21 avril 2016 – Kazan (Russie)
-48kg, -52kg, -57kg F et -60kg, -66kg M

19h50 : Finale -57 kg, Pavia se couvre d’or

La Bulgare Ivelina Ilieva était la suprise du jour dans cette catégorie, et un danger, comme tout ce qui est inconnu. Elle s’était imposée en demi-finale à la Kosovare Gjakova, « clone » de Klemendi, et auparavant à l’allemande Waechter et à la Roumaine Caprioriu. Une gauchère élégante et stable au judo plutôt technique, mais qui n’avait jusque là pas fait trop de vague. Les prémices d’un nouveau cap ? C’est possible car elle venait d’atteindre la finale de l’Open de Bulgarie en janvier. Pavia faisait contre elle exactement ce qu’il fallait en insistant d’entrée sur un mouvement de hanche parti de loin pour finir par obtenir un yuko. La suite était formalité. Pavia gérait jusqu’à la délivrance et pouvait verser quelques larmes dans les bras de « coach Massina » qui lui parlait longuement à l’oreille, sûrement de ce qu’elle venait d’accomplir, de ce qu’elle pouvait encore faire grâce à cette victoire au mois d’août à Rio. Revenir au bon moment en imposant sa volonté ? La marque d’une championne.

19h40 : Place de trois -57 kg, c’est raté pour Receveaux

C’est en pleurant qu’elle est sortie du tapis, sans doute consciente de ce qui venait de lui échapper, une médaille européenne d’abord, probablement aussi une qualification olympique, tant le contraste avec l’autorité de Pavia n’était pas en sa faveur aujourd’hui. Mais comme dans son combat contre Pavia, Hélène Receveaux s’est montré un peu lente sur les mains contre cette étonnante jeune Israélienne de 21 ans, sortie depuis peu des juniors, Timna Nelson Levy, se retrouvant trop souvent privée de sa main forte. Malgré sa puissance, elle n’a pas réussi à se placer et a fini par se faire contrer une premère fois sur une rotation. Acceptant le corps à corps à la fin du combat, mais sans parvenir à inquiéter son adversaire, elle prenait un second waza-ari sur un mouvement de hanche.
Adieu, veaux, vaches, poussins, couvées… sur une compétition ratée, s’envole le bénéfice des beaux tournois qu’elle a réussi ces derniers mois.

19h20 : Finale -52 kg, Gneto subit la foudre de Kelmendi

La Française, forte d’une journée très solide, retrouvait donc en finale la terrible Kosovare et son bras gauche broyeur.
La première partie du combat est un combat sur les mains. Mais Kelmendi prend un poil plus l’initiative ce qui a pour conséquence de faire sanctionner Gneto par deux fois.
Et alors que Kelmendi prend elle aussi un shido pour passage de tête, sur l’action suivante, elle fait la même action mais lance dans la foulée un harai-goshi foudroyant !
Ippon. Kelmendi explose de joie.
Gneto est en argent et marque des points dans la course olympique.

19h10 : Place de trois -52 kg, Euranie au pied du podium

Elle vient sans doute de perdre gros et nul doute qu’elle le sait. Face à la Russe Ryzhova, la vice-championne du monde 2003 perd deux shidos à un lors d’un combat où elle n’aura pas réussi à pouvoir placer ses mouvements de jambe si tranchants. Accélérant sur la fin, elle ne trouvait pourtant pas la faille. Sans doute beaucoup de regrets.

18h50 : finale -60 kg, Khyar sur le toit de l’Europe
1ère grosse sensation dans le camp français avec la superbe victoire de Walide Khyar !
Très déterminé (comme toujours), il engageait son combat tambour-battant, n’hésitant pas à aller chercher le corps-à-corps avec Orkhan Safarov, l’Azéri. Mais sur un mouvement circulaire, son adveraire allait vite pour placer un o-uchi-gari compté yuko. Puis un waza-ari.
Mais Khyar est un guerrier. Et sur une nième tentative, il propulsait Safarov sur la barre d’épaules avec un magnifique ura-nage !
Quel combat ! Et quelle victoire !

18h35 : finale -48kg, Van Snick la guerrière
Championne d’Europe en titre, la Belge a encore montré les crocs aujourd’hui jusque dans les dernières secondes de la finale : opposée à la Hongroise Eva Csernoviczki, médaillée mondiale et olympique, double championne d’Europe qui faillit bien placer son juji-gatame, elle trouvait l’ouvetuter sur un enchaînement o-soto/ko-soto. Ippon ? Non, waza-ari et un passage au sol qu’elle ne contrôlait pas rès bien n’arrachant qu’un yuko. Suffisant toutefois. Le Flam91, où est licenciée la Belge, parti pour vivre une fin de journée historique ? On le souhaite pour le judo français avec Walide Khyar dans quelques instants.

18h15 – Les finales
-60kg Orkhan Safarov (AZE) – Walide Khyar (FRA)
-66kg Vazha Margvelashvili (GEO) – Colin Oates (GBR)
-48kg Eva Csernoviczki (HUN) – Charline Van Snick (BEL)
-52kg Priscilla Gneto (FRA) – Majlinda Kelmendi (KOS)
-57kg Ivelina Ilieva (BUL) – Automne Pavia (FRA

17h55 : -57kg, Pavia n’a pas craqué
Opposée à Hélène Receveaux, en phase ascendante et qui lui dispute clairement le leadership pour la sélection olympique (H. Receveaux est 6e à la ranking olympique, Pavia 11e), Automne Pavia n’a pas craqué. Dans une demie forcément verrouillée, l’ouverture est venue d’un petit o-soto de Pavia qui ramassait la jambe de Receveaux très bas, la déroulait sur le dos et passait en osae-komi pour le compte alors qu’il restait une minute. Automne Pavia n’a plus gagné de compétition majeure depuis le tournoi de Jeuju fin 2014. C’est le moment de frapper fort et elle est là.

17h55 : Euranie devra aller chercher le bronze
Opposée à la double championne du monde Majlinda Kelmendi, Annabelle avait un schéma bien clair : il contenait la Kosovare qui se méfiait des grands segments d’Euranie qui lançait un uchi-mata qui faisait décoller un peu son adversaire. Mais, physiquement très forte, redoutable à la garde, sans faire un grand combat, c’est Kelmendi qui faisait pénaliser Euranie. Une première fois, une seconde…  Un avantage qu’elle tenait jusqu’au bout des quatre minutes. Annabelle Euranie devra restée mobilisée pour aller chercher le bronze.

17h45 : Khyar aussi !
Quelle journée du jeune français qui a pris le dessus sur le le Turc Bekir Ozlu, vice champion d’europe 2011. Intraitable sur les maisn, parvenant à faire lâcher, il mettait un yuko parfait sur un morote inversé, un avantage qu’il conservera jusqu’à la fin. Un galop d’essai parfait pour Walide Khyar chez les grands, alors que Vincent Limare, peu en jambes aujourd’hui, souffrirait d’une hernie discale.

17h30 : Gneto en finale
La Roumaine Andreea Chitu n’est pas n’imoorte qui. Double championne d’Europe (et même tnante du titre) mai aussi triple médaille mondiale, elle subissait un kubi-nage magnifique en contre de Priscilla Gneto.

16h30 : Les demi-finales masculines

-60kg
Orkhan Safarov (AZE) – Elios Manzi (ITA)
Walide Khyar (FRA) –  Bekir Ozlu (TUR)

La surprise évidemment c’est l’Italien Manzi, qui chasse de sa place légitime Vincent Limare, 14e mondial et quatrième meilleur classement de la catégorie sur ce championnat (qu’on annonçait blessé avant ce combat), mais aussi le vétéran arménien Davtyan, 18e mondial, mais aussi Walide Khyar, qui sort Papinashvili, le n°1 géorgien, sixième mondial. Il n’est pas favori non plus devant le Turc Ozlu, 19e mondial. Avant cette journée, Khyar n’était encore que 44e mondial. Quant à l’Italien Manzi, il apparaît à la 95e place.
Cinquième mondial, Safarov est en revanche le mieux classé des combattants présents dans cette catégorie.

-66kg
Dzmitry Shershan (BLR) – Vazha Margvelashvili (GEO)
Colin Oates (GBR) – Adrian Gomboc (SLO)

Gros quart de finale entre le Géorgien Margvelashvili et le Russe Galstyan, champion olympique en -60 kg, élégant vainqueur de l’Espagnol Uriarte, mais dépassé par l’impact physique du Géorgien qui vient de gagner le Grand Prix de Goérgie et le satellisait sur un mouvement de hanche. Même si il ne sont pas tellement connus du grand public, le Biélorusse Shershan est 7e mondial et l’Anglais Oates, qui sort du quart qui a enterré les espoirs du Français Le Blouch, est 10e mondial. Ni l’Ukrainien Zantaraya, ni l’Azéri Shikakizada, n’étaient là pour défendre leurs chances. Quant au médaillé mondial israélien Golan Pollack, il était battu au premier tour par un Biélorusse anonyme.

16h15 : Les demi-finales féminines

-48kg
Eva Csernoviczki (HUN) – Dilara Lokmanhekim (TUR)
Charline Van Snick (BEL) – Monica Ungureanu (ROM)

Après avoir dominé la Française Payet, la Turque Lokmanhekim, 13e mondiale, rejoignait logiquement les trois autres filles qui sont les mieux classées de cette catégorie en Europe, la Hongroise Csernovicki (4e), Monica Ungureanu (7e) et Charline Van Snick (11e). Manquait à l’appel la Russe Dologova (6e), remplacée sur ce championnat par Natalia Kondratieva (26e).

-52kg
Andreea Chitu (ROM) – Priscilla Gneto (FRA)
Majlinda Kelmendi (KOS) – Annabelle Euranie (FRA)

-57kg
Ivelina Ilieva (BUL) – Nora Gjakova (KOS)
Automne Pavia (FRA – Hélène Receveaux (FRA)

16h10 : -57kg, ce sera une demie fratricide !
Receveaux-Pavia : quelle demi-finale en perspective ! Pour Pavia, la bataille a été rude et on a même cru un instant que la Française allait lâcher contre Myriam Roper, cette Allemande qui la connait par coeur et la déstabilisait par ses sasae à gauche au moment où elle installait sa garde. Mais la médaillée olympique a fini par régler la question avec son autorité habituelle sur un énorme harai-goshi. Une Française sera donc en finale ce soir. Cela promet une grosse bagarre, et la revanche de la finale du Grand Prix de Samsun. Un combat à ne pas manquer.

15h45 : -52kg, Euranie et Gneto en demie
Annabelle Euranie a mis un gros o-soto-gari à la Suisse Evelyne Tschopp en quart de finale pour waza-ari alors qu’elle menait déjà wa-ari. Elle est dans le dernier carré. Journée à haute tension pour les Françaises en -52kg puisque Priscilla Gneto vient aussi de passer son quart face à la Finlandaise Sundberg, deux pénalités à trois au bout d’une bataille tactique, physique et mentale qui a fini par tourner en la faveur de la Française.

15h25 : -57kg, Pavia en quart
Un énorme mouvement de hanche pour débuter et marquer waza-ari, puis Automne Pavia a géré aux pénalités Centracchio, l’Espagnol, qui prenait trois shidos. Un combat que la double championne d’Europe aurait pu sans doute conclure avant, mais elle avance prudemment pour monter en régime. Cap sur les quarts.

15h20 : -60kg, Khyar en demie !
Superbe attitude du Français face au Géorgien, champion d’Europe 2013 et médaillé mondial 2014. « C’est maintenant », se disait une bonne partie de la tribune de presse. Et Khyar a tenu le Géorgien parfairement sur le début de combat, l’étouffant à la garde, jusqu’à le faire pénaliser à moins de deux minutes de la fin… et de placer ce contre qui plaquait Papinashvili sur le dos pour waza-ari avant de suivre au sol. Waza-ari awasete ippon. Le combattant du Flam91 est en demi-finale des championnats d’Europe !

15h : -57kg, collection de yuko pour Receveaux
Opposée à la Suisse Emilie Amaron qui jouait beaucoup sur ce championnat (car elle est 43e mondiale), la Française, qui reste sur une victoire au Grand Prix de Samsun a été très solide : uchi-mata pour un premier yuko, un enchainement o-uchi/ko-soto pour un autre yuko et uchi-mata encore pour finir et aller au bout des quatre minutes. Tranquille pour la Française.

14h42 : -66kg Le Blouch’, trop vite passé
C’est allé très très vite pour le combattant du Flam91 pour qui ce championnat d’Europe représentait l’investissement et le travail de nombreuses années. Trop vite même. Il tardait à poser les mains et prenait une première pénalité, suivi d’une deuxième, il mettait ensuite la jambe à l’intérieur façon cigogne et était sanctionné une troisième fois avant que le Russe Ardanov n’accélère pour obtenir le hansokumake en trois minutes de combat. Dur.

14h42 : -60kg, Limare out !
Quelle mauvaise surprise pour le Français face n°98 mondial, Elios Manzi qui le sort par deux pénalités à une sans avoir jamais réussi à vraiment poser les mains face à cet adversaire mobile qui l’a systématiquement empêché d’attaquer, Limare ne trouvant pas le coup de rein pour hausser le rythme. Manzi ? Loin au classement mondial, « juste » champion d’Italie, finaliste de l’Open de Sofia en janvier, mais surtout 20 ans seulement. Un combattant qui avait un peu disparu en juniors alors qu’il était champion d’Europe cadets 2011 devant un certain… Walid Khyar et qu’il fit aussi la finale des EYOF contre ce même Khyar (perdue cette fois). Vice champion du monde cadets 2013 aussi, il fait sa perf contre Limare et le voici qui revient en senior.

14h30  : -48 kg, 2e tour : Payet battue !
Le combat contre la Turque Lokamhekim, 13e mondiale, une combattante face à laquelle elle avait perdu de peu au tournoi de Paris d’octobre 2015 et au tournoi d’Allemagne en février 2016 (mais gagné à Cuba en janvier 2016), allait être décisif. Malheureusement pour Laetitia Payet et ses espoirs olympiques, tout allait se jouer sur une première pénalité prise tôt dans le combat. Ses tentatives de makikomi répétées n’y changeaient rien. Elle s’inclinait à Kazan dès le second tour.

14h19 : -60 kg, 2e tour : Walide Khyar surpris d’entrée… mais vainqueur
Il fallait se méfier de la vitesse d’exécution et du sens du combat de l’Anglais Mckenzie. Effectivement, l’attaque en tai-otoshi efficace du Britannique dans les premières secondes surprenait le jeune Walide Khyar qui s’en sortait acrobatiquement pour ne concéder que le yuko.
L’inquiétude n’était encore pas de mise car il restait du temps, et on sentait que la supériorité du Français allait finir par jouer son rôle… et c’est sur un contre puissant que Khyar marquait waza-ari à un adversaire déclinant physiquement et allait tranquillement jusqu’à la fin du combat sans plus être inquiété.

13h58 : -52 kg, 1e tour : Gneto a vu l’enfer !
Elle était pourtant bien partie dans ce combat, avec des passages très forts au sol et une pénalité d’avance sur la Polonaise Agata Perenc (33e). Et puis, face à la détermination de son adversaire, ele a commencé à s’étioler progressivement, se faisant reprendre dans la dernière minute. À quelques secondes de la fin, la Polonaise attaque en seoi-nage et marque yuko ! C’est la fin des espoirs de Priscilla Gneto, non seulement pour ce championnat, mais sans doute aussi pour les Jeux. L’enfer pendant quelques secondes… jusqu’à ce que la table annule le yuko. Sans doute de très peu. Relancée, elle parvenait à surprendre Perenc sur un contre en sumi-gaeshi latéral pour ippon. Ouf ! C’est un coup à aller gagner la compétition.

13h19 : Sur le tapis tous en même temps ou presque, les trois titulaires des catégories super-légères sont passés. 
Laetitia Payet (-48 kg) était confrontée à la modeste Roumaine Violeta Dumitru, 37e mondiale, et elle a su gérer le combat sans difficultés aux pénalités, pour l’emporter par deux shido à un.
Vincent Limare a trouvé l’ouverture sur un contre de uchi-mata face à un adversaire délicat à aborder d’entrée, le Turc Ahmed Sahin Kaba (30e) mondial. Dans les dernières secondes, alors que le Français laissait monter les pénalités contre lui, le Turc est disqualifié pour un ramassement de jambe.
Enfin Walide Khyar réussit un grand mouvement de hanche enchaîné au sol sur l’Italien Carmen Maria Di Loreto alors qu’il menait déjà aux pénalités. Le premier test important à venir ensuite face au vivace Anglais Mackenzie.

-13h locale (12h en France), C’est parti !