Julian Kermarrec remporte lui le bronze en -90kg

C’est une très importante délégation française qui avait le déplacement ce week-end pour cet Open de République Tchèque. Deuxième nation en terme de combattants (28 engagés) derrière l’Ukraine (33 judokas), la présence tricolore à Prague comptait en plus dans ses rangs bon nombre d’internationaux et/ou médaillés aux derniers championnats de France 1re division ainsi que tous les juniors français de l’Insep.
Résultat ? Deux médailles, dont la victoire de Vincent Limare en -60kg lors d’un week-end où pas moins de quinze nations seront montées sur le podium.

Limare va au bout de sa journée

Ils étaient six Français en lice en -60kg (idem en -66kg et en -81kg le lendemain) et c’est Vincent Limare qui réalise le belle opération du jour avec une victoire après un combat indécis et très ouvert face au Kazakh Zhaksybek Zhenisbek (118e mondial) en finale. Ce dernier, champion d’Asie junior 2016, marquait le premier sur une jolie confusion tai-otoshi/o-uchi gari à gauche. Mais sur l’action suivante le combattant de l’ES Blanc Mesnil Judo contrait opportunément en gaeshi pour revenir très vite au score, pour finalement l’emporter au golden score sur un ko-uchi makkikomi à gauche. Cinquième combat du jour pour Limare, qui s’impose sur trois fois au golden score, notamment en demi-finale face à l’Italien Angelo Pantano sur un harai-goshi en bordure, après avoir mis le premier waza-ari très tôt sur un sumi-gaeshi à gauche. Premier podium depuis les Universiades en août dernier pour le Français, 36e mondial avant sa victoire de samedi.
Julian Kermarrec, lui s’offre une médaille de bronze en -90kg. Battu en 1/4 de finale par David Klammert, le combattant local (et 19e mondial), le combattant de Sainte-Geneviève Sports remonte les repêchages pour s’imposer pour le bronze face au Polonais de 22 ans Rafal Kozlowski : après avoir contré une attaque de jambe de son adversaire, 3e aux championnats d’Europe -23 ans 2017, le Génofévain plaquait sur un très inspiré ko-soto-gari à droite en bordure, celui qui avait fini en bronze au Grand Prix de La Haye en novembre dernier.
A noter quatre Français à la cinquième place sur des parcours  parfois intéressants malgré l’absence de médaille : Kevin Azema (-66kg, battu par Naohisa Takato en demi-finale), Guillaume Chaine (-73kg), Cédric Olivar (-100kg) et Hamza Ouchani (+100kg). On reste à deux médailles, donc, pour vingt-huit engagés dont douze étaient sur le podium à Saint-Quentin en Yvelines en novembre dernier, huit classés 5e ou 7e, et douze venaient de participer au dernier Grand Chelem parisien. Un résultat d’ensemble objctivement très mitigé si l’on considèe qu’il exprime le niveau global des masculins français. La France finit néanmoins 2e nation derrière la Biélorussie qui glâne 6 médailles avec treize combattants.

Takato, comme un grand

Kosei Inoue, patron des masculins nippons, avait décidé d’envoyer Naohisa Takato, le lutin malin champion du monde en titre des -60kg, en totale autonomie ce week-end à Prague. Un mode de management déjà utilisé au début de l’année avec Hifumi Abe lors du stage de Mittersill (voir EDJ actuellement en kiosque), et qui a plutôt bien fonctionné pour le médaillé olympique de Rio, vainqueur en -66kg ce samedi.
Il bat deux Français sur la journée, le junior Reda Seddouki au 2e tour, sur un sode-tsuri-komi-goshi au début de la dernière minute de combat. En demi-finale, c’est Kevin Azema qui subit le harai-goshi du Japonais remonté très vite sur ses jambes après un court passage au sol. Face au Géorgien Tonike Nagliashvili en finale, Takato place un très vif ko-uchi makkikomi après deux minutes et vingt-trois secondes de golden score. Expérience concluante donc, pour celui qui est d’ores et déjà sélectionné pour les championnats du monde fin septembre en Azerbaïdjan en -60kg.