C’est une information en forme de bombe médiatique mais également de joli coup réalisé par la gouvernance de France Judo. Ce matin, un communiqué de la fédération explique en effet que Teddy Riner combattra à Doha puis lors de ses prochaines compétitions officielles avec l’équipe de France vêtu d’un judogi Adidas, partenaire officiel de France Judo, et non avec la tunique de sa marque Fightart, comme c’était le cas depuis les Jeux olympiques de Tokyo en 2021.
Dans ce communiqué, Teddy Riner explique que « l’équipe de France a toujours été une source de motivation. J’y puise de l’énergie et j’espère en donner aussi. Nous faisons rêver des jeunes et notre devoir d’exemplarité est réel. Le titre que nous obtenons par équipe aux Jeux de Tokyo reste l’un de mes meilleurs souvenirs sportifs et nous avons emmené avec nous des millions de personnes, j’en suis sûr. C’est aussi pour cela que je continue, pour retrouver ces sensations incomparables. Quand je porte un kimono cet état d’esprit ne me quitte jamais. Mais je suis aussi conscient que sur la forme, des enjeux à titre individuel et collectif peuvent parfois être incompatibles. Des réflexions sont menées et doivent continuer à l’être sur le statut de l’athlète non professionnel car l’économie du sport est en perpétuelle évolution et Paris 2024 est sans doute un accélérateur, un révélateur de situations encore peu identifiées. Il faut travailler tous ensemble pour que ça fonctionne pour tout le monde. » Selon les termes de cet accord, le quintuple médaillé olympique pourra continuer de porter le judogi de sa marque Fightart lors des entraînements, stages et démonstrations.

De son côté, Stéphane Nomis, président de France Judo, se dit « ravi de la discussion constructive que nous avons pu avoir avec Teddy. Il n’a plus à prouver et ce depuis très longtemps, son attachement à l’équipe de France, mais nous avions un problème de forme à régler et nous l’avons fait dans les meilleures conditions. Je le remercie d’être revenu sur des acquis. Je sais que nous partageons les mêmes valeurs chères au judo : « entraide et prospérité mutuelle ».» Une décision à lire au regard du différend qui oppose depuis plusieurs semaines Clarisse Agbegnenou et France Judo quant à la volonté de la double championne olympique 2021 de combattre avec un judogi Mizuno lors de sa reprise au Grand Chelem de Tel Aviv en février dernier.