Doublé japonais en -60kg.
Crédit photo : Gabriela Sabau/IJF

Premier rendez-vous post-championnats du monde, ce Grand Chelem d’Oulan-Bator, en Mongolie, n’a clairement pas attiré les foules. Seulement 236 combattants pour vingt-huit pays. Un « petit » Grand Chelem ouvert au club par le staff fédéral tricolore.

Ce vendredi, ils étaient cinq Français en lice : quatre féminines, avec Anais Perrot (US Orléans Loiret JJJ) et Marine Gilly (JC Maisons-Alfort) en -48kg et Blandine Pont (RSC Champigny) et Astride Gneto (FLAM 91) en -52kg. L’unique masculin ? Richard Vergnes, du JC Chilly-Mazarin Morangis, en -60kg.
Une journée terminée sans médaille pour la France puisqu’Astride Gneto, seule Tricolore sur le bloc final, s’inclinait pour le bronze contre la Russe Glafira Borisova, 23 ans, 58e mondiale, et dont c’était la seconde sortie internationale après le Grand Chelem de Tokyo en décembre dernier. Un contre tout en rotation après 3’35 de golden score après une tentative d’o-uchi-gari de la cadette des Gneto.
Deux septièmes places pour Anais Perrot, battue par la Mongole Narangtseteg Ganbaatar aux pénalités en quart de finale, puis par l’Allemande Sarah Ischt, là encore aux shidos. La championne de France qui cumule trois septièmes places cette saison en Grand Chelem (Tokyo, Tashkent, Oulan-Bator), outre deux éliminations précoces à Astana et Paris, où elle est battue d’entrée par la Japonaise Mitsuki Kondo, future médaillée d’or à l’Accor Arena… mais aussi ici, dans la capitale mongole. Un ura-gatame en finale sur la Russe Marina Vorobeva. Jeune combattante de 20 ans, elle lançait idéalement l’équipe nipponne.

Triomphante jeunesse japonaise
Cinq catégories et déjà trois titres pour le Japon, puisqu’outre Kondo, Kokoro Fujishiro en -52kg et Hiroto Shirakane en -60kg permettaient au Pays du Soleil-Levant de poser d’entrée son emprise sur cet événement.
Kondo et Fujishiro terminent ainsi leur saison sur une victoire, elles qui n’ont que très peu perdu depuis fin 2024 : un combat pour Kondo, en finale du Grand Chelem de Tokyo. Depuis, elle vient d’enchaîner victoire à Paris et ici. Fujishiro a perdu, elle, deux combats : en finale à Tokyo et à Paris. Et encore, c’était contre Kisumi Omori, la n° 2 de la catégorie. Depuis, elle s’est imposée aux championnats d’Asie fin avril à Bangkok et donc ce vendredi sur la terre de Gengis Khan. Pour Hiroto Shirakane, 21 ans, étudiant à Tsukuba, c’était tout simplement son premier tournoi sur le circuit senior. En finale, il s’offre son compatriote Hayato Kondo, de l’entreprise Park 24, sur un tani-otoshi sorti du Diable Vauvert alors qu’il était mis sous pression.

Les deux derniers titres vont à la Russe Kseniia Galitskaia en -57kg. Une combattante aux caractéristiques physiques identiques à celles de Daria Bilodid. Cette gauchère de 22 ans, championne du monde juniors 2021 (elle avait battu Faiza Mokdar à cette occasion), septième à Astana début mai, place avec efficacité ses grands mouvements de jambe pour s’adjuger son premier Grand Chelem. À noter qu’elle la Japonaise de la catégorie en demi-finale, Megumi Fuchida, sur un joli sumi-gaeshi en confusion avant-arrière.
En -66kg c’est l’Ouzbek Abdurakhim Nutfulloev, 23 ans et 65e mondial, qui s’impose en battant le Moldave Denis Vieru, revenu dans sa catégorie d’origine. Une victoire aux pénalités après plus de trois minutes de golden score.

Le Japon et la Russie sont-ils partis pour dominer ce Grand Chelem ? Le premier cumule déjà cinq médailles (trois or, une argent, une bronze). La seconde, idem (une or, une argent, trois bronze). La suite, demain.