Six Tricolores en lice demain à la Sud de France Arena pour clore cet événement montpelliérain. De quoi, encore, aller chercher des médailles et des titres pour une équipe de France portée par son public et sur une excellente trajectoire.
Les féminines d’abord. Elles seront trois : deux en -78kg avec Audrey Tcheuméo (PSG Judo) et Madeleine Malonga (ESBM Judo), une en +78kg avec Romane Dicko (PSG Judo).
En -78kg, la première est vice championne du monde 2023 – entre autres -, la seconde finaliste du dernier Masters début août. Une catégorie qui compte encore Fanny-Estelle Posvite (RSC Champigny), finaliste la semaine dernière à Abou Dhabi.
En clair, une catégorie extrêmement concurrentielle où chaque performance comptera et sera scrutée au microscope en vue des Jeux olympiques de Paris. D’où l’importance de la journée de demain. Et il y aura à regarder tant les -78kg comme les -70kg offrent un plateau d’une qualité rarement voire jamais vue. Bien malin qui pourrait prédire avec certitude le nom de la future championne d’Europe. Inbar Lanir, championne du monde à Doha et surpuissante lors du Masters de Budapest tient la corde vu son état de forme depuis plusieurs mois. Mais qu’en sera-t-il demain ?
Tête de série n°3, Audrey Tcheuméo débutera face à la Slovène Metka Lobnik, jamais médaillée en Grand Prix et Grand Chelem et septième au Grand Chelem d’Oulan Bator fin juin. Ensuite, ce sera peut-être la Néerlandaise Guusje Steenhuis en quart de finale, médaillée de bronze à Doha, que Tcheuméo avait battu en demi-finale au Qatar. Pour une demi-finale plausible contre Inbar Lanir, sa bourreau lors de la finale à Doha.
Dans l’autre partie de tableau, Malonga devra sortir une énorme journée puisqu’elle pourrait potentiellement renconter Yelyzaveta Lytvynenko, junior ukrainienne, médaillée mondiale 2022 et médaillée au Masters 2023; l’Allemande Anna Maria Wagner, championne du monde 2021 (contre Malonga), médaillée olympique et qui vient de gagner le Grand Chelem de Bakou; et enfin l’Italienne Alice Bellandi en demi-finale, victorieuse à Abou Dhabi et tête de série n°1.
Une catégorie qui annonce de très gros combats. À ne pas rater !
En +78kg, Romane Dicko aura, elle, l’occasion d’aller chercher sa quatrième couronne européenne. Elle entrera en lice dès les huitièmes de finale face à l’Autrichienne Maria Hoellwart, 59e mondiale, jamais classée sur le circuit FIJ. Pas vraiment de quoi trembler.
Puis cela devrait être la Néerlandaise Karen Stevenson avant une demi-finale hypothétique contre la Portugaise Rochele Nunes, en or aux Emirats Arabes Unis la semaine dernière. Pour une finale en forme de revanche contre Kayra Ozdemir (ex-Sayit, ex-Ketty Mathé), qui a battu deux fois consécutivement la Française à Paris et Antalya ? Une catégorie des +78kg où rien, semble-t-il, ne sera décidé après ces championnats du monde puisque Julia Tolofua, double médaillée mondiale 2022 et 2023 et en argent au Masters, est en convalescence suite à une opération de l’épaule.
Chez les masculins, deux engagés en -90kg : Axel Clerget (Sucy Judo), qui remplace Maxime NGayap blessé aux côtes, commencera contre le Tchèque David Klammert. Une sixième rencontre entre les deux hommes. Le Français de 36 ans reste sur trois victoires consécutives. Ensuite ? Ensuite cela devrait être le champion du monde 2023 géorgien Luka Maisuradze, qui a fini en argent au Masters. De l’ultra copieux pour le double médaillé mondial en 2018 et 2019. Alexis Mathieu (PSG Judo), en argent au Masters 2022 et en bronze au Masters 2023 aura un tableau plus ouvert avec comme hors d’oeuvre le Norvégien Kornelius Eilertsen, 235e mondial et en argent à la coupe européenne du Portugal fin août. En huitième de finale le Parisien pourrait retrouver le Belge Sami Chouchi, récemment monté de catégorie, avant le plat de résistance : le champion olympique Lasha Bekauri ! Une proposition gargantuesque pour Mathieu qui devra avoir un appétit d’ogre demain.
En -100kg, Aurélien Diesse (ESBM Judo) hérite de l’un des pires tirages possibles avec le Néerlandais Michael Korrel qui est tout simplement champion d’Europe en titre, n°3 mondial et vainqueur à Paris début février. Un premier tour dur. Mais quel tour ne l’est pas dans cette catégorie des -100kg qui s’affiche comme la plus dense chez les masculins. Diesse aura en fait tout à gagner. Vivement demain !