On pouvait légitiment y croire, en l’absence non seulement des Russes, mais aussi du passage dans la catégorie supérieure (voire même au-delà) de combattantes redoutables et médaillées ces dernières années, comme la Kosovare Krasniqi, l’Ukrainienne Bilodid, qui libère l’espace dans la catégorie des -48kg, ou la retraite d’autres, comme la Kosovare Kelmendi en -52kg. Ajoutons le manque de motivation apparent de leaders fortes comme l’Italienne Giuffrida, battue deux fois aujourd’hui, ou la Portugaise Monteiro, scotchée dès le premier tour sur o-uchi-gari, il ne restait pas grand chose pour empêcher des Françaises fortes, concernées, jeunes, déjà expérimentées, d’affirmer leur supériorité globale sur une Europe bien flottante. Shirine Boukli, intraitable en -48kg, Amandine Buchard au-dessus du lot dans une catégorie copieuse, Sarah-Léonie Cysique qui passe de plus en plus clairement du statut de « diamant brut » à celui de joyau du judo français, trois médailles potentielles, avec un record à aller chercher, celui des championnats d’Europe 2021 à Prague, d’où les Françaises avaient ramené cinq titres.
Malgré l’absence des Russes et le peu d’engagement des Géorgiens pour l’instant, les masculins Français ne tirent pas leur épingle du jeu en cette première journée. Seul rayon de soleil, la potentielle médaille de bronze de Cédric Revol en -60kg. Il faudra néanmoins battre pour l’emporter le champion du monde 2019, le Géorgien Lukhumi Chkhvimiani, 8e mondial. Même si la covid a considérablement freiné son ascension, ce sera un client récalcitrant.
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