Dernier jour de la compétition individuelle ici à Odivelas au temps toujours aussi estival. Une ultime chance de médaille tricolore et elle sera entre les mains d’Ilana Bouvier en -78kg, qui bat en huitième de finale l’une des deux Japonaises de la catégorie sur une confusion uchi-mata/sumi-gaeshi. La Couronnaise, qui s’incline face à la Néerlandaise Lieke Derks en demi-finale – comme aux championnats d’Europe – devra dompter la dynamique Allemande Eva Buddenkotte pour le bronze. Cinquième aux championnats d’Europe, Bouvier peut finir ses années juniors sur une formidable note. À elle de jouer.
Dans la même catégorie, Morgane Rubiano, convaincante vice championne d’Europe il y a un mois à La Haye, pourra maudire le tirage, qui lui offre la Coréenne Minju Kim dès le premier tour. Une combattante qui surprend la tricolore sur une combinaison morote-seoi-nage/ko-uchi-gari avant de tracer un sillon impressionnant jusqu’en finale.
En -100kg, Maxence Bordin prend un hansokumake direct pour ce que les superviseurs considéraient comme une attitude anti-sportive. Des superviseurs intraitables mais qui, lors de l’un des derniers séminaires organisés par sa commission, avaient été très clairs sur ce point et sur ce genre de situation.
Dans la même catégorie, Mathias Anglionin, vice champion d’Europe aux Pays-Bas, avait comme Rubiano la malchance d’un tirage très costaud avec le Russe Andzhei Pavliuokov comme plat d’entrée, lui qui était tête de série n°1 ce matin. Un duel qui se solde par une défaite.
En +100kg, Mathéo Akiana Mongo, vice champion du monde cadets fin août, s’incline également dès son premier combat face à l’Allemand Daniel Udsilauri. La France finira donc au mieux à trois médailles, toutes féminines.
Le Japon, lui, a déjà un titre assuré cet après-midi puisque la finale des +78kg sera 100% nippone. En -100kg, le solide Dota Arai, junior première année, dans une opposition de style, devra se méfier des coups de rein terribles de l’Ouzbek Rustam Shorakhmatov.
Chez les +100kg, gros duel entre le double champion d’Europe géorgien Shalva Gureshidze et l’encore cadet Ibrahim Tataroglu. Fils de la légende turque Selim Tataroglu, ce gaucher au gabarit hors-norme est d’ores et déjà l’une des promesses du judo mondial.