Aucune médaille française pour la deuxième journée

Le Grec Roman Moustopoulos, surprenant vainqueur en -73 kg / Carlos Ferreira EJU

L’année dernière, si les masculins français n’avaient obtenu aucune médaille pour le deuxième jour de la compétition – ce qui est à nouveau le cas cette année – les filles avaient affirmé une insolente domination sur l’Europe. Treicy Etiennar avait emporté la médaille d’or en -57 kg, devant Laury Posvite, la finale des championnats de France avec un résultat inversé, et Margaux Pinot avait gagné la catégorie des -63 kg, trois finales et deux titres, la journée décisive pour permettre aux Françaises de prendre le leadership et à la France de finir deuxième nation derrière les intouchables Russes.

Guihur, Etiennar, Pinot, à la trappe

Par comparaison, la douche est froide en 2013. Etiennar bat aux pénalités la Néerlandaise, ce qui est toujours une performance dans cette catégorie d’âge, mais s’incline de façon inattendue, et par ippon, devant la Suédoise Fanny Malmborg. Amélie Guihur, vice championne d’Europe l’année dernière dans la catégorie inférieure, ne passe pas l’Anglaise Nekoda Davis au second tour, qui l’écarte par ippon. 
En -63 kg, la France n’avait pas amené de combattante, et notamment pas Lynsay Tsang Sam Moi, toujours finaliste l’année dernière en tournois internationaux derrière la dominatrice Margaux Pinot, blessée depuis, mais revenue en 2013 avec une 5e place à Berlin. Margaux Pinot ? Elle est passée elle aussi dans la catégorie supérieure où elle la meilleure Française, mais avec moins de marge, malgré deux victoires dans les tournois allemands. En -70 kg, elle gagnait un premier combat, mais devait s’incliner aux pénalités face à la finaliste de l’année dernière – et en or cette année – la Croate Barbara Matic. Très déçue, la Française laissait échapper la place de trois par ippon face à l’Israélienne Yarden Mayersohn. Ironie du destin, il fallait remonter en 2010 pour retrouver la trace d’un affrontement entre Pinot et Matic, déjà emporté par Matic, et c’était en finale du championnat d’Europe cadet 2010.

Une nouvelle médaille d’or pour les Grecs

Les garçons n’ont pas fait mieux. En -73 kg, le Niortais Tristan Avaliani, titulaire au championnat d’Europe juniors 2011 et au championnat du monde la même année – gagné par le Japonais Shohei Ono, récent champion du monde seniors – n’a pas pu profiter de son expérience et de sa maturité. Il s’inclinait dans un combat disputé dès le second tour contre le Grec Roman Moustopoulos, qui allait en profiter pour gagner le championnat d’Europe dans la foulée. Deuxième médaille d’or masculine grecque ! Et pour la deuxième année consécutive… Impressionnant. 

Les Russes, déjà dominants

En -81 kg, Brahima Keita, vice-champion de France juniors 2013 n’a pas pesé sur le championnat. Il est battu d’un waza-ari par l’Ukrainien Pozhar, lui même battu dès le tour suivant.
Dans cette catégorie, c’est le Russe Aslan Lappinagov qui l’emporte, donnant sa première médaille d’or masculine à l’équipe russe. De quoi amener la Russie en tête des nations après la victoire d’Irina Dolgova hier en -48 kg. Trois féminines victorieuses, trois nations différentes aujourd’hui comme hier. La Suissesse Kocher l’emporte en -57 kg, une belle nouvelle pour le pays des Helvètes, rarement à si belle fête. Fabienne Kocher avait déjà été deux fois médaillée de bronze continentale en trois ans.  Pays-Bas en -63 kg avec la solide Do Velema. La Croate Matic en -70 kg. Hier c’était, la Bulgarie, la Russie et l’Italie… Mais en plaçant deux combattantes en finale aujourd’hui la Russie affirme de plus en plus son autorité sur les catégories féminines de ce championnat.

Le Russe Aslan Lappinagov, vainqueur en -81 kg / Carlos Ferreira EJU