Bonna, Euranie, Receveaux, trois médailles françaises ce samedi

Après la fournée des gros tournois, la séquence France – Allemagne, Paris – Dusseldorf, le circuit européen continue, une semaine après l’autre, cette fois à Prague pour les masculins, à Varsovie pour les féminines.
Si beaucoup de pays en avaient fait un objectif pour leurs jeunes et leurs seconds couteaux, les clubs français avait envoyé à Varsovie certaines des meilleures Françaises pour continuer à accumuler les points et éventuellement à se départager les unes des autres.
Pas de Françaises en -48 kg. Malgré la présence de la Mongole Otgontsetsteg Galbadrakh, 6e mondiale, c’est l’Ukrainienne Chernyak, 3e aux Grand Prix du Kazakhstan et de Corée et 31e mondiale, qui l’emporte devant Ewa Konieczny, une Polonaise classée 51e mondiale.
En -52 kg en revanche, le coude à coude était engagé entre les deux leaders tricolores du moment :en l’absence de Priscilla Gneto qui a tout juste repris l’entraînement, Pénélope Bonna, et la grande Annabelle Euranie, que son coup d’arrêt à Paris n’a pas découragé de revenir au plan.

Nareks élimine les -52 kg françaises

Les deux combattantes françaises sont battus par la même adversaire, la Slovène Petra Nareks, 31 ans, six fois médaillée européenne, dont la deuxième fois en 2003, où elle était battue en finale par… Annabelle Euranie. Cette fois, plus de dix ans plus tard, c’est Euranie qui s’incline aux pénalités face à cette solide petite gauchère slovène et ses seoi-nage efficaces. Jusque là, avec ses grandes techniques de jambe, uchi-mata et o-soto-gari contre la Turque Hayat (88e), et aux pénalités contre la Néerlandaise Wolfslag (41e), la grande combattante française s’était plutôt bien débrouillée. Pour la place de trois, Euranie enfonce le clou dans son style avec un uchi-mata pour yuko sur la Hongroise Maros, 60e mondiale, à deux places derrière Euranie, elle-même encore 58e.
Pénélope Bonna arrivait quant à elle en finale en étranglant d’entrée la Polonaise Pawlikowska (78e) et en passant la Hongroise Maros (60e) et la Roumaine Florian (51e) d’une pénalité d’avance à chaque fois. Mais malgré sa 23e place mondiale, Bonna était surprise en finale par le seoi-nage de Nareks, 49e. Soixante points en plus, tout de même, pour Pénélope Bonna, et quarante pour Euranie. De quoi entrer dans le top 20 pour la première, et dans le top 50 pour la seconde. Ça monte doucement.

Receveaux fait l’erreur

Si Bonna confirme une concentration retrouvée et Euranie un potentiel quasi intact, la satisfaction française de ce samedi  c’est aussi la belle démonstration de judo de la Dijonnaise Receveaux, après des tournois de Paris et de Dusseldorf frustrants car trop vite finis. 36e mondiale, elle bat des filles largement moins classées, mais en exprimant avec efficacité son potentiel technique, seoi-nage, uchi-mata… Malheureusement pour elle, un peu trop confiante, elle faisait l’erreur de tenter le contre sur l’efficace seoi-nage de la Néerlandaise Verhagen (68e) et prenait le ippon. Une erreur qui la privait d’une finale contre la Portugaise Telma Monteiro, 9e mondiale, laquelle avait éliminé au second tour la Française Morgane Brunet. Une bonne séquence tout de même.