu’une équipe nationale japonaise puisse se déplacer. Ils pourraient participer à la compétition et nous pourrions organiser un stage ensuite. Jusqu’en 2009, nous mettions en place des échanges avec des Japonais, souvent très enrichissants. Mais pour des raisons économiques (notamment au Japon), nous avons dû arrêter. J’espère toujours qu’un jour nous trouverons un moyen de recommencer. Des solutions peuvent exister, je continue d’y réfléchir.
Vous nous avez parlé du Maître Shozo Awazu, créateur de cet évènement. Quel rôle apporte-t-il aujourd’hui ?
Pour commencer, Maître Shozo Awazu assiste tous les ans à la compétition. Bien qu’il soit de plus en plus âgé, il y met toujours un point d’honneur. C’est un grand monsieur. Cette compétition est un hommage à ce qu’il a entrepris et ce qu’il continue d’entreprendre pour le judo français. Lors du tournoi, il est d’ailleurs prévu que les hauts gradés lui fassent une haie d’honneur en kimono. Nous l’avons déjà fait l’an passé, c’est une idée de Christian Dyot et je crois qu’il a été touché de ce geste.
La coupe Paris-Kyoto ne représente pas seulement la compétition. Elle représente aussi les valeurs que défendent notre sport. Le judo, c’est plus que de la compétition. Et évidement, c’est une façon de réunir le judo français et japonais, c’est pourquoi nous espérons vraiment que des compétiteurs nippons reviennent un jour. »
Les inscriptions étant encore ouvertes jusqu’au 24 novembre, retrouvez toutes les informations de cette 52e coupe Paris-Kyoto en cliquant ici.