Un seul titre pour la France à Celje

Cette Coupe slovène est pleine d’enseignements, mais malheureusement pas forcément positifs pour le judo français. Malgré une sélection nationale solide qui s’appuyait sur de nombreux médaillés nationaux, et le renfort des clubs, la France ne passe pas très bien le tire de barrage de cette « European Cup » de bon niveau. Un seul Français, Kevin Nanor, emmené par son club d’Orléans, réussit le joli coup d’emporter l’or en -66kg. Une belle mise en lumière pour ce combattant dont le meilleur classement fut une médaille de bronze au championnat de France cadet 2006 et une septième place nationale senior en 2014. Mise en lumière tempérée par le fait que tous ses combats, hormis la finale qu’il emporte par ippon sur le 39e mondial le Slovène Matjas Trbovc, se sont résolus par trois pénalités en sa faveur.
Trois médailles de bronze masculines viennent enchasser cette médaille d’or, pour le Niçois Jolan Florimont en -60kg, Florent Urani, désormais à Orléans lui aussi en -73kg, et Messie Katanga, le poids lourd de Montreuil. Rien en revanche pour les autres, dont quatre -81kg, notamment Baptiste Pierre, heureux troisième du tournoi de Paris. Ni pour Clément Delvert, numéro deux français en -100kg et Joseph Terhec, le double champion de France 2014 et 2015 dans cette même catégorie, qui faisait sa rentrée après une longue convalescence.

Duport donne des signes

Plus surprenant, aucune féminine française ne l’emporte. En -48kg, Lucile Duport, elle aussi d’Orléans, n’a pas de chance : elle rencontre en finale la seule Japonaise présente, Hitomi Sakaguchi, championne du monde junior 2014. Les Françaises vont encore trois fois en finale, avec Laury Posvite en -57kg, mais battue par la Néerlandaise Dewy Karthaus, Christelle Garry en -78kg par la grande Hongroise Abigel Joo, une double championne d’Europe qui passait par là, et Anne Fatoumata M’Bairo en +78kg, par la Russe Ksenia Chibisova.
On notera tout de même le beau retour de Maelle Di Cintio sur un podium. Troisième en -63kg, la championne de France 2014, désormais à Orléans elle aussi, se donne confiance après avoir quitté la scène sur blessure en 2015.

Les Pays-Bas et les Russes chez les filles

Au final, c’est l’Allemagne, qui avait amené chez les garçons certains de ses meilleurs éléments, qui se met particulièrement en valeur avec quatre titres masculins, devant deux titres russes, dont celui de Niiaz Bilalov en -100kg, champion d’Europe -23 ans.
Chez les féminines, l’Allemagne rajoute un titre, mais les Pays-Bas et l’équipe russe prennent chacune deux titres.