Quatre engagés, trois titres et une médaille de bronze. Cette troisième journée fut, comme la première, toute entière celle du Japon.
Une monopole écrasant puisque d’ores et déjà la moitié des titres mises en jeu sur ces championnats du monde juniors ont été pris par des combattants nippons. Et ils restent quatre catégories demain. Pour l’instant, un seul judoka du Pays du Soleil-Levant n’a pas été médaillé depuis mercredi, le -73kg Kitaro Kihara, cinquième. Des statistiques résolument intimidantes.
Ce jeudi, c’est Mayu Honda (-70kg), Kaito Amano (-81kg) et Komei Kawabata (-90kg) qui font résonner le Kimi Ga Yo dans un Sports Complex Multiusos d’Odivelas à la maigre assistance et à la chaleur étouffante. Naoto Izawa complète ce triplé magnifique avec du bronze en -81kg.
Demain, le Japon aura six combattants en lice, avec les deux catégories féminines du jour doublées. Le record des dernières années est à huit titres mondiaux, en 2017, l’année d’Uta Abe et Akira Sone, mais à seize catégories (il n’y a plus les -44kg et -55kg depuis 2019 et Marrakech). Un challenge que le Japon a les moyens de relever.

Et les Français ? Deux engagés ce jeudi, uniquement masculins puisque choix avait été fait de ne pas aligner de -70kg. En -81kg, Mattéo Giordano tirait le gros lot dès le premier tour avec le Russe Timur Aburzov. Un champion d’Europe cadets 2021 en -66kg et un premier waza-ari subi sur sumi-gaeshi. Mais sur l’action suivante le tricolore se lâchait et plaçait un o-uchi-gari ken-ken sur lequel le Russe se réchappait comme il pouvait. Une valeur était marquée. Un waza-ari partout ! Mais sur l’action suivante, le Russe, vexé, remettait le couvert et douchait rapidement l’espoir né de la séquence précédente.
Arbuzov qui finira en bronze, seulement battu par Kaito Amano lors d’un affrontement de très haut niveau.
En -90kg, Baptiste Cureau passait le Portugais Diogo Chantre de belle manière, un ample uchi-mata venant décoller le Lusitanien pour un ippon parfait. Mais au tour suivant, c’était le Japonais Komei Kawabata. Après un bon début de combat où il bousculait le Nippon, le Français se faisait suprendre par un ko-uchi-gari qui le déstabilisait, le faisait reculer puis tomber sur le dos.
C’est une bien mince consolation mais Giordano et Cureau pourront se dire que leurs bourreaux sont médaillé et champion du monde.
Parmi les judokas du jour, la Brésilienne Kaillany Cardoso brilla de mille feux. Si elle ne trouve pas la solution face à Mayu Honda en finale, elle proposa un judo pétillant et même emballant. La succession de Maria Portela dans cette catégorie des -70kg est bien partie pour être assurée.

Retrouvez les résultats complets icihttps://lespritdujudo.com/championnats-du-monde-juniors-2023-judo/