L’ancien champion de jujitsu revient sur son travail de commentateur

Champion du monde de jujitsu en 2012, à Vienne, Vincent Parisi commente désormais les sports de combats sur beIN. La chaîne de télévision, qui a soufflé son premier anniversaire en juin dernier, couvre –on le sait peu- l’ensemble de la saison de judo. Chose inédite en France. Le prochain rendez-vous est notamment en cours avec le Grand Prix de Qingdao, en Chine. La Fédération Internationale de Judo lui a en effet accordé les droits de diffusion de 2013 à 2016. Les commentaires, les projets de beIN pour la saison à venir… Vincent Parisi fait le point pour l’EDJ.


© Marion Ferrère /L’Esprit du Judo 

Comment a débuté l’aventure sur beIN Sport ?
Je commente les sports de combats depuis cinq ans. C’est sûrement comme cela que Charles Biétry (l’ancien vice-président des programmes beIN Sport, NDLR) m’a repéré. Il m’a donné ma chance lors des Jeux olympiques de Londres. Ça c’est bien passé et il m’a donné la possibilité de continuer. C’est une véritable chance car c’est un plaisir pour moi de commenter. On devait démarrer avec le tournoi de Paris, au début de la saison 2013. Au final, l’accord avec la Fédération Internationale de Judo a été signé un ou deux jours avant. Le délai était trop court pour mettre en place un bon dispositif. Nous avons préféré attendre pour offrir une proposition solide au public.

Le judo sur beIN, on ne s’y attendait pas forcément ?
Être là où on ne l’attend pas, surprendre… C’est la force de cette chaîne ! Le judo était dans les cartons dès le lancement de beIN. Charles Biétry est un passionné de sports en tout genre. Surtout que cette discipline possède un état d’esprit, des valeurs proches de celles de la chaîne.

BeIN diffuse l’intégralité de la saison, c’est inédit en France ?
Avant, Canal+ retransmettait les championnats et le tournoi de Paris (ainsi que les Grands Chelems, Ma Chaîne Sport ayant également diffusé certains grands tournois au cours des saisons passées, NDLR). Maintenant, les téléspectateurs ont accès aux différents rendez-vous de l’année. Au total, nous diffusons 18 à 19 événements par an. C’est aussi important pour les autres chaînes de télévision car elles ont accès aux images. C’est un élément qui manquait à toutes les rédactions. Avant, les Français faisaient des médailles, mais on n’avait pas les images des combats. On passait à côté de beaux moments. Nous avons la chance d’avoir une belle équipe, il faut la mettre en lumière.

Quels sont les prochains rendez-vous ?
Nous commentons actuellement le Grand Prix de Qingdao, qui se déroule en Chine. Ensuite il y a trois événements de prévus d’ici à la fin de l’année 2013 : le Grand Prix d’Abu Dhabi, le Grand Slam de Tokyo et le Grand Prix de Jeju.

Vous diffusez tous les combats ?
Non, pas encore. Seulement les combats pour la 3e place, les finales, les podiums et parfois les demi-finales. Si nous devions également retransmettre les phases éliminatoires, ça nous prendrait la journée. Mais nous avons pour projet de monter les victoires des Français, faire des focus techniques ou encore les ippon afin de les proposer, dans un petit résumé, avant de commenter les finales.

Comment se déroule la couverture médiatique autour des tournois ?
Lorsque ce sont des tournois classiques, nous faisons les commentaires à beIN, en cabine. Il y a un journaliste qui m’accompagne, Samyr Hamoudi. J’essaye toujours de rendre le judo accessible afin de toucher un maximum de personnes. Je donne d’abord les termes en japonais et ensuite je les explique en français. Le judo est un sport technique, j’essaye de le simplifier. Et ça fonctionne puisque le public est répon présent depuis le début de la saison. Autre point important aussi : nous sommes toujours en direct, et c’est super de vivre les combats sur le moment. Après, le public peut également les revoir puisqu’ils sont rediffusés en semaine. Il y a une véritable ambition autour du judo.
Pour les grands rendez-vous, nous nous rendons sur les lieux de compétitions. A Rio, pour les championnats du monde, il y avait un véritable dispositif mis en place près des tatamis. Dès que les combats étaient terminés, je devais courir en bas, rejoindre le plateau, et choper les judokas avant qu’ils ne rejoignent la zone mixte avec les autres journalistes. Je devais obtenir leurs toutes premières réactions. C’était magique, car je vivais avec eux les premiers instants de leur victoire, de leur médaille. Pour Teddy Riner, c’était énorme. Loïc également, car je l’ai connu lorsqu’il débutait. Ce sont des judokas que j’ai vu grandir.

Quels sont les projets pour 2014 ?
Nous allons continuer de nous déplacer sur les grands rendez-vous. Nous voulons également créer des petites pastilles, des reportages autour des judokas. Nous souhaitons les mettre en avant, les faire briller. A terme, nous voulons mettre en place un petit magazine sur le judo. Je rêve qu’on parle du judo comme du football. Ça viendra. Le but est de parler des différentes disciplines. Pour le moment, nous diffusons l’essentiel mais, à beIN, nous avons les moyens d’avoir le meilleur. Il existe une seule condition : que la qualité soit aussi au rendez-vous.

 A noter, beIN Sport est disponible sur 19 fournisseurs de réseau dont :
Bouygues Télécom : canaux 60 et 61 – canaux 180 à 187 – canaux 357 à 366
Free : canaux 46 et 47 – canaux 401 à 408
Orange ADSL : canaux 84 et 85 – canaux 223 à 230
SFR : canaux 31 et 32 – canaux 91 à 98
CanalSat : canaux 139 et 140 – canaux 280 à 286
Numéricable : canaux 46 et 47 – canaux 266 à 273