Crédit photo : France Judo

Alors que la France a remporté deux médailles — l’argent pour Sandrine Martinet-Aurières en J2 -52kg et le bronze pour Cyril Jonard en J1 -81kg — Antoine Hays, directeur du para judo au sein de la fédération, revient pour nous sur ces championnats du monde IBSA 2025 :

« La première chose à dire est que ces championnats du monde nous ont été imposés au mois de mai alors que, normalement, cette compétition a lieu à l’automne. Après les Jeux paralympiques, nous voulions lancer un nouveau cycle avec des jeunes. Le souci c’est qu’il n’y a eu qu’un seul tournoi de préparation, à Tbilissi, fin mars, avant ces championnats. C’était trop tôt pour lancer les jeunes, que nous enverrons au feu pour les championnats d’Europe, en septembre, normalement à Tbilissi. À une semaine du départ, Helios Latchoumanaya s’est blessé à l’épaule et a dû déclarer forfait. Il ne restait donc que Sandrine et Cyril. 
La deuxième chose à noter c’est qu’après les Jeux, il y a des changements de catégories de poids dans le règlement. L’avantage de cette modification, c’est que Sandrine et Cyril reviennent dans des catégories (-52kg et -81kg) qu’ils ont connues au début de leur carrière. 
Il y avait un peu plus de 220 combattants sur ces championnats du monde. Sur la compétition, Cyril bat d’entrée le Kazakhstanais, qui avait fini vice champion paralympique à Paris en -73kg, mais s’incline en demi-finale contre le Géorgien, tête de série n° 1. C’est un résultat très satisfaisant, car, malgré son âge, Cyril reste très performant. Il a une attitude remarquable, car il est toujours à fond et sérieux dans sa préparation. Il remporte sa dix-neuvième médaille mondiale, ce qui est très impressionnant ! 
Un peu de regrets pour Sandrine, en revanche : sa bête noire, la Kazakhstanaise Akmaral Nauatbek, championne paralympique à Paris — elle bat Sandrine Martinet-Aurières en finale —, était dans l’autre partie du tableau et a été disqualifiée dès son premier combat. Arrivée en finale, Sandrine tombe sur une Russe médaillée olympique de bronze aux Jeux de Pékin et de Paris. Malheureusement, le combat ne dure pas très longtemps, car la Russe, très bonne au sol, pique Sandrine dans la première minute. »