Pas de médailles d’or ce dimanche pour la France
Fanny-Estelle Posvite (-70 kg) est dominée en finale du Grand Prix Judo de Croatie 2013 par la vice championne du monde allemande Laura Vargas-Koch Photos © IJF Media Team by T. Zahonyi
Grand Prix judo de Croatie 2013, Rijeka, le 15 septembre 2013 – Si Ludovic Gobert (-90 kg) tombe dès le premier tour, Jean-Sébastien Bonvoisin (+100 kg) parvient en finale, ainsi que Fanny-Estelle Posvite (-70 kg). Mais ni l’un ni l’autre ne convertisse leur parcours en médaille d’or. L’Allemagne, venue avec une part de ses médaillées mondiales emporte largement le morceau avec quatre médailles d’or, devant les deux médailles d’or slovènes du jour, la grande Velensek (-78 kg) et Lucija Polavder (+78 kg). Avec deux médailles d’or et quatre médailles de bronze, la Russie domine la compétition masculine.
Deux masculins pour les Français aujourd’hui, dont Ludovic Gobert (-90 kg), le titulaire français des championnats du monde, 27e au classement mondial. A-priori, un premier tour très tranquille contre le Suisse Domenik Wenzinger, 26 ans, 150e mondial et 3e du championnat suisse, un « Open » remporté dans cette catégorie par le combattant du… Liechtenstein, Mirko Kaiser. Un combattant plus habitué à lutter pour les médailles en Coupe Européenne qu’en Grand Prix. Le Français dominait assez tranquillement le combat après avoir marqué yuko… mais se faisait catapulter bien nettement sur le dos par une forme de tani-otoshi ! Sortie vexante pour Ludo Gobert, qui ne se met pas de baume au coeur après ses championnats du monde sans relief, mais révélation pour (et de) Domenik Wenzinger, qui répétait le même schéma à chaque tour : mené d’abord, il réussisait finalement à planter un ippon. Le Portugais Rodriguez (72e) menait d’un yuko et le Russe Grigorev (24e), d’un waza-ari. En finale, il dominait brillament l’inconnu italien Loporchio avec un joli sasae et un ko-soto-gari très fin.
En +100 kg, Jean-Sébastien Bonvoisin, récent médaillé européen et 21e mondial, avec, comme Sofiane Milous la veille, une belle opportunité d’emporter l’or. Il dominait logiquement son tableau en battant un Russe nouveau venu et sans référence, Sergey Andreev, puis un tout jeune Allemand Sven Heinle, à peine sorti des juniors, 21 ans et 135e mondial. En finale, Jean-Sébastien Bonvoisin commençait sans doute un peu trop tranquillement son combat contre le grand Monténégrin Marko Radulovic, un beau bébé de 27 ans, 135e au classement mondial. Le Français lançait un o-uchi-gari bien esquivé par son adversaire qui en profitait pour tourner joliment en hiza-guruma. Défaite intattendue de Bonvoisin en 28 secondes.
Mirko Radulovic (MNE) surprend Jean-Sébastien Bonvoisin en hiza-guruma / Photos © IJF Media Team by T. Zahonyi
Chez les féminines, la France jouait une carte intéressant l’avenir de l’équipe de France en -70 kg. En effet, la sortie de Lucie Décosse laisse le poste vacant et Fanny Estelle Posvite, 21 ans, 33e mondiale, est l’une des pressenties pour le rôle. Elle battait d’abord la Canadienne Renaud-Roy (64e), pui l’Italienne Cantoni (91e), avec la même facilité. Mais en finale, c’était la vice championne du monde allemande Laura Vargas-Koch, 23 ans, qui attendait la Française. D’abord en difficulté face à la garde précise et aux bonnes attaques de Posvite, elle montait en rythme, se dégageait par des rotations efficaces et en pressant sa jeune adversaire, l’incitait à une attaque faible qu’elle contrait. Laura Vargas-Koch garde la main, mais sa cadette française a montré son potentiel.
Fanny-Estelle Posvite sur le podium des -70 kg. L’Allemande Laura Vargas-Koch est en or / Photos © IJF Media Team by T. Zahonyi
Forte de sa belle délégation, l’Allemagne justifie son statut : un titre pour les trois médaillées mondiales Mareen Kraeh (-52 kg), Myriam Roper (-57 kg) et Laura Vargas-Koch (-70 kg), mais aussi pour le jeune Karl Richard Frey, 22 ans, un -100 kg qui monte en régime. Les Slovènes imposent aussi leur deux meilleurs éléments aujourd’hui avec Ana Velensek, qui domine dans son parcours la vice-championne olympique britannique Gemma Gibbons en -78 kg, et la toujours vive Lucija Polavder (+78 kg), qui mettre moins d’une minute à passer sous le centre de gravité de l’Allemande Jasmin Kuelbs.
Forte la veille de ses deux légers Mudranov (-60 kg) et Lavrentiev (-66 kg), la Russie ajoute deux médailles de bronze aujourd’hui avec deux lourds peu connus et domine la compétition masculine.