La Campinoise emporte son premier Open

Quatorze combattantes du meilleur niveau national français, un Open particulièrement fort et, au final, une seule médaille, mais une belle, toute en or, pour Lola Bennaroche, du RSC Champigny, qui venait, en octobre, de faire sa première médaille au Portugal, dans un contexte beaucoup moins relevé.

Pour être de la fête, il fallait au moins réaliser une très grosse perf’ sur le chemin de la médaille, battre une combattante vraiment forte. C’est ce que parvenait à faire dans les dernières secondes de leur combat Lucile Duport (-52 kg), face à la jeune Coréenne Park Da Sol, finaliste à Sofia et à Prague, alors qu’elle était largement menée, et mieux encore la jeune Mélodie Vaugarny d’un beau tai-otoshi sur le gong face à la Russe Irina Dolgova, n°5 mondiale. Des perf’ remarquables, mais pas suffisantes pour accrocher le podium. Le niveau des finales ? Disputée entre les grandes nations avec des combattantes du top 10 pour la plupart. La Chinoise Yu Song (+78 kg), qui bat sa compatriote Ma Sisi, devant la championne olympique cubaine Ortiz impressionnante, Yalennis Castillo, la Cubaine vice-championne olympique 2008 en -78 kg, une Péruvienne en -70 kg, l’étonnante Maria Perez qui progresse régulièrment, une Mongole en -63 kg, une Italienne en -52 kg, une Corénne en -48 kg…

Benarroche en mode international

…Et une Française donc, en -57kg. Seul Lola Benarroche réussissait non seulement la performance, mais aussi à aller au bout de l’idée, jusqu’au podium, et même jusqu’au titre. La grosse perf’, ce fut de battre la Brésilienne Silva dès son deuxième combat, en lui marquant un waza-ari rapide en accompagnant finement un déséquilibre de la championne du monde 2013, partie un peu lentement. La Française n’hésitait pas une seconde à aller au combat sans retenue, continuant à éléver le niveau pour répondre au rush adverse. Les combats suivants étaient dans le même registre face à des adversaires moins prestigieuses, mais elle finissait en beauté par une victoire férocement acquise contre l’une des filles fortes du moment, la grande Taiwanaise Lien Chen-Lin, 13e mondiale. Grandes attaques en uchi-mata et en seoi-nage, esprit de combat déterminé, Lola Benarroche, 24 ans, 107e mondiale avant ce titre inattendu, est passée à la vitesse supérieure de façon frappante.