Tout est réuni pour que la fête soit superbe. Un Palais des Sports de Mulhouse à guichets fermés, une équipe de France solide et à domicile. Et des équipes qui dans leur grande majorité ont fait le choix d’envoyer des judokas venus engranger de l’expérience.
La France ne pourra compter sur la grande majorité des titulaires du fantastique titre olympique tokyoite (Clarisse Agbegnenou, Romane Dicko, Sarah-Léonie Cysique, Axel Clerget et Teddy Riner). Reste que l’équipe tricolore aura de très solides arguments pour aller chercher ce titre continental avec les deux-70kg Marie-Eve Gahié (PSG Judo) et Margaux Pinot (US Orléans Loiret). La première est championne d’Europe en titre, la seconde médaillée de bronze. Entre autres. En +70kg, Julia Tolofua (ESBM Judo) est désormais médaillée mondiale (en bronze) alors que Léa Fontaine se montre remarquable de régularité sur le circuit : six médailles et deux places de cinquième sur ses sept dernières sorties ! En -57kg, Faiza Mokdar (PSG Judo), auréolée de son nouveau titre de championne de France et l’expérimentée Priscilla Gneto (médaillée olympique à Londres en -52kg et championne d’Europe 2017 en -57kg) compléteront cette équipe féminine aux nombreux atouts.
Chez les masculins, trois champions de France présents : Benjamin Axus (AJA Paris XX) en -73kg, troisième à Paris en février, Loris Tassier (CO Sartrouville) en -90kg, deuxième au Grand Chelem d’Abou Dhabi, et Emre Sanal (RSC Montreuil Judo) en +90kg. Le premier fut également titulaire aux championnats du monde, tout comme Alexis Mathieu (PSG Judo, -90kg) et Joseph Terhec (ARAM Judo, +90kg). L’autre -73kg ne sera autre que Guillaume Chaine (CO Sartrouville), titulaire à Tokyo et qui fait donc son retour après une longue absence due à une rupture des ligaments croisés du genou.
Face à eux, treize autres équipes. Israël ne sera pas là et sur le papier trois équipes se dégagent comme les principaux adversaires de l’équipe tricolore : la Turquie et son groupe féminin juniors triomphant (un titre et deux médailles d’argent lors des derniers championnats du monde en Équateur pour Ozlem Yidiz, Fidan Ogel et Hilal Ozturk). Un groupe turc qui pourra également compter sur des masculins habitués au très haut niveau avec Bilel Ciloglu et Mihael Zgank; les Pays-Bas emmené par sa -70kg Sanne Van Dijke, désormais double médaillée mondiale (2021 et 2022) et médaillée olympique (2021) en -70kg. Une combattante que Gahié et Pinot ont déjà battu mais contre qui elles ont, aussi, déjà perdu. Chez les masculins Frank De Wit, le puissant -81kg et Jur Spikjers, champion d’Europe en titre des +100kg seront les principales armes de l’équipe batave; enfin la Géorgie. Si l’équipe à la Croix de Saint Georges ne pourra compter sur ses médaillés ou champions olympiques (Lasha Shavdatuashvili, Lasha Bekauri et Guram Tushishvili), il faudra néanmoins s’en méfier avec dans ses rangs une des meilleures -57kg du circuit, Eteri Liparteliani (cinquième aux JO) et un -90kg, Luka Maisuradze, champion d’Europe et médaillé de bronze mondial cette année.
Début des hostilités demain à 10 heures !