26 juin 2015 – Bakou (Azerbaïdjan)

63kg, -70kg F et -73kg, -81kg M
-57 kg F et + 90 kg M déficients visuels

Clarisse Agbegnenou et Loïc Pietri s’emparent du bronze

19h30. -81kg – Et Tchrikishvili conserve (encore) son bien. Les spectateurs qui sont restés jusqu’au bout auront été servis par une finale toute en intensité entre le Russe Nifontov, efficace sans faire d’étincelles toute la journée, et le Géorgien, engagé à la défense de son titre acquis en France l’an dernier. Le Russe qui allumait la première mèche d’un ura-nage qui surpassait la hanche de Tchrikishvili pour waza-ari. Échaudé, le Géorgien redoublait de puissance au kumikata et, d’un o-goshi colossal, revenait à hauteur dans la troisième minute. Il passait même devant du fait de la pénalité reçue un peu plus tôt par Nifontov. Un mince avantage qu’il s’employait à conserver en faisant durer les passages au ne-waza. Avec succès. Comme Polling, le voilà triple champion d’Europe en titre.

19h20. -81kg – Pietri au bout de la nuit ! Quel duel que celui que viennent de se disputer le Français et l’Allemand Maresch! Chacun s’est d’abord attaché à ne pas céder un centimètre carré de tissu à son assaillant, ce qui a eu pour effet d’amener en à peine plus de trois minutes les deux compétiteurs à trois shido. Dès lors, le combat de boxe pouvait débuter, les seoi du Niçois répondant au ko-uchi-gari de Maresch qui, en d’autres temps, aurait obtenu le koka à l’entame de la dernière minute. La tension grimpait à chaque séance, le clan français et le père du champion du monde 2013 s’époumonant pour avertir le judoka que tout se jouerait dans la tête. Encore plus lorsque le golden score suppléait les cinq minutes réglementaires. Un money-time que Pietri entamait tambour battant, donnant l’impression d’être plus frais que Maresch, au bord de la rupture. Jusqu’à ce seoi de la délivrance, exécuté en plein centre de la surface de combat. La médaille de l’abnégation pour Loïc Pietri, sur le podium continental sans discontinuer depuis maintenant trois ans.

19h10. -81kg – Wieczerzak ne l’a pas volée! Auteur d’un remarquable championnat ce vendredi, l’Allemand s’empare du bronze devant le Biélorusse Stsiashenka, qu’il supplante aux pénalités. Il pouvait légitimement sauter dans les bras de son coach.

18h50. -70kg – Et de trois pour Kim Polling! Troisième titre continental de rang pour la Néerlandaise, qui retrouvait comme l’an passé à Montpellier l’Allemande Vargas-Koche en finale. Cette fois, pas d’énorme ushiro-o-goshi en dix secondes mais une immobilisation puissamment trouvée par Polling en bordure. La patronne est toujours là!

18h45. -70kg – Graf et Diedrich bronzées. L’Autrichienne aux pénalités et l’Allemande sur un étranglement surpuissant s’invitent sur le podium des -70kg au détriment de la Hongrois Gercsak et de la Polonaise Klys.

18h35. -73kg – Oui, oui, c’est Muki! Duel de gros bras entre le Géorgien Tatalashvili et l’Israélien, qui accouchait d’un corps à corps de 4’30 sans valeur technique, mais avec cinq pénalités distribués par l’arbitre français de cette finale, Jean-Jacques Rusca, dont trois à l’encontre de Tatalashvili. Ainsi contraint à marquer, il tentait un ashi-guruma trop lointain pour inquiéter Muki, qui l’exploitait brutalement d’un plaquage en règle sur les deux épaules. L’Israélien qui se pare d’or pour la première fois en compétition internationale le Grand Prix de Cuba en juin 2014. Au meilleur moment.

18h20. -73kg – Et Van Tichelt contra … Après deux minutes trente d’un combat étouffant contre le tenant du titre néerlandais Dex Elmont, le Belge para habilement la tentative d’ashi-guruma de son adversaire pour prendre la marque d’un waza-ari. L’expérience de ses 31 ans et de ses deux médailles mondiales faisait le reste pour tenir le score derrière. Deuxième médaille pour la Belgique après l’or de Van Snick hier chez les légères.

18h00. -73kg – Draksic a muselé Iartcev. Le vainqueur du Masters partait favori de ce combat contre le Slovène, particulièrement discret en 2015 avec une seule médaille -d’argent- en cinq sorties. Mais c’était ce dernier qui lançait les hostilités d’un sasae quasiment assis dans la première séquence. Waza-ari. Le Russe, pas dans un grand jour, reprenait alors les choses en main, croyant même avoir décroché la timbale d’un uchi-mata annoncé ippon par l’arbitre central. Après vérification de la table, il n’obtenait qu’un yuko qui ne faisait pas ses affaires. Il poursuivait néanmoins, faisant tomber deux puis trois shido dans l’escarcelle de Draksic. Sa coach Urlska Zolnir craignait le pire, mais voyait son protégé profiter d’un passage au sol pour mettre un joli point final à son parcours du jour. Pour la quatrième fois de sa carrière, le voilà médaillé de bronze continental. Pour Iartcev, cette cinquième place ne lui assure pas vraiment une place dans la sélection russe pour les mondiaux. 

17h40. +90kg déficients visuels – Feu d’artifice à la Heydar Aliyev Arena ! L’enceinte a explosé de joie à la victoire d’Ilham Zakiyev sur l’Ukrainien Pominov. Le président Aliyev, présent dans les travées, a logiquement tenu à remettre les médailles, bousculant le protocole. Qu’importe, c’est tout un peuple qui pouvait entonner à pleins poumons l’hymne national, repris par le vainqueur mais aussi par Mislimov, médaillé de bronze tout comme le Russe Parasiuk.

16h55. -63kg – La journée parfaite de Trajdos. Souvent placée mais rarement en or sur le circuit mondial (son dernier titre remonte au Grand Prix de Chine d’octobre 2013), l’Allemande a su répondre présent le jour J face à la Slovène Trstenjak, dernier bourreau d’Agbegnenou début mai à Zagreb. Un duel accroché que la longiligne blonde débloquait d’un ample uchi-mata. Ippon et quatrième médaille (déjà!) pour l’Allemagne, qui a encore quatre muntions dans le barillet ce vendredi.

16h50. -63kg – Agbegnenou ne pouvait repartir sans! Surprise par l’Allemande Trajdos en demi-finale, la championne du monde en titre partait en mission commando sur cette place de trois contre la Néerlandais Juul Franssen. Et à voir l’énergie qu’elle mettait à faire vaciller son adversaire après un premier matte, on la sentait remontée à bloc. Peu après la mi-combat, elle prenait l’avantage à la marque sur une reprise d’initiative conclue en o-soto-gari pour waza-ari. L’enchaînement en immobilisation lui valait dans la foulée yuko, pour un avantage définitif. Pas de démonstration de joie pour la Française, venue uniquement pour l’or, qui réussit tout de même la performance d’être médaillée sur tous les grands rendez-vous (championnats d’Europe et du monde) depuis les Jeux de Londres. La première fois en bronze, métal qu’elle n’avait plus touché en compétition internationale depuis avril 2012 et les championnats d’Europe de Chelyabinsk.

16h40. -63kg – Gerbi s’offre le bronze. D’un yuko sur un mouvement de hanche dont elle a le secret, l’Israélienne, championne du monde en 2013, se paie la Portugaise Ana Cachola, haranguée des tribunes pendant tout le combat par Telma Monteiro. Comme il y a deux ans du côté de Budapest.

16h20. -57kg déficients visuels – De l’or et du bronze pour l’Ukraine.  En démonstration sur ces Jeux européens, le « Blind judo » a offert un joli spectacle au public de l’Heydar Aliyev Arena. Chez les féminines, c’est l’Ukrainienne Cherniak qui l’emporte aux dépens de l’Azerbaïdjanaise Abdullayeva. Sa compatriote Nikolaychik et l’Allemande Brussig s’adjugent de leur côté les médailles de bronze. 

13h40. Ce qu’il vous reste à vivre, à partir de 16h heure française :

Féminines


-63kg
Combats pour le bronze :
Juul Franssen (NED) – Clarisse Agbegnenou (FRA)
Ana Cachola (POR) – Yarden Gerbi (ISR)
Finale :
Martyna Trajdos (GER) – Tina Trstenjak (SLO)

-70kg
Combats pour le bronze :

Katarzyna Klys (POL) – Szaundra Diedrich (GER)
Szabina Gercsak (HUN) – Bernadette Graf (AUT)
Finale :
Kim Polling (NED) – Laura Vargas-Koch (GER)

Masculins


-73kg
Combats pour le bronze :

Rok Draksic (SLO) – Denis Iartcev (RUS)
Dex Elmont (NED) – Dirk Van Tichelt (BEL)
Finale :
Nugzari Tatalashvili (GEO) – Sagi Muki (ISR)

-81kg
Combats pour le bronze :

Aliaksandr Stsiashenka (BLR) – Alexander Wieczerzak (GER)
Loïc Pietri (FRA) – Sven Maresch (GER)
Finale :
Avtandil Tchrikishvili (GEO) – Ivan Nifontov (RUS)

13h20. -81kg – Pietri tentera de prendre le bronze! Si l’Ukrainien Dudchyk, aux allures de déménageur peu commode, tenta bien d’appuyer sur Pietri pour le faire ployer,  c’est le Français qui parvint à le faire décoller par deux fois sur son seoi. Waza-ari sur le premier et ippon pour conclure avant que l’arbitre ne décide de ne pénaliser davantage le Niçois, pourtant dans l’esprit du combat.

13h. -81kg – Tchrikishvili et Nifontov dominateurs. Le champion du monde 2014 ne s’arrête jamais. Même devant de deux pénalités à l’entame de la dernière minute contre l’Allemand Maresch, le Géorgien se jetait comme un mort de faim sur son adversaire, qu’il clouait au sol à l’issue d’un retournement simple mais bougrement efficace. En finale, il retrouvera le Russe Ivan Nifontov, champion du monde 2009 et médaillé olympique à Londres, qui a su calmer les ardeurs de l’impétueux Wieczerzak, physiquement impressionnant, qui l’aura fait douter jusqu’au bout, comme sur ce seoi à genoux annoncé waza-ari à dix secondes de la fin avant que la table ne considère que la chute était davantage du fait du Russe dans sa tentative d’hiza-guruma. Le golden score s’engageait à bâtons rompus pendant une bonne minute, avant un o-soto-gari signé Nifontov, que l’Allemand a bien cru contrer quand l’arbitre lui donne yuko. Seulement, après quelques minutes de tergiversation, la table rectifiait logiquement le tir et donnait la valeur au Russe, qui filait ainsi en finale.

12h45. -70kg – Vargas-Koch va de nouveau défier Polling! Comme à Montpellier l’an dernier, l’Allemande et la Néerlandaise se retrouveront dans l’ultime duel de la catégorie. Polling, qui avait déraciné son adversaire en quelques secondes dans l’Hérault, en a fait exactement de même avec l’autre Allemande de la catégorie, Szaundra Diedrich, en demi-finale. Pour Vargas-Koch, c’est par le sol qu’elle a trouvé son ticket pour la finale.

12h40. -73kg – Tatalashvili et Muki en finale. Le Belge Van Tichelt, expédié par le seoi du Géorgien, et le Russe Iartcev, pas au mieux aujourd’hui et envoyé au tapis par le o-goshi de l’Israélien, n’ont pu troublé les probants parcours des deux hommes. Spectacle assuré pour l’attribution de la médaille d’or.

12h30. -81kg – Le programme des demi-finales :
Avtandil Tchrikishvili (GEO) – Sven Maresch (GER)
Alexander Wieczerzak (GER) – Ivan Nifontov (RUS)

12h25. -73kg – Le programme des demi-finales :
Dirk Van Tichelt (BEL) – Nugzari Tatalashvili (GEO)
Denis Iartcev (RUS) – Sagi Muki (ISR)

12h20. -63kg – Agbegnenou atteinte par le virus français… Elle constituait la dernière arme maîtresse de la France encore invaincue ce vendredi. Malhereusement, le bras gauche de l’Allemande Trajdos allait lui cuaser bien des soucis. Aucune possibilité de s’exprimer et les secondes qui s’égrainaient inexorablement avec cette pénalité traînée comme un boulet depuis la première partie de combat. Trajdos glissait intelligemment sous la Française pour une dernière séquence au sol. L’Allemagne qui est en train de réaliser un gros coup, avec quatre autres chances de rallier les finales du jour avec Vargas Koch, Diedrich, Wieczerzak et Maresch.

12h10. -70kg – Le programme des demi-finales :
Kim Polling (NED) – Szaundra Diedrich (GER)
Laura Vargas-Koch (GER) – Bernadette Graf (AUT)

12h05. -63kg – Le programme des demi-finales :
Clarisse Agbegnenou (FRA) 
– Martyna Trajdos (GER)
Yarden Gerbi (ISR) – Tina Trstenjak (SLO)

12h. +90kg déficients visuels – Taurines n’a pu résister à Parasiuk. Seul tricolore engagé, Julien Taurines, médaillé de bronze aux Jeux paralympiques de Pékin en 2008, a subi la loi de l’imposant Russe Parasiuk, plus prompt en ne-waza. Direction les repêchages pour le combattant de Frontignan.

11h45. -81kg – Pietri terrassé par Wieczerzak! Sale journée pour le clan tricolore qui voit filer un à un ses espoirs d’or. Après Emane et et Duprat en huitièmes, Loïc Pietri disputait sa place dans le carré final à l’Allemand Alexander Wieczerzak, cinquième au Grand Chelem de Bakou et au Grand Prix de Hongrie dernièrement. Une lutte âpre que l’arbitre rendait un temps plus difficile au Français, pénalisé sévèrement à la mi-combat. Retard que le Niçois, qui décidait alors d’accélerer, comblait à une minute du terme. Place à un golden score indécis où la première banderille sera pour le champion du monde, d’un ippon-ko-uchi-gari proche du yuko. Avertissement sans frais pour Wieczerzak qui semblait mieux et qui avançait davantage sur le tapis. Sur ashi-guruma d’abord, que Pietri esquivait de justesse, puis sur un mouvement d’épaule que la tentative d’uchi-mata du Niçois ne saura surpasser. Waza-ari pour l’Allemand, qui envoie Pietri en repêchages.

11h30. -63kg – Agbegnenou expédie les affaires courantes. Après l’Azerbaïdjanaise, au tour de la Portugaise Cachola de subir la loi de la déterminée championne du monde, qui passe en demie sur immobilisation en à peine plus de trente secondes.

11h25. -73kg – Quand ça ne veut pas … Comme Emane avant lui, Pierre Duprat avait pris ce huitième de finale par le bon bout face au guerrier hongrois Ungvari, menant rapidement d’un yuko sur un contre malin. Le Français qui avait le mérite de poursuivre sa marche en avant, poussant son adversaire à la faute sans se mettre réellement en danger. La victoire ne semblait pas pouvoir lui échapper quand, sur une tombée à genoux anodine, le Hngrois se lançait dans un ambitieux retournement plutôt que de se relever pour tenter le tout pour le tout sur une dernière séquence debout. Bien lui en prenait puisqu’il parvenait à basculer Duprat sur le dos, l’immobilisant tout juste avant la fin du temps. En pontant pour s’en sortir, le Tricolore s’exposait finalement à l’étranglement. Une petite saute de concentration qui coûte très cher.

11h15. -81kg – Pietri passe son seoi. Le Polonais Blach a su réchappé aux trois premières tentatives du Français, mais pas à la quatrième, plus compacte que les précédentes, qui créditait Pietri d’un waza-ari sur lequel il pouvait sereinement s’appuyer jusqu’au bout des cinq minutes.

10h50. Emane avait pourtant tout bon… Son combat contre l’Allemande Diedrich avait pourtant idéalement débuté avec un yuko et un waza-ari obtenu en 1’30 sur deux seoi bien enroulés. Mais si la première moulinette, adressée aux deux athlètes, était justifiée, c’était beaucoup moins évidemment sur le shido sanctionnant la Française pour un coup de patte illicite. Il restait deux minutes à tenir pour Emane, qui semblait prendre la mesure de l’échange en restant forte en haut du corps. L’Allemande réussissait toutefois à la pousser à la faute sur une sortie de tapis à plus de 55 secondes du terme. Ne pouvant plus se contenter d’attendre, la Française lançait son mouvement d’épaule sans réelle conviction. Diedrich sautait sur l’occasion et partait sur un étranglement fatal à Emane à seulement quelques secondes du gong. Rageant. 

10h25. -63kg – Agbegnenou sans sourciller. Tout le soutien de la Heydar Aliyev Arena n’aura pas suffi pour l’Azerbaïdjanaise Husseynova face à la championne du monde 2014. Une première sanction pour sortie de tapis sur la première séquence, avant de succomber au travail au sol assuré de la Française jusqu’au juji-gatame. Et le silence fut.

10h10. -73kg – Duprat mène bien sa barque. Le jeune Tchèque Jecminek n’aura jamais été dangereux pour le combattant de Levallois, à sa main tout au long du combat. Et qui plus est lorsqu’il se jetait à l’assaut du tricolore à l’entame des trente dernières secondes, lequel, bien mobile, pivotait pour placer uchi-mata pour ippon. Le Hongrois Miklos Ungvari lui fera face en huitièmes, comme il ya deux ans du côté de Budapest. Victorieux, Duprat était ensuite allé chercher le bronze…

10h. -81kg – Pietri se lance tranquillement. Opposé au Suédois Robin Pacek, le Niçois a pris le temps de lancer la mécanique, allant au bout des cinq minutes pour l’emporter aux pénalités. Quelques seoi pour se jauger et un kumikata bien installé et le voilà en 1/16es.

9h25. -70kg – Gahié stoppée net ! Face à la Hongroise Anett Breitenbach, plus connue sous le patronyme Meszaros, avec lequel elle a atteint deux finales mondiales en 2009 et 2010, ainsi que le titre continental cette même année, la benjamine de la sélection tricolore n’a jamais pu s’exprimer. Première à enclencher sa hanche, Breitenbach devançait les tentatives d’arraché de Gahié et, par deux fois, l’envoyait au tapis pour deux waza-ari. L’apprentissage du haut niveau seniors commence tout juste pour la Française et ses dix-huit ans. 

9h20. -73kg – C’est terminé pour Urani. Malheureusement pour le Génovéfain, le vice-champion d’Europe 2013, Nugzari Tatalashvili, était d’un autre calibre que le Turc du premier tour. Plus de répondant tactique et une meilleure gestion du combat qui lui permettait, bien que dans un premier temps seul pénalisé, d’inverser la tendance à mi-combat. C’est Urani qui encaissait alors deux shido, soit une de plus que son opposant. Cruel.

9h10. VIDEO – Annabelle Euranie :  » Cette médaille a une très belle saveur  » C’est avec beaucoup de lucidité que la Française analyse sa deuxième place obtenue hier en -52kg.

Jeux européens Bakou 2015 – Annabelle Euranie…by lespritdujudo

8h55. -70kg – Shido time pour Emane. Ne voulant surtout pas rééditer sa contre-performance de Montpellier, où elle avait été sortie dès son entrée en lice par la Polonaise Klys, La Française ne s’est pas livrée face à la Russe Gazieva. Pluie de pénalités sur ce combat, mais avantage à Emane qui en récolte deux de moins que son adversaire. l’aventure continue pour la médaillée olympique de Londres chez les -63kg.

8h30. -73kg – Le gros coup de Duprat – Manger du champion olympique, certes de la catégorie inférieure, au petit déjeuner, tel était le menu d’un Pierre Duprat en état d’alerte maximal face au Géorgien Shavdatuashvili. De-ashi-barai, sutemi, étranglement, le Français va plus vite et obtient logiquement cette pénalité d’avance qui le place dans les meilleurs dispositions. Toutefois, au boit de trois minutes, le Géorgien commence à reprendre les choses en main, montant fort sa main droite, jusqu’à la ceinture, pour reprendre le jeu à son compte. Suffisant pour voir revenir Duprat à sa hauteur au nombre de shido (2 partout). S’engage alors un nouveau duel, rééquilibré,  où chacun campe sur ses positions pour ne pas se dévoiler. Jusqu’à ce ko-soto du Français, en plein centre du tapis, qui lui offre, en deux temps, le yuko de la gagne à quelques secondes du buzzer. En espérant que le médaillé européen 2013 ne soit pas pour autant rassasié.

8h10. -73kg – Ça passe pour Urani. Une entrée en matière sérieuse pour le « coup de poker » décidé par le comité de sélection, Florent Urani, assez habile pour faire monter les pénalités du Turc Ceylan jusqu’à l’hansokumake.

8h. C’est reparti à la Heydar Aliyev Arena de Bakou pour ce deuxième jour de judo aux Jeux européens. Après une première journée marquée par la domination russe et les deux médailles d’argent françaises décrochées par Annabelle Euranie et Loïc Korval, place cette fois aux -63kg et -70kg chez les féminines, aux -73kg et -81kg chez les masculins, ainsi que deux catégories de déficients visuels (-57kg et +90kg). 

Ci-dessous, retrouvez l’analyse des tirages au sort des Français : 

Le 26 juin
Deux catégories féminines : -63 kg ; -70 kg
Trois catégories masculines : -73 kg ; -81 kg ; -90 kg

En -63 kg, qui d’autre que la double championne d’Europe en titre, et championne du monde 2014, Clarisse Agbegnenou ? Même si c’est la combattante du crû qu’elle devrait rencontrer pour son premier combat, l’Azerbaïdjanaise Husseynova, cela ne devrait pas faire un pli. Son deuxième combat sera le vrai test de sa supériorité du moment sur la catégorie car elle devrait prendre, soit la vice-championne d’Europe 2013, la Russe Labazina, soit la copieuse néo-Britannique Alice Schlesinger, qui a fait un retour remarqué dans sa nouvelle nationalité ces derniers mois. Le combat suivant serait déjà la demi-finale, peut-être contre l’Autrichienne Unterwurzacher, l’une des seules combattantes européennes à avoir battu récemment la Française… et qui mène d’ailleurs 2-1 dans leurs confrontations. En finale, encore toute éventuelle, la logique propose l’Israélienne Gerbi, qu’elle a rencontré pour ses deux finales mondiales – en perdant la première sur étranglement – ou la Slovène Trstentjak… laquelle reste sur une victoire contre elle, dernier combat international de la Française, en mai à Zagreb. Rien n’est fait !

En -70 kg, la France attend une, voire deux médailles, un titre si possible ! Et cela devrait l’être avec une sélection impressionnante qui mêle l’expérience de Gévrise Emane et le tempérament de feu de la benjamine du groupe France, Marie-Eve Gahié, 18 ans !
Entre les blessures et les déconvenues – comme au championnat d’Europe 2014 à Montpellier où elle perd au premier tour devant la Polonaise Klys – la championne de Levallois n’a toujours pas gagné de grandes médailles de championnats depuis son retour en -70 kg, après les Jeux de 2012. Solide en tournoi, elle a ce qu’il faut pour y remédier cette fois. Après un tour plutôt facile contre la Russe Gazieva, elle devra affronter l’Autrichienne Diedrich, qui la bat en finale du tournoi de Tbilissi. 
Marie-Eve Gahié affronte d’entrée une Hongroise peu connue, Anett Breitenbach, du moins sous ce nom, car il s’agit en fait de la grande championne Anett Meszaros, revenue aux affaires en 2015 et déjà troisième du Grand Prix de Budapest. Attention danger ! Le tirage n’est pas très favorable à la combattante du FLAM 91, car il lui faudra ensuite, en cas de victoire, affronter l’Autrichienne Graf, 5e mondiale. Pas de quoi l’effrayer car elle reste sur une victoire contre elle.

Chez les hommes, en -73 kg, Pierre Duprat sera le fer de lance, mais l’outsider Florent Urani aura à coeur de montrer que sa sélection était pertinente. Pierre Duprat, qui reste sur une place de trois au Grand Prix de Croatie et une cinquième place frustrante au Masters, a déjà connu l’honneur d’une médaille européenne, avec le bronze en 2013. Il aura la lourde tâche d’écarter d’entrée le champion olympique des -66 kg, le Géorgien Lasha Shavdatuashvili, lequel trouve de mieux en mieux ses marques dans cette catégorie et compte bien emporter la titularisation devant le vice-champion d’Europe 2013, Nugzari Tatalashvili… que rencontrera Florent Urani si il parvient à se débarrasser, en tour préliminaire, du Turc Bayram Ceylan. Ce double « France-Géorgie » va déterminer la journée.

En -81 kg, le vice-champion d’Europe et médaillé mondial 2014 Loïc Pietri est seul à défendre les chances françaises dans cette grosse catégorie. Avec une montée en pente douce : le Suédois Robin Pacek, le Roumain Duminica ou le Polonais Blach, puis peut-être l’Allemand Alexander Wieczerzak,  ou plus probablement le jeune Géorgien Ushangi Margiani (15e), deuxième du Grand Chelem de Bakou, le seul de tous ces adversaires potentiels à être situé dans les vingt meilleurs mondiaux. Même la demi-finale potentielle paraît à sa main, avec dans l’autre quart le Russe Khubetsov ou l’Allemand Maresch. Mais on ne vend pas la peau d’un ours auquel on n’a pas passé seoi-nage.

En -90 kg, Alexandre Iddir, troisième l’année dernière, veut faire de cette nouvelle sélection une étape de plus vers la maturité et la réussite de sa carrière, à quelques mois des championnats du monde et des Jeux olympiques à venir. Un premier tour un peu angoissant, et un défi mental : gérer efficacement l’excellent technicien Lituanien Karolis Bauza qui l’avait mystifié au premier tour du championnat du monde 2014.