Kano Miyaki et son entraîneur du jour, Eigo Nose.
Crédit photo : L’Esprit du Judo

Dirigées par Eigo Nose, entraîneur en chef de l’université Shukutoku, l’équipe junior japonaise présente à Herstal, en banlieue de Liège, força une nouvelle l’admiration des spectateurs et amateurs présents. Dix féminines du pays du Soleil-Levant étaient de la partie pour cet événement organisé par la fédération de Wallonie de judo. Huit participèrent au tournoi juniors le samedi, pour six victoires (et deux doublés) dans les six catégories où elles étaient engagées. Seule le titre des -57kg ne leur revient pas, puisque la Japonaise du week-end sans cette catégorie, Hina Igarahi, est une toute jeune senior. Le lendemain, ces dernières recombattèrent lors du tournoi seniors… pour le même résultat : six titres sur sept ! 
La «star» de cette équipe ? Kano Miyaki, championne du monde cadette 2022 à Sarajeevo et victorieuse début décembre du Grand Chelem de Tokyo. Junior première année, élève du lycée de Shutoku, cette gauchère au morote-seoi-nage dévastateur, cloue Laura Espadinha (Étoile sportive Blanc-Mesnil Judo) au sol en finale. Une arme du ne-waza que les Nipponnes auront utilisé de manière létale toute la journée ! En finale des -52kg, Hikari Yokota trouve la solution sur juji-gatame face à Léa Bérès (Stade Bordelais Judo), junior troisième année et montée depuis le début de saison en -52kg, qui se montra convaincante et dangereuse. 
Les Françaises qui furent d’ailleurs les plus fortes opposantes aux judokates nipponnes. Mention spéciale doit être fait de la performance de Perrine Saint-Etienne (Eure Judo) qui s’impose en -63kg face à la Néerlandaise Kamille Nalbat ! 
Outre Espadinha et Bérès, deux autres Françaises arrivent en finale contre une combattante japonaise : Lucie Jarrot (ACBB Judo) en -70kg et Julie Pierret (La Couronne Grand-Angoulême Judo) en -78kg. Jarrot, championne de France juniors 2020 et championne de France universitaire 2022 monte d’une marche par rapport ici même par rapport à l’année dernière. Pierret, de son côté, championne de France 2016 et 2018 (et cinquième en 2022), fait jeu égal avec Mizuki Sugimura (université de Tokai) avant un joli sasae-tsuri-komi ashi de la Nipponne pour un waza-ari qu’elle conservera jusqu’au bout. Pierret qui offrit un des combats les plus acharnés de la journée : une demi-finale titanesque contre la Belge Sophie Berger, 58ème mondiale et en bronze à l’Open européen d’Autriche en septembre. Un golden score étouffant finalement remportée par la Tricolore. En +78kg, finale nippon-nipponne entre Miki Mukuniki et Mao Arai, toutes les deux médaillées mondiales juniors en août dernier (bronze pour la première, or pour la seconde).