Au tour des -78 kg et +78 kg et des -90 kg, -100 kg et +100 kg
Le 27 juin
Deux catégories féminines : -78 kg ; 78 kg
Trois catégories masculines : -90 kg ; -100 kg ; +100 kg
En -90 kg, Alexandre Iddir, troisième l’année dernière, veut faire de cette nouvelle sélection une étape de plus vers la maturité et la réussite de sa carrière, à quelques mois des championnats du monde et des Jeux olympiques à venir. Un premier tour un peu angoissant, et un défi mental : gérer efficacement l’excellent technicien Lituanien Karolis Bauza qui l’avait mystifié au premier tour du championnat du monde 2014.
En -100 kg, Cyrille Maret peut s’appuyer sur ces championnats d’Europe pour écarter les mauvais souvenirs d’un championnat du monde raté alors qu’il était l’un des grands favoris. Après un premier tour de rodage contre l’Israélien Paltchik, il aura très probablement à faire face au jeune Allemand de 23 ans, Karl-Richard Frey, désormais 4e mondial, et qui s’était révélé au championnat du monde en atteignant le bronze, sortant au passage le Français des repêchages. La demi-finale, s’il l’atteint, sera un très gros choc contre, soit le Belge Nikiforov, un homme en forme qui reste sur une victoire contre lui, soit le champion du monde 2013, le combattant du pays, Elkan Mammadov, soit le champion du monde 2014 et double champion d’Europe en titre, l’intraitable Tchèque Lukas Krpalek.
Pas de Français en +100 kg, où l’Europe sera orpheline de son champion français, Teddy Riner, double champion d’Europe en titre et récent vainqueur d’un ébouriffant Master. La France devra faire sans sa médaille d’or d’avance… Qui pour prendre le relais ? Le médaillé mondial russe Saidov ? Le Hongrois Bor, le Géorgien Okroashvili ou le Néerlandais Roy Meyer ? En tout cas une nation rivale de la France, y compris pour le classement des nations.
En -78 kg, la France sera en force avec la championne d’Europe en titre, et vice-championne du monde, la puissante Audrey Tcheumeo, avec à ses côtés la jeune et explosive Madeleine Malonga, 21 ans et déjà douzième mondiale. Pour Audrey Tcheumeo, après l’opposition notoirement insuffisante de l’Italienne Galeone, l’aventure commencera vraiment face à la Hongroise Joo, une grande combattante à la garde décalée qui la gênait il y a quelques années, mais qu’elle bat désormais régulièrement depuis qu’elle lui a arraché la médaille de bronze olympique. Un gros test tout de même. EN cas de victoire, elle pourrait retrouver en demi-finale l’Anglaise Powell, qui l’avait sortie au Master de Rabat. Une revanche à prendre.
Quant à la jeune Madeleine Malonga, elle aura l’honneur d’affronter la vice-championne olympique britannique Gemma Gibbons, une combattante dangereuse, mais en perte de vitesse rapide depuis deux ans. La suite est de cet acabit : à craindre, comme l’Ukrainienne Turks, et un quart de finale possible contre la Slovène Velensek, des adversaires qui peuvent la battre, mais l’inverse est sans doute possible aussi. À suivre, sans a-priori !
En +78 kg, Emilie Andeol sera fidèle au poste et aura sans doute retrouvé sa volonté de bien faire et son courage, qui font la base de son efficacité remarquable depuis deux ans. Le classement finale de la France lui devra sans doute beaucoup. La championne en titre prendra normalement facilement la Polonaise Furmanek au premier tour, avant d’affronter ensuite des combattantes du niveau du podium européen de ces deux dernières années, l’Ukrainienne Iryna Kindzerska et probablement en demi-finale la Bosniasque Larissa Ceric ou la Turque Belkis Kaya.