Lundi 26 Juillet 2021 – Tokyo (Japon)
-57kg F et -73kg M

À quelques mètres de l’arène… © Antoine Frandeboeuf / L’Esprit du Judo

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23h00. La réaction de Séverine Vandenhende : « Sur une action, tout part en fumée »

22h00. La réaction de Sarah-Léonie Cysique : « Dans l’incompréhension »

Finale : Ono, Ono, Ono !
Quelle finale ! On ne peut pas vraiment dire qu’elle fut belle, tant le courageux et ultra volontaire Géorgien Lasha Shavdatuashvili s’attacha, dans une débauche d’énergie et avec une force mentale sans limite, à brouiller les pistes. Mais quelle intensité ! Plus le champion du monde faisait lâcher après avoir monter les mains, plus il se jetait dans des fausses attaques non sanctionnées, plus Shohei Ono semblait ralentir son propre rythme, uniquement et clairement concentré sur l’idée qu’une fois les deux mains posées, il allait pouvoir lancer pour marquer, comme il l’avait fait jusque là. Soumis à l’acharnement, forçant le respect, du Géorgien, le Japonais abandonna deux pénalités, l’une pour sortie de tapis, l’autre pour passage de tête, tandis que Shavdatuashvili n’en prennait qu’une. On peut s’interroger fugitivement sur un système d’arbitrage qui ne parvient pas plus à mettre en valeur ses génies, comme Shohei Ono… mais passons. Heureusement, cette fois encore, l’arbitrage choisissait le mode passif sur ce combat, laissant les deux monstres se débrouiller pour en finir, ce qui n’était pas plus mal. Au bout de quasiment dix minutes de combat, les signes de fatigue se faisaient de plus en plus sensible sur le Géorgien, tandis que la statue du commandeur Ono continuait à son rythme, inexorable, à poser ses mains, illisible dans son attitude et ses expressions. Et finalement, les mains en place, c’est sur un sasae-tsuri-komi classique et classieux qu’il projetait le Géorgien grimaçant de désespoir dans sa chute, en laissant enfin échapper un cri rageur. Ce sera sa seule expression d’émotion. Le visage lisse comme celui d’un bonze, le désormais triple champion du monde et double champion olympique, saluait profondément, restant pour savourer le tapis encore un peu, signe peut-être qu’il n’y reviendra plus. Ono a traversé le ciel du judo comme une comète et nous étions là pour le voir. 

Bronze : L’Asie domine
Le Coréen An Changrim, trente-six minutes sur le tapis en cinq combats tout de même, aura finalement les ressources pour placer son mouvement d’épaule à l’Azerbaïdjanais Orujov, c’est la deuxième médaille de bronze pour la famille An, après celle d’An Baul hier. Le Mongol Tsogbaatar Tsend-Ochir prouve en moins d’une minute que Shohei Ono avait bien raison de se méfier de lui : venu de nulle part, il prend le bronze à l’excellent Canadien Arthur Margelidon sur un très beau balayage enchaîné au sol. Impressionnant !

Finale : Hansokumake !
Cette finale va faire parler. Le combat est engagé depuis près de trois minutes et tout va bien pour Sarah-Léonie Cysique, qui mène d’une pénalité contre le « pieu » kosovar qu’est Nora Gjakova. En bordure, la Française attaque son adversaire très physique sans parvenir à la déstabiliser. Elle insiste en makikomi, orientant très clairement le haut de son corps en tournant les épaules et la tête. Mais décidée à tenter le contre, la Kosovare la ramène dans l’axe et pousse. Le torse de la Française se plie, l’arbitre annonce le matte et c’est la confusion, tandis que Sarah-Léonie se frotte la nuque, allant sans s’en rendre compte dans le sens de sa condamnation imminente. Le « panel expert » derrière l’écran décrète alors une situation dangereuse… provoquée par la Française en partant sur la tête, ce qui n’était pas le cas ! Le combat n’ira pas plus loin. Dommage, vraiment. Une décision douteuse, car la règle dit qu’il est interdit d’attaquer avec la tête dans l’axe, sans tourner les épaules, ce que ne fait pas la Française. Encore une décision d’arbitrage qui décide de l’or olympique. On a crû un peu trop vite que le mode « discrétion » était activé…

Bronze : Klimkait tout de même
Elle sera allée au bout de sa logique, mais la Canadienne Jessica Klimkait pourra sans doute s’estimer heureuse de n’avoir pas plus redoutable à gérer pour cette médaille de bronze que la Slovène Kaja Kazjer, impuissante face à la rafale de seoi-nage dressée devant elle comme un mur défensif. Au golden score, elle menait d’une pénalité, deux contre Kaja Kazjer pour non combativité, une contre elle pour fausse attaque – identifiée encore une fois par la table centrale. C’est finalement en parvenant à projeter la Slovène épuisée que la Canadienne empochait la mise, une médaille de bronze après le titre mondial il y a un mois. Déçue sans doute, mais une bonne période tout de même pour celle qui n’était encore que la n°2 canadienne il y a deux mois.

Bronze : Yoshida pour la médaille
Elle n’a pas fait la fine bouche, jonglant à coups de uchi-mata avec la Géorgienne Eteri Liparteliani. Après deux belles attaques pour deux splendides waza-ari, la championne du monde 2018 peut sortir en larmes du tapis avec, au moins, la médaille de bronze pour consolation.  La sixième médaille sur six engagés japonais. 

Demi-finale : Ono est au rendez-vous
Il se montre prudent contre ce Mongol énigmatique et en pleine forme après avoir bénéficié d’un tirage favorable. Tsogbaatar Tsend-Ochir, 25 ans, 6e mondial, vainqueur à Tashkent et à Tbilissi en mars, a tout du piège pour le grand Shohei Ono, le grain de sable capable d’anéantir tout son édifice. Le Japonais tourne autour, teste, feinte, mais ne lance pas vraiment, et quand il s’engage, le Mongol est présent. Tsogtbaatar Tsend-Ochir ne fait pas grand chose, mais distille une impression menaçante que le grand chasseur de ippon Ono perçoit, et écoute. C’est le golden score ! Le Japonais sent peut-être le combat en passe de lui échapper… il prend le risque de changer de garde, glissant son bras droit en dessous, pour venir chercher le col. Il est quasiment au corps à corps. C’est risqué. Il menace d’un ko-soto-gari et s’engage… le Mongol a senti et tente le sutemi latéral qu’il préparait depuis le début ! Mais Ono l’a piégé. Il flotte très habilement en se décalant restant bien au centre du mouvement, le contre est net, le ippon fatidique. Ce sera, c’était écrit, la seconde finale olympique de Shohei Ono. Le Géorgien ? Il l’a battu aux Jeux olympiques 2016 et aux championnats du monde 2019. Mais Lasha Shavduatashvili ira jusqu’au bout de lui-même. Quel combat en perspective !

Demi-finale : Shavdatuashvili triple la mise
Il ne se sera rien passé jusqu’au golden score entre le Géorgien opiniâtre et le Coréen patient. Une pénalité partout, balle au centre. Inlassable, le champion du monde 2021 ne lâche rien, déterminé à occuper le terrain, son bras droit toujours flanqué par dessus le bras gauche du Coréen pour l’empêcher de déclencher, et An Changrim de son côté… montre des limite, ne parvient à s’imposer, à se dégager. Et après huit minutes de combat, c’est l’arbitre qui finissait par conclure en faveur du Géorgien. Incroyable Lasha Shavdatuashvili, d’ores et déjà, triple médaillé olympique ! Et peut-être, il en a bien l’intention, double champion olympique dans moins d’une heure.

Place de trois : Une consolante canadienne
Efficace conte le Kosovar Akil Gjakova, l’Azerbaïdjanais Rustam Orujov se donne une nouvelle chance de médaille olympique. Nouvelle chance aussi pour le Canada, qui place aussi Arthur Margelidon sur la rampe de lancement. Il domine nettement l’Israélien Tohar Butbul, qui prend deux beaux waza-ari, dont un uchi-mata en bout de manche.

Demi-finale : C’est pour Cysique !!
Le challenge était de taille : la championne du monde en titre, la blonde Canadienne Klimkait était l’obstacle à une finale olympique. Spécialiste de seoi-nage, la Canadienne sortie devant Christa Deguchi, championne du monde 2019, dans la bataille nationale à la sélection olympique s’appuie sur un schéma technico-tactique quasiment imparable. Elle envoie trois seoi-nage à genoux par séquence, dont un plus efficace que les autres. Soit elle parvient à faire tomber, soit elle gagne aux pénalités. Mais la petite Française avait tout autre chose en tête, bien droite et relançant systématiquement derrière l’attaque à genoux de la Canadienne pour l’obliger à subir, ou tentant sans succès de la renverser au sol. Et sa détermination avait de l’impact ! Jessica Klimkait montrait ses limites, et prenait des pénalités. Une puis deux. Ça sentait bon… Mais la Canadienne n’est pas championne du monde pour rien. Forte mentalement, elle profitait du golden score pour refaire son retard, accélérant son rythme d’attaque, appuyant ses actions, adossée au fait que, à deux pénalités, il devenait difficile pour l’arbitre d’en rajouter une troisième. Une, puis deux, Sarah-Léonie Cysique était pénalisée à son tour et semblait ne plus trouver de solution au problème, d’autant qu’elle s’était manifestement fait un peu mal au genou sur une séquence précédente. Désespérant… Mais elle continuait à bien se décaler sur les descentes incessantes de la Canadienne. C’est manifestement l’oreillette qui donna le signal, sur une attaque à genoux trop faible et encore une fois bien anticipée. Hésitant, l’arbitre demanda la video et après quelques secondes, le verdict tombait : fausse attaque de Jessica Klimkait. Sarah-Léonie Cysique pouvait lever les bras, elle est en finale olympique !
Ce sera donc contre Nora Gjakova, qu’elle a battu au championnat du monde 2019, avant de perdre au Grand Chelem de Paris 2020. Tout, absolument tout, est désormais possible.

Demi-finale : Yoshida battue !
Jusque là, elle avait toujours gagné. La Japonaise Yoshida, championne du monde menait par 4-0 et ne semblait pas vouloir changer de registre, attaquant sous tous les angles avec son formidable uchi-mata. Mais si la Kosovare Nora Gjakova flottait sur ses attaques, elle ne tombait pas et, patiente, les deux bras plantés dans une garde défensive et peu poussée par l’arbitre à donner des gages de sa volonté d’attaque, attendait son heure. Au golden score, la puissante Kosovare commença à monter la main par séquence, obligeant la Japonaise à baisser la tête. Et sur l’une de ses séquences, Gjakova trouva l’ouverture sur un ko-soto-gake au corps à corps. pour ippon. Grosse surprise ! Et pas de doublé japonais aujourd’hui…

Place de trois : Ce sera Kazjer
Alors que la Géorgienne, toujours aussi intenable, finissait, malgré deux pénalités, par pousser la Polonaise Kowalczyk au sol, c’est finalement la Slovène Kaja Kazjer, qui plaçait sa hanche pour un beau ippon à l’Israélienne Timna Nelson-Levy, alors qu’elle était jusque là plutôt dominée. Une info pour le clan français puisque, si la Française Cysique échouait à passer en finale, ce serait contre cette Slovène qu’elle devrait combattre pour le bronze. Or si elle l’a battue deux fois sur trois rencontres, la dernière s’est soldée par la défaite de Cysique au championnat d’Europe 2021. Méfiance.

Debout les Français, Sarah-Léonie Cysique est en demi-finale !
Il faudra lui envoyer le maximum de bonnes ondes à la jeune Française, car c’est tout à l’heure face à la championne du monde en titre, la dangereuse Canadienne Jessica Klimkait, qu’elle tentera de passer en finale. Cette Canadienne, qui a obtenu son ticket olympique en devenant championne du monde à Budapest il y a un mois, au nez et à la barbe de sa compatriote canado-japonaise Christa Deguchi, aura toute la motivation nécessaire pour réussir le carton de sa vie. Mais la Française la connait bien. Après quatre défaites depuis 2017, dont les trois dernières en 2019 et 2020, elle l’a enfin battue aux Masters en 2021. Un combat de référence qui va lui servir, et qui va mettre peut-être un peu la pression sur la Canadienne qui a beaucoup donné en Hongrie. Comme va lui servir sa matinée tout en maîtrise, notamment contre la virulente Géorgienne Liparteliani, qui l’a pleinement mise dans le bain des Jeux en lui marquant un waza-ari.
Pour la Canadienne, il n’y eut guère de bagarre contre la Bulgare Ilieva et la Polonaise Kowalczyk. Tout commence maintenant pour elle.
Dans l’autre tableau la Japonaise Tsukasa Yoshida est au rendez-vous en dominant sans trop forcer la Chinoise Lu et l’Israélienne Nelson-Levy. Elle aussi entre dans le dur avec une demi-finale contre la Kosovare, encore une, Nora Gjakova, qu’elle a dominée récemment en demi-finale du Masters (sa quatrième victoire en quatre rencontres contre elle depuis 2017)… avant de prendre la Française Cysique en finale et de finir par la sortir après dix minutes de combat. Comme on se retrouve !
Mais en attendant ce bouquet final possible… il faut battre la championne du monde Klimkait !

Ono contre les hommes forts
Chez les hommes, c’est la démonstration de Shohei Ono qui bluffe tout le monde. Après avoir pris ses marques sur le Roumain Alexandru Raicu, ippon sur uchi-mata, il a dégagé sa jambe contre le Turc Bilal Ciloglu avec facilité avant d’étonner par la marge qu’il avait finalement face à son grand rival européen, l’Azerbaïdjanais Orujov. Uchi-mata facile et ko-uchi-gari impeccable. Un génie en action.
Et dans l’autre tableau ? On retrouve le batailleur Géorgien champion du monde il y a un mois, Lasha Shavdatuashvili, lequel ne semble pour l’instant pas souffrir d’un quelconque manque de jus malgré sa grosse journée à Budapest. Après avoir dominé le Français Chaine, il est allé arracher sa demi-finale au Canadien Arthur Margelidon. Ce ne sera cependant pas facile d’aller en finale car le Coréen An Changrim, vainqueur des Masters devant le Japonais Hashimoto et champion d’Asie, même si il ne paraît pas à son meilleur, est tout de même parvenu à mettre ippon à l’Italien Basile, à l’Ouzbek Turaev et à l’Israélien Butbul. Ses rencontres avec Shavdatuashvili datent un peu. Il en a gagné trois sur quatre… mais a perdu la dernière à Paris en 2018.
Pour aller en finale et rencontrer l’un de ces deux-là, le Japonais Ono devra vaincre en demi-finale le Mongol Tsogtbaatar Tsend-Ochir, 25 ans et 6e mondial, vainqueur en quart de l’un des meilleurs Européens du moment – et d’ailleurs champion d’Europe en titre – le Kosovar Akil Gjakova. Ce Mongol est dangereux et en forme : en mars il a gagné deux Grands Chelems coup sur coup. Il n’a jamais rencontré Ono.

15h08. Le programme du bloc final (à partir de 17h heure japonaise)

-57kg
Demi-finales
Jessica KLIMKAIT (CAN) – CYSIQUE Sarah-Léonie (FRA – AC Boulogne-Billancourt)
YOSHIDA Yukasa (JPN) – GJAKOVA Nora (KOS)

Repêchages
KOWALCZYK Julia (POL) – LIPARTELIANI Eteri (GEO)
NELSON LEVY Timna (ISR) – KAJZER Kaja (SLO)

-73kg
Demi-finales
ONO Shohei (JPN) – TSEND-OCHIR Tsogtbaatar (MGL)
SHAVDATUASHVILI Lasha (GEO) – AN Changrim (KOR)

Repêchages
ORUJOV Rustam (AZE) – GJAKOVA Akil (KOS)
MARGELIDON Arthur (CAN) – BUTBUL Tohar (ISR)

14h00. La réaction de Guillaume Chaine : « Le haut niveau se joue à des détails »

13h33. Ono, trop fort
Il avait paru un peu tendu dans son entrée en matière, et on se demandait si, après tant de temps passé loin des tatamis de compétition, il allait être à la hauteur de lui-même. Le Turc Ciloglu n’était pas parvenu à faire douter Shohei Ono, champion olympique en titre, mais le « juge de paix », c’était lui, l’Azerbaidjanais Orujov, vice champion olympique derrière Ono en 2016, vice champion du monde 2019 derrière Ono, et cette fois se dressant contre lui en quart de finale. Mais comme Abe hier, comme Takato avant-hier, Ono a montré qu’il est parfaitement prêt. Il a surclassé le fier Azéri en deux mouvements souverains et classiques, dans son meilleur style. Alors qu’on s’attendait à une bataille rangée, les mains bien posées, le Japonais s’est soudain élancé dans son uchi-mata première époque, marquant sans résistance un waza-ari qui aurait pu être ippon. Orujov allait-il se rebeller ? Deux séquences plus tard, il prenait l’enchaînement de jambe au cordeau, fini en ko-uchi-gari, que Ono lui réserve à chaque fois. Orujov pouvait rester allongé longuement sur le sol, la leçon avait été claire, la démonstration hors-norme. C’est sa sixième défaite contre le maître nippon, dont deux fois aux Jeux olympiques. Ono est trop fort pour lui.

13h33. Cysique, quelle bataille !
Il fallait redouter cette féroce Eteri Liparteliani. Contre la Française Sarah-Léonie Cysique, elle faisait ce qu’elle fait toujours, un combat à la mort avec un engagement physique et une prise de risque qui s’avérait payant puisqu’au bout de deux minutes et demi, elle parvenait à marquer waza-ari sur un sode tordu dans tous les sens au sol. Malgré sa jeunesse, la Française ne paniquait pas et parvenait à revenir dans la dernière minute avec son fort o-soto-gari à gauche. Plus de calcul au golden score. Engagement total et advienne que pourra ! C’était finalement Cysique qui parvenait à contrer la furia géorgienne pour le waza-ari salvateur. Mais quel combat !

13h25. Ono, au sol !
Alors que l’Azerbaïdjanais Rustam Orujov se débarrassait de son adversaire par un gros harai-makikomi, Shohei Ono se retrouvait confronté en huitième au « truqueur » turc, récent médaillé mondial, Bilal Ciloglu. Comme on pouvait s’y attendre, le Turc s’ingéniait à faire en force que le Japonais ne place pas sa main forte, et se jetait sur le dos à chaque fois qu’elle était installée… suivi par l’arbitre qui pénalisait Shohei Ono pour non combativité ! Mais il est dit que le monstre japonais a quelques tours dans son sac, qu’il n’avait jamais trouvé nécessaire de sortir. Alors que le Turc sur le dos tentait de tout verrouiller, Ono s’installait posément et le dépliait par petits bouts pour finir sur un dégagement de jambe absolument impeccable. Impressionnant !

12h48. An venge An
Ça se passe dans les tours préliminaires, mais c’est un combat de prestige, et très disputé. Face au champion olympique des -66kg, l’un des grands favoris, le Coréen An Changrim, devra patienter jusqu’à 4’30 au delà du golden score pour parvenir à écarter l’Italien récalcitrant sur l’un de ses mouvements d’épaule. Se faisant, il venge (un peu) An Baul, son frangin, l’une des grandes victimes il y a cinq ans du fantasque Italien.

12h15. Cysique, bien dedans
Ça passe sans difficulté pour Sarah-Léonie Cysique contre la Coréenne Kim Jisu, bien embêtée pour trouver des ouvertures dans la posture de la Française. Deux pénalités et un waza-ari plus tard, pris sur un fort os-soto-gari-makikomi, la Coréenne s’arrêtait là. Ça commence en revanche pour la jeune outsider française, opposée au tour suivant à l’inattendue, mais dangereuse, Géorgienne Eteri Liparteliani, qui écarte l’une des favorites d’entrée, l’Allemande Theresa Stoll. Il faudra se méfier de cette combattante montante de 21 ans et qui n’a peur de rien. Un(e) outsider peut en cacher un(e) autre.

12h15. Chaine battu par le champion du monde
Il semblait à la peine le champion du monde géorgien Lasha Shavdatuashvili sous la pression du fort kumikata du Français, mais à quarante secondes de la fin, alors qu’il semble attaquer plutôt pour se libérer, le Géorgien attrape le bras au vol, prolonge son effort et met Guillaume Chaine sur le flanc sans trop de contrôle, pour un waza-ari vraiment minimal. Mais suffisant. La partie continue pour Lasha, elle s’arrête là pour Guillaume.

11h41. Filzmoser en sort…
Après quatre Jeux olympiques, quinze championnats du monde, deux médailles de bronze mondiales, un titre européen, l’Autrichienne Sabrina Filzmoser sort de scène sur un joli balayage de la Néerlandaise Sanne Verhagen, sous les applaudissements des athlètes dans les tribunes. Joli moment.

11h41. Ono entre en scène…
Il aura pris son temps contre le Roumain Alexandru Raicu, un rugueux sans trop d’option pour l’inquiéter, et c’est finalement sur un majestueux uchi-mata en forme de grande roue, tout en lenteur et en contrôle, que le champion olympique en titre conclue son premier combat. Est-il bien ? Moyen ? Difficile à dire. L’énigme Ono ne se dévoilera que face aux difficultés montantes. Et elles arrivent les difficultés avec un combat à venir contre le Turc Bilal Ciloglu, 23 ans, 9e mondial et médaillé de bronze lors des derniers championnats du monde. Le premier gros test.

11h35. Orujov se débarrasse de Mogushkov
L’Azerbaidjanais Rustam Orujov, vieux rival de Shohei Ono, a fait un pas important pour une revanche contre le Japonais en quart de finale en sortant le Russe Musa Mogushkov au golden score. Une élimination qui sanctionne un mauvais début de tournoi olympique pour l’équipe russe, toujours sans médaille. Mais elle peut encore revenir avec les bons combattants engagés à partir de demain.

11h25. Ce sera la Coréenne pour Sarah-Léonie
Malgré sa crinière de lionne et un beau début de combat pendant lequel elle a mené de deux pénalités, l’ex-Allemande désormais panaméenne Myriam Roper n’est pas parvenue à triompher de la vice championne d’Asie Kim Jisu, qui la contre en poussant pour waza-ari. Ce sera donc cette Coréenne 19e mondiale, qu’elle a battu aux Masters en moins d’une minute, que Sarah-Léonie Cysique affrontera pour son premier combat.

11h15. Ça passe en juji pour Chaine
Combat sérieux, un peu stressant face au Brésilien Eduardo Barbosa qui est loin d’être un leader de l’équipe sud-américaine. Le Français monte la main et fatigue son adversaire, qui prend rapidement une pénalité pour sortie de tapis, mais il en faut plus pour conclure. À quelques secondes de la fin, un uchi-mata sur l’adversaire à genoux semble clairement mériter un waza-ari pour le Français, mais personne ne bronche du côté du corps arbitral. En repêchages, Guillaume Chaine prend les choses en main et enchaîne bien au sol sur un juji-gatame qu’il va chercher avec précision. Dernier frisson alors que sa victoire est annoncée : la demande de l’arbitre d’une vidéo pour savoir si le Brésilien n’aurait pas marqué au moment où Chaine descend au sol pour tenter la clé. Heureusement, ça passe. Dans quelques minutes, les choses très sérieuses commencent contre le champion du monde géorgien Lasha Shavduatashvili.

11h00. Bienvenue pour ce troisième jour de compétition !
Pas de place aux retardataires ce matin puisque le Français du jour, Guillaume Chaine, s’élancera lors du troisième combat du jour, opposé au Brésilien Barbosa.

La présentation complète des -57kg F et des -73kg M, les deux catégories en lice ce lundi

Vous avez manqué les deux premières journées, ponctuées de deux belles récompenses pour le clan tricolore avec la  médaille de bronze de Luka Mkheidze samedi et la médaille d’argent décrochée par Amandine Buchard dimanche ? Retrouvez tout ce qu’il s’est passé au Nippon Budokan en cliquant ici.