Farès Mekhoukh.
Crédit photo : Tamara Kulumbegashvili/IJF

Seconde journée des championnats d’Europe -23 ans à Chisinau, la capitale moldave, et deux nouvelles médailles tricolores ce samedi avec l’argent de Fares Mekhoukh (PSG Judo) en -100kg et le bronze pour Grace-Esther Mienandi Lahou (US Judo Villepinte) en +78kg.

Il restera comme le seul masculin médaillé de cette édition. Hormis Maxime Ignaczak (Sainte-Geneviève Sports Judo), cinquième en -60kg, tous les masculins seront donc passés à la trappe dès les éliminatoires. Aujourd’hui, Mattéo Giordano (RSC Montreuil), en -81kg, est battu d’entrée par l’Autrichien Magamed Borchashvili, tout comme Rayane Ascofare (PSG Judo) en -90kg, par l’Azerbaidjanais Aslan Kotsoev, ou bien encore le Montpelliérain Angel Gustan (Montpellier Judo Olympic) en +100kg battu par le très massif Turc Ibrahim Tataroglu.
En -100kg, la catégorie était doublée et si Maxence Bordin (Arts martiaux Asnières) était éliminé d’entrée par le Slovaque Oliver Scheffel, sur le gong via un waza-ari très litigieux, Farès Mekhoukh surprenait la tête de série n° 1, l’Azerbaidjanais Azhdar Bagirov, cinquième aux Grands Chelems de Paris et Bakou cette année : un mauvais sumi-gaeshi et le Parisien le piquait au sol ! Des victoires en ne-waza, Mekhoukh en comptabilisera finalement trois, avant de s’incliner en finale contre l’Allemand George Udsilauri, vainqueur il y a peu de la coupe d’Europe de Macédoine, par trois shidos. Une médaille d’argent sur ces championnats qui suivent une cinquième place au Grand Prix de Lima. Une dynamique intéressante dont il faudra observer la phase lors des championnats de France mi-décembre.

Chez les féminines, le fait du jour, outre la médaille en +78kg, tient dans la défaite au deuxième tour de Melkia Auchecorne (AS Chelles Judo) en -70kg. Opposée à la Croate Karla Kulic en huitième de finale, la double championne du monde juniors des -63kg (2022 et 2023), médaillée à Paris en début d’année et toute récente médaillée de bronze au Grand Prix de Chine en -70kg, à l’issue d’un combat rocambolesque. Deux shidos partout. Nous sommes à cinq minutes et trente-huit secondes dans le golden score. Auchecorne lance un sode-tsuri-komi-goshi où la Croate arrive plat ventre ou presque. Yuko ! L’arbitre désigne alors la Tricolore victorieuse. Auchecorne recule… puis est finalement rappelée pour reprendre le combat, la valeur étant annulée. Elle s’inclinera finalement sur un troisième shido après onze minutes et cinq secondes de golden score.
Au-delà de ce nième fait d’arbitrage, on retiendra tout de même qu’Auchecorne, qui avait battu la Hongroise Ozbas et la Japonaise Terada à Qingdao, deux très grosses pointures de la catégorie, n’a pas trouvé de solution pour battre la 171e mondiale. Fatigue ? Gêne par rapport au profil de gauchère de la Croate ? En phase de reprise de repères après le stage en Asie ?

Reste que la belle dynamique féminine lancée la veille — quatre médailles hier dont le titre pour Pauline Cuq en -52kg — a continué grâce à Grace-Esther Mienandi Lahou. Tout partait mal pourtant pour la tête de série n° 1 avec une défaite au golden score face à la Roumaine Roxana Visa sur un o-uchi-gari à gauche compté yuko.
Dans une catégorie à onze, la Française était repêchée — puisque battue en quart — et disposait ensuite de la Polonaise Emilia Gonsior puis de la Belge Gabrielle Bouvier, à chaque fois par trois shidos à deux.
Une nouvelle médaille internationale pour celle qui fut championne d’Europe et du monde cadette en 2022 qui, à nouveau, sera dans la catégorie, sans doute, la plus dense des championnats de France.
La France qui termine en tête de la compétition chez les féminines avec donc cinq podiums. Les masculins se placent à la huitième place pour un classement global qui positionne la France sur la troisième marche du podium derrière l’Azerbaïdjan et l’Italie.