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19h20. La France y était presque
Le scénario auquel nous venons d’assister restera sans doute dans la mémoire collective. Inimaginable est sans doute le qualificatif qui lui conviendrait le mieux. Des surprises – énormes -, une joie immense, puis une tristesse mêlée à de l’énervement. Cette finale entre la France et le Japon aura sublimé les émotions comme rarement dans cette épreuve, excepté sans dout la finale à Tokyo il y a un an.
Une rencontre finalement remportée par le Japon, lors du septième combat décisif sur un hansokumake infligé à Margaux Pinot contre Saki Niizoe dans la catégorie des -70kg.
Tout avait merveilleusement bien commencé avec la victoire ébouriffante de Joan-Benjamin Gaba sur Soichi Hashimoto avec un uchi-mata que le judoka nippon n’avait absolument pas vu venir. Bien qu’il tentait de ponter sur la tête, le ippon était au rendez-vous. Voilà qui lançait idéalement l’équipe de France ! Un puis deux zéro avec la victoire de Margaux Pinot contre la nouvelle championne du monde des -70kg, l’ancienne lycéenne de Tenri, Saki Niizoe. En -90kg, dans un combat d’une intensité folle où Maxime NGayap Hambou aura constamment cherché et presque réussi à envahir Goki Tajima, ce dernier, au golden score, sortait de sa musette un o-goshi circulaire à gauche qui déroulait sur la tranche le judoka de l’AM Asnières. 2-1. Puis 3-1 avec la victoire aux pénalités de Coralie Haymé contre Maya Segawa dans un combat où les ippon-seoi-nage et les o-uchi-gari de la Française auront fait la différence. Mais le Japon revenait immédiatement avec la victoire sèche de Tatsuru Saito contre Joseph Terhec, trois shidos à rien. Plus puissant, le Nippon ne laissait aucune marge au combattant de l’ARAM Judo, pénalisé très rapidement pout avoir avoir fait lacher au kumikata. 3-2.
C’est alors que l’irrationalité s’invitait dans cette finale : ou Sarah-Léonie Cysique offrait le titre à la France, son premier dans cette épreuve ou Haruka Funakubo, double vice championne du monde, remettait le Pays du Soleil Levant à égalité. Première séquence et… waza-ari pour Cysique sur un uchi-mata ! C’était plus que bien parti et la délégation française, ainsi que les nombreuses supporters piaffaient d’impatience à fêter cet exploit. Sauf que… sauf que sur une liaison au sol, Funakubo endormait totalement Cysique pour mieux surpasser sa garde et l’immobiliser en yoko-shiho-gatame. Trois partout !
La roulette du tirage au sort était lancée… -70kg. Niizoe et Pinot revenaient donc sur le tatami pour un golden score à l’importance décisive. Niizoe se montrait dangereuse avec son uchi-mata et fut même presque en mesure de battre la judokate de l’US Orléans sur un koshi-jime auquel Pinot résistait bien.
Un shido allait alors tomber pour Pinot car sur une tentative de yoko-tomoe-nage lancé de trop loin, elle cherchait directement le juji-gatame. Rien de grave toutefois. Les minutes s’égrénaient et la tension, pour les spectateurs, devenait paralysante. Fatiguées, les deux jeunes femmes commençaient à faire quelques fautes de déplacement. Et sur l’une d’elle, Margaux Pinot lançait un ko-uchi-makikomi qui déroulait Niizoe ! La France était championne du monde ! Et bien non. Car les superviseurs annulaient cette valeur, Margaux Pinot ayant appuyé avec son coude gauche la jambe de son adversaire. Il y avait eu contact entre le bras et le bas du corps. Shido.
Tout était à refaire. Mais motivée comme jamais, la Tricolore se lançait à nouveau à l’attaque avec un nouveau yoko-tomoe-nage suivi en clé. Raul Camacho demandait alors aux deux judokates d’attendre.
La décision tombait alors comme un couperet terrible et révoltant : troisième shido contre Margaux Pinot, pour la même raison que le premier. Abattement du côté français, soulagement expansif du côté japonais. Cette finale fut magnifique. Sa conclusion beaucoup moins.
18h10. Les Pays-Bas plus forts que le Maroc
Le score est sévère : 4 à 0. Pour cette seconde rencontre pour le bronze, de suspens il n’y eut point. Un premier point acquis pour Koen Heg, suite à un hansokumake contre Hassan Doukkali pour avoir posé la tête la première sur une attaque vers l’avant. Puis Kim Polling immobilisait Asmaa Niang. Suivait ensuite un double hansokumake un peu ubuesque entre Noel Van T End et Achraf Moutii en -90kg. Du coup, si Guusje Steenhuis s’imposait, c’en était fini. Ce que la -78kg fit grâce à un o-soto-otoshi bien suivi en immobilisation. Cinquième à Tokyo aux JO, les Néerlandais goûtent cette fois-ci à la joie du podium. Le Maroc est cinquièmee.
17h45. La Géorgie ouvre son compteur mondial
Portée par un très grand Guram Tushishvili – vainqueur de Tatsuru Saito, Rafael Silva, Alisher Yusupov et de Losseni Kone ce dimanche – la Géorgie devient pour la première fois de son histoire médaillée mondiale par équipes mixtes. Le quatrième point est l’oeuvre d’Eteri Liparteliani qui place un superbe subame-gaeshi à l’Allemande Seija Ballhaus. Les autres points sont apportés par Lasha Shavdatuashvili, Lasha Bekauri et donc, Guram Tushishvili. Sacrée journée pour la Géorgie avec une -70kg, Eteri Askilashvili, loin d’être ridicule.
Les images du clan géorgie, fou de joie après cette première médaille dans cette épreuve, resteront parmi celles du jour.
16h10. La composition de la France et du Japon
-57kg : Sarah-Léonie CYSIQUE/Haruka FUNAKUBO
-73kg : Joan-Benjamin GABA/Soichi HASHIMOTO
-70kg : Margaux PINOT/Saki NIIZOE
-90kg : Maxime NGAYAP HAMBOU/Goki TAJIMA
+70kg : Coralie HAYMÉ/Maya SEGAWA
+90kg : Joseph TERHEC/Tatsuru SAITO
15h15. Ce qui vous attend à 17h.
Combats pour le bronze
Maroc/Hollande
Géorgie/Allemagne
Finale
France/Japon
15h00. France/Japon pour le titre !
Sur le tapis n°2, la France n’aura jamais tremblé face à l’Allemagne. Une victoire expéditive de Sarah-Léonie Cysique face à Seija Ballhaus sur un tai-otoshi première jambe, une autre de Joan-Benjamin Gaba contre Alexander Gabler sur un ashi-guruma où son adversaire fait un tour et demi et une encore de Marie-Ève Gahié contre la vice championne du monde, Giovanna Scoccimarro, sur un o-soto makikomi fulgurant. Trois à zéro pour la France avant que les -90kg montent sur le tapis : Maxime NGayap Hambou contre Martin Matijass. Un combat que le Tricolore menait au début, imposant son rythme et sa puissance. Mais peu à peu, l’Allemand revenait dans la partie avec ses mouvments d’épaule. Un long golden score s’initiait qui se concluait par une troisième pénalité pour non-combativité contre NGayap Hambou. Une sanction somme toute très sévère voire incompréhensible tant les deux judokas se rendaient coup pour coup. 3-1. Mais Romane Dicko allait terminer le travail face à la -78kg Anna-Monta Olek,sur une liaison debout-sol. 4-1 et un parcours pour l’instant sans encombres pour le groupe de Christophe Massina et Baptiste Leroy.
Pour le titre, la France retrouvera son meilleur adversaire japonais. Une équipe nipponne qui s’impose 4-2 contre la Hollande. Une image de cette rencontre ? L’impressionnant sode-tsuri-komi-goshi de Goki Tajima sur Frank De Wit en -90kg. Un mouvement lancé debout et dont l’amplitude, qui plus est au ralenti, époustouflait. Un Tajima très en forme depuis ce matin puisqu’il a battu le champion du monde Luka Maisuradze.
14h00. Composition de l’équipe de France contre l’Allemagne
-57kg : Sarah-Léonie CYSIQUE
-73kg : Joan-Benjamin GABA
-70kg : Marie-Ève GAHIÉ
-90kg : Maxime NGAYAP HAMBOU
+70kg : Romane DICKO
+90kg : Joseph TERHEC
13h10. Le Japon dans le dernier carré
Quart de finale entre la Géorgie et le Japon qui avaient décidé d’aligner leur équipe type ou presque : chez les lourds Guram Tushishvili et Tatsuru Saito étaient de la partie, tout comme Soichi Hashimoto en -73kg. Une rencontre qui débutait par l’un des plus beaux pions de ces championnats du monde. L’oeuvre de Guram Tushishvili, qui surprenait magnifiquement Tatusuru Saito sur un ko-uchi-gari à droite, sorti de nulle part et qui plaquait sur le dos l’étudiant de Kokushikan. Un premier point mais qui sera finalement le seul remporté par l’équipe géorgienne puisque Momo Tamaoki, Soichi Hashimoto, Moka Kuwagata et Goki Tajima apportaient les quatre points nécessaires à une victoire nipponne, synonyme de place en demi-finale. Tajima, qui battait le nouveau champion du monde des -90kg Luka Maisuradze sur un ko-uchi-makikomi à droite bien contrôlé.
12h40. La France est en demi-finale
C’est face à une équipe roumaine complète mais avec plusieurs judokas décalés de leurs catégories habituelles que se présentait l’équipe de France. En effet, les Roumains alignaient Alexandra Pop – en -48kg dimanche dernier – chez les -57kg, Alex Cret – en -90kg jeudi – chez les +90kg et Adrian Sulca – en -73kg mardi – chez les -90kg.
Une rencontre qui débutait par les +90kg et que la France allait remporter finalement quatre à zéro : le premier point est apporté par Joseph Terhec qui place un sasae-tsuri-komi-ashi très vif à Cret. 1-0. Puis 2-0 grâce à Sarah-Léonie Cysique qui sur la première séquence attaquait Pop en sasae-tsuri-komi-ashi. Un mouvement que la vice championne olympique suivait en immobilisation. En vingt secondes le combat était plié. 3-0 ensuite avec Joan-Benjamin Gaba qui faisait craquer physiquement Alexandru Raicu après 3’47 de golden score. Une troisième pénalité fatale était alors donnée au Roumain. Enfin, Marie-Ève Gahié parachevait la réussite française avec deux waza-ari contre Serafima Moscalu. Un combat dense physiquement où la championne d’Europe en titre mène d’un waza-ari avant de se faire reprendre sur un sumi-otoshi. Mais sur une tentative d’arraché de son adversaire, Gahié lançait un astucieux o-soto-gari qui fauchait la jambe d’appui de Moscaliu, focalisée à vouloir déraciner la Tricolore. Quatre à zéro. La messe était dite.
En demi-finale la France affrontera ou le surprenant Maroc ou l’Allemagne.
11h50. La composition de l’équipe face à la Roumanie connue
-57kg : Sarah-Léonie CYSIQUE
-73kg : Joan-Benjamin GABA
-70kg : Marie-Ève GAHIÉ
-90kg : Alexis MATHIEU
+70kg : Romane DICKO
+90kg : Joseph TERHEC
11h10. Le Japon évite le piège coréen
Premier tour intense entre le Japon et la Corée du Sud. Un duel asiatique qui commençait fort mal pour les Nippons, avec les victoires de la +70kg Hayun Kim, cinquième hier contre Maya Segawa, en argent à Tokyo et Paris cette saison. Puis, Kokoro Kageura en +90kg se faisait immobiliser par Minjong Kim. La troisième défaite en ne-waza ce week-end pour le champion du monde 2021. 2-0 pour la Corée.
Mais, avec une équipe presque totalement remaniée, le Japon de Keiji Suzuki et Katsuyuki Masuchi n’allaient plus rien lâché. Victoires de Momo Tamaoki en -57kg aux pénalités, idem pour Hayato Koga (le fils aîné de la légende Toshihiko Koga) en -73kg, en -70kg Moka Kuwagata finissait par piquer au sol Jijeong Kim. Enfin, en -90kg, Goki Tajima, troisième du Grand Chelem de Tbilissi apportait le point décisif grâce à un ippon-seoi-nage debout et circulaire puis à un ko-uchi-gari face Juyeop Han, dont le dernier classement est une septième place aux championnats du monde juniors 2019.
Le Japon qui retrouvera ou la Géorgie ou le Brésil pour un quart de finale là encore explosif.
10h15. La France facile, la Géorgie au bout du suspens
Dans un demi-tableau il faut le dire très favorable – l’Ouzbekistan, la Géorgie, la Corée du Sud, le Brésil, la Mongolie sont dans le premier demi-tableau avec la tête de série japonaise – la France faisait son entrée en lice face à la modeste Lituanie. Une rencontre que les Tricolores remportent aisément quatre victoires à une : Romane Dicko ouvrait la voie avec un o-soto-makikomi suivi en immobilisation contre Migle Dudenaite – une -78kg classée à la cinquantième place mondiale – , Joseph Terhec plaçait un premier ippon-seoi-nage puis un second sode-tsuri-komi-goshi à Ignas Mecajus et Priscilla Gneto immobilisait Vaiga Cecyte avec un sankaku-jime imparable. Et si Orlando Cazorla perdait suite à un bras/tête de Kestitutis Vitkauskas comptabilisé waza-ari, Margaux Pinot, suite à un sode-tsuri-komi-goshi, enchainait en juji-gatame contre Ugne Pileckaite. 4-1. Entrée en lice maîtrisée et plutôt tranquille pour l’équipe de Baptiste Leroy et Christophe Massina.
Sur le tapsi d’à côté, énorme duel entre la Géorgie et la Mongolie dès le premier tour. C’est la première qui s’impose 4-2 grâce à sa -70kg Eter Askilashvili, après cinq minutes de golden score sur un o-uchi-gari et un waza-ari très limite contre Nyam-Erdene Batsuuri. À noter que Lasha Shavdatuashvili en -73kg s’était incliné aux pénalités. Lasha Bekauri avait lui lancé idéalement son équipe avec une projection « bekauriesque » contre Altanbagana Gantulga.
9h30. La réunification des ceintures en vue ?
C’est un beau challenge que peut réussir l’équipe de France, sacrée championne olympique en 2021 et championne d’Europe en 2022. Pour cela, il faudra réussir ce qui n’a jamais été fait auparavant : battre le Japon, invaincu depuis la création de l’épreuve mixte en 2017. Au préalable, le groupe tricolore devra assurer l’essentiel contre la Lituanie, le vainqueur du duel opposant la Bulgarie d’Alain Schmitt et la Roumanie, puis potentiellement l’Allemagne en demie.
La composition de l’équipe de France
-57kg Cysique Sarah-Léonie (AC Boulogne-Billancourt)
-57kg Gneto Priscilla (US Orléans LJJ)
-70kg Gahié Marie-Ève (PSG Judo)
-70kg Pinot Margaux (US Orléans LJJ)
+70kg Dicko Romane (PSG Judo)
+70kg Tolofua Julia (ES Blanc-Mesnil)
+70kg Hayme Coralie (JC Maisons-Alfort)
-73kg Gaba Joan-Benjamin (JC Chilly-Mazarin Morangis)
-73kg Cazorla Orlando (ES Blanc-Mesnil)
-90kg Ngayap Hambou Maxime-Gaël (AM Asnières)
-90kg Mathieu Alexis (PSG Judo)
+90kg Meité Amadou (Sainte-Geneviève Sports)
+90kg Terhec Joseph (Association Raphaëloise AM Judo)
9h00. Ce qu’il faut retenir de la semaine de compétition individuelle
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