28 août 2019 – Tokyo (Japon)
-63kg F et -81kg M

21h10 – Muki superbe
Un double champion d’Europe contre le champion d’Europe ? Ça donne un joli combat où le Belge Matthias Casse comptait évidemment sur son seoi… mais c’est là-dessus qu’il se faisait contrer pour waza-ari juste après la mi-combat, avant de subir, dès la reprise de garde, le morote de Sagi Muki. Waza-ari awasete ippon et premier titre mondial pour un Israélien.

20h45 – Valois Fortier et Maisuradze en bronze
Médaillé olympique, déjà médaillé en 2014 (2e) et 2015 (3e), Antoine Valois-Fortier a montré qu’il était au-dessus sur cette troisième place face à l’Egyptien Abdelaal avec un waza-ari sur tai-otoshi obtenu après 2’30 et qu’il conservera jusqu’au bout. Quant au champion du monde en titre, Saied Mollaei, il était pris en contre sur une tentative de hiza-guruma puis sur son ura-nage par le Géorgien Maisuradze. 

20h35 – Quelle finale ! Agbegnenou championne du monde pour la quatrième fois !
C’est l’un des combats les plus énormes de ce championnat : onze minutes d’une bagarre de kumikata de très haut niveau, la Française et la Japonaise Tashiro attaquant chacune à leur tour, dans un « à toi, à moi » haletant pour toute la salle du Budokan qui poussait sa combattante avec ses « Ike Ike Tashiro ». La victoire ? Un o-soto-makikomi de Clarisse Agbegnenou, et le waza-ari de la délivrance. Malgré la tempête de la première minute où Miku Tashiro lui est rentrée dedans, malgré les énormes problèmes qu’elle lui a posés au kumikata avec cette main droite qui vient la saisir haut et fort, malgré ce danger permanent d’une Japonaise qui ne paraît jamais fatiguée, des passages au sol où Tashiro a systématiquement cherché l’ouverture, Agbegnenou n’a pas craqué. Quelle combattante, quel mental ! Sa sixième finale mondiale, sans aucun doute la plus éprouvante, de quoi la faire tomber en sanglots à l’annonce du sore-made, comme Tashiro qui venait de perdre cette baston dantesque, et qu’elle prenait dans ses bras. Pour ce genre de combat, il faut être deux judokates de très très haut niveau, elles l’ont été et ce fut remarquable. Clarisse Agbegnenou devient championne du monde pour la quatrième fois, soit la plus titrée du judo féminin. Un phénomène.

20h15 – Trajdos et Franssen sur la boîte.
Tina Trstenjak privée de place de tois après son geste illicite en demi-finale contre Miku Tashiro, elle laissait la place à Martyna Trajdos, qui sera accompagnée sur le podium par Juul Franssen, victorieuse comme à Minsk de sa compatriote Sanne Vermeer, en contrant son uchi-mata pour waza-ari, avant de tenir l’avantage jusqu’au bout.

20h05 – Casse l’impétueux ! 
Derrière cette deuxième demi-finale planait l’éventualité de se retrouver derrière avec une finale Israélo-iranienne histoire, et tout le monde espérait secrètement voir le tenant du titre Saeid Mollaei l’emporter pour assister à l’explication ultime entre ce qui se fait de mieux ces derniers mois en -81kg. Seul le Belge Matthias Casse, vainqueur des Jeux européens de Minsk et champion du monde juniors en 2017, ne voyait pas les choses ainsi. Il manoeuvrait habilement pour survivre au kumikata entravant de l’Iranien, et le devançait la plupart du temps dans l’attaque. Le temps s’écoulait alors au-delà de la deuxième minute de golden score quand, au pied du mur à cause de deux shidos reçus plus tôt, Mollaei cherchait le coup dur sur un arraché. Casse reprenait appui au sol et confisquait le bras droit de son adversaire pour le contraindre à l’abandon. Mollaei pouvait se prendre la tête à deux mains, il ne verra pas la finale ce soir…

19h55 – Sagi Muki débloquera bien son compteur planétaire !
Mais que ce fut dur pour l’Israélien, pourtant flamboyant tout au long de la journée, face à l’Égyptien Mohamed Abdelaal. Son ippon-o-soto lui valait bien un waza-ari peu après la mi-combat, mais il piochait ensuite au kumikata, gêné par les longs segments d’Abedelaal, qui visait sur le coup dur sur son o-uchi-gari. Une pénalité, puis deux, tandis qu’il restait encore une quinzaine de secondes à disputer. Sa dernière tentative en seoi à genoux n’était pas considérée comme une fausse attaque, et il pouvait lever les bras au ciel au gong final. Le voilà assuré d’un podium en fin de journée.

19h35 – Valois-Fortier et Luka Maisuradze n’en ont pas encore fini aujourd’hui
Deux uchi-mata auront été nécessaires au Canadien, déjà médaillé mondial en 2014 et 2015, pour se payer l’Allemand Ressel, en or à Paris en février dernier, tandis que le duel d’arracheurs entre l’Ouzbèk Sharafoddin Boltaboev et le Géorgien Luka Maisuradze tournait finalement à l’avantage du médaillé des derniers Jeux européens après une minute de golden score, et alors qu’il avait remonté un waza-ari de retard en résistant au contre de Boltaboev pour faire parler sa hanche. Pour la gagne, il le prenait de court dès le hajime de l’arbitre pour poser ses pognes et partir sur un ashi-guruma de déménageur.

19h25 – Agbegenou tient sa sixième finale ! 
Il aura certes fallu attendre quatre minutes pour voir la Française franchir l’obstacle Juul Franssen, mais la résistance de cette dernière fut réduite à néant lorsque, suite à une tentative en makikomi, les deux femmes arrivent côte à côte au sol. La Batave avait alors la mauvaise idée de passer dans le dos sans assurer ses arrières, permettant à la Française de la retourner comme une crêpe pour… dix-sept secondes d’immobilisation et un waza-ari. La Française s’essayait alors au mouvement d’épaule, en vain, avant d’aller gagner du temps en ne-waza pour filer disputer sa sixième finale de rang aux mondiaux. Vertigineux de constance au plus haut niveau. La revanche de Bakou aura bien lieu, et l’on ne peut qu’en saliver d’avance.

19h20 -Une première demie qui tombe à l’eau.
Alors que l’affrontement n°9 entre la championne olympique 2016 Tina Trstenjak et la vice championne du monde 2018 Miku Tashiro (8-0 jusqu’à présent pour la Japonaise) se lançait sur un rythme endiablé, la Slovène partait sur un makikomi parfaitement lu par la Nippone, qui fondait dans son dos pour tenter le contre. Trstenjak ne lâchait pas le bras tout en pivotant, pour une clé de coude partie debout sanctionnée d’un hansokumake. Le visage de marbre, Tashiro repartait en coulisses pour préparer sa finale, sans lâcher d’indice quant à l’état de son articulation.

19h10 – Martyna Trajdos et Sanne Vermeer disputeront le bronze
Trop puissante avec son o-soto-gari pour Yu-Jung Liao du Taipei Chinois, l’Allemande s’offre une troisième place de trois consécutive en championnats du monde, en espérant enfin grimper sur la boîte en fin de journée. Ça passe également pour la Néerlandaise Sanne Vermeer, championne du monde juniors l’an passé aux Bahamas, qui s’impose en deux temps grâce à un contre d’uchi-mata survenu juste après que l’arbitre retirait un waza-ari à la Mongole Bold, avant de remettre ça sur le o-uchi-gari ken ken de la finaliste des derniers championnats d’Asie à quelques secondes du terme.

16h15 – Le programme des demi-finales (à partir de 19h à Tokyo)
-81kg
Saeid Mollaei (IRI) – Matthias Casse (BEL)
Sagi Muki (ISR)  – Mohamed Abdelaal (EGY)

-63kg
Clarisse Agbegnenou (FRA) – Juul Franssen (NED)
Tina Trstenjak (SLO) – Miku Tashiro (JPN)

16h15 – Mollaei magnifique, Muki pas mal aussi, l’affrontement se profile
Le champion du monde a bien l’intention d’aller au bout et de garder son bien : sode d’envergure sur le Canadien Antoine Valois-Fortier pour ippon en une minute et vingt secondes. Il n’a pas passé beaucoup de temps sur le tapis depuis ce matin. Il prendra le champion d’Europe Matthias Casse en demi-finale après que le Belge a battu l’Allemand Ressel après trois minutes de golden score sur un magnifique seoi-nage à gauche. L’étape ultime avant une finale possible et attendue contre l’Israélien Muki, son dauphin à la ranking mondiale. Muki s’est en effet qualifé pour l’autre demi-finale en plaçant un joli morote à l’Ouzbek Boltaboev. Il sera pour sa part opposé à l’Egyptien Abdelaal, contre lequel le Géorgien Maisuradze n’a pu que constater les dégâts : un premier waza-ari en contre de harai-goshi avant un nouveau contre sur une tentative de ashi-guruma de la dernière chance qui envoyait le Géorgien sur le dos.

16h – Les quarts de finale des -81kg
Mollaei (IRI) – Valois-Fortier (CAN)
Casse (BEL) – Ressel (GER)
Muki (ISR) – Boltaboev (UZB)
Abdelaal (EGY) – Maisuradze (GEO)

16h – Tashiro en demie
La Japonaise est vraiment en grande forme et n’a fait qu’une bouchée de la Néerlandaise Vermeer, médaillée des derniers Jeux européens, qui prend un premier ko-soto, échappe – elle est visiblement costaud – à une séquence au sol où elle ne donne pas le bras alors que Tashiro cherchait le juji, mais s’incline sur le même ko-soto pour ippon.

15h55 – Agbegnenou déboîte
À peine le temps de monter sur le tapis qu’elle en est déjà ressortie : Clarisse Agbegnenou est en forme, au-dessus, et met un o-uchi ken ken pour ippon en dix secondes à la Taïwanaise Liao. Expéditif.

15h50 – Trstenjak aussi
La championne olympique va à l’essentiel : du ne-waza et encore du ne-waza sur ce tour où elle s’amuse avec la Mongole Bold poutant bien sur son début de journée, mais qui ne sort pas de l’étau slovène.

15h30 – Les quarts de finale des -63kg
Agbegnenou (FRA) – Liao (TPE)
Franssen (NED) – Trajdos (GER)
Trstenjak (SLO) – Bold (MGL)
Tashiro (JPN) – Vermeer (NED)

15h20 – Tashiro au sol, encore
Les machines japonaises sont terribles depuis le début de ces championnats du monde et Miku Tashiro, actuelle 3e à la ranking et triple médaille mondiale ne fait pas exception : elle vient d’exécuter la Venezuélienne Barrios en huitièmes. Un retournement puis osae-komi. Trop facile.

14h50 – Agbegnenou écoeure la Mexicaine
O-goshi pour waza-ari après quarante secondes de combats, un passage au soil dfans la foulée pour un shime-waza : le Mexicaine Awiti Alcaraz a été croquée par la triple championne du monde française. 

14h35 – Djalo battu
Opposé à l’Egyptien Abderhamane Mohamed, vainqueur des Jeux d’Afrique il y a quinze jours, Alpha Djalo n’a pas trouvé la solution. S’il faisait pénaliser son adversaire et tentait de metytre du rythme, le Français manquait de précision sur ses attaques et prenait un premier waza-ari à mi-combat sur sasae, avant de se faire contrer sur une attaque en harai-goshi. C’est déjà fini pour le Français. Temps chagrin pour l’équipe de France masculine.

14h15 – Mollaei-Khalmurzaev, un huitième très chaud
L’Iranien, champion du monde, va retrouver le champion olympique russe dès les quarts de finale après que  Khasan Khalmurzaev a battu facilement le Qatari Zemouri. Les deux combattants se sont affrontés trois fois, dont une fois aux JO en 2016 pour la victoire du Russe, et cette année pour le bronze à Paris, où l’Iranien s’était imposé.

Le point de 7h (14h ici au Japon)
On en termine actuellement avec le deuxième tour des -63kg, qui a vu les cadors avancer leurs pions sans coup férir : au sol pour la Slovène Tina Trstenjak, championne olympique 2016, et la Japonaise Miku Tashiro, finaliste l’an passé (comme pour la Chinoise Jing Tang, finaliste à Hohhot et Antalya cette année, et la Britannique Lucy Renshall, qui ont fait taper l’Autrichienne Unterwurzacher et  la Camerounaise Wezeu-Dombeu sur koshi-jime), aux pénalités pour la Néerlandaise Juul Franssen face à la Brésilienne Quadros, et sur un ko-uchi très compact pour l’Allemande Martyna Trajdos. Les Panam’ pas à la fête puisque les têtes de série n°7 et 8, la Canadienne Beauchemin-Pinard et la Cubaine Del Toro Carvajal, n’allaient pas plus loin non plus.

13h40 – Du grabuge en -81kg
Le Néerlandais De Wit renversé comme aux mondiaux de Bakou par le Dominicain Del Orbe, le Turc Albayrak surpassé à deux reprises sur ses contres par le Géorgien Maisuradze, le champion du monde juniors 2018 Christian Parlati emplafonné par le Belge Chouchi, ça déboise sec chez les garçons ce matin. De quoi ouvrir la porte aux Allemands Wieczerzak, en or en 2017, ou Ressel, vainqueur du dernier Grand Chelem de Paris ? 

> Les Français : Djalo et Agbegnenou exacts au rendez-vous.
Ils se succédaient en chambre d’appel, et ont brillé pour leur premier passage dans l’arène. Face au Thaïlandais d’origine japonaise Masayuki Terada, victorieux des Jeux d’Asie du Sud-Est 2015 dans la catégorie inférieure, Alpha Oumar Djalo se montrait bien en rythme, précis pour installer sa main gauche haut sur le revers adverse. Vite devant aux pénalités suite à une sortie de tapis et une moulinette, son enchaînement ko-uchi/o-uchi-gari lui valait un premier waza-ari avant que son opposant ne sorte à nouveau de l’aire de combat. Place désormais à l’Égyptien Mohamed, médaillé de bronze des deux derniers championnats d’Afrique.
Douze secondes, c’est le temps qu’il aura fallu pour dominer l’Anglaise Alice Schlesinger, sa rivale en finale des derniers Jeux européens. Du copieux dès l’entrée, et un grand fauchage intérieur solidement accompagné par le haut du corps pour forcer la décision dès la première séquence. Limpide.

> Les favoris : Mollaei est bien là ! 
Que les passionnés se rassurent, malgré les spéculations des derniers jours, le champion du monde iranien Saeid Mollaei est bien de la partie ce mercredi au Nippon Budokan. Et il est reparti au petit trot de son premier tour, bien géré face au Marocain Achraf Moutii (vidéo ci-dessous).

Peu de temps après, celui contre qui toute la planète judo attend de le voir combattre, l’Israélien Sagi Muki, qui n’a encore jamais décroché de médaille mondiale, réussissait lui aussi ses débuts en projetant en moins de quarante secondes le Kazakhstanais Mussayev sur o-soto-gari. En attendant, le double champion d’Europe retrouvera le Hongrois Attila Ungvari, plus solide que le Suédois Pacek qui avait eu fort à faire d’emblée avec le Russe Aslan Lappinagov. De la qualité au mètre carré dans ce quart de tableau. Pas de problème non plus pour le champion olympique 2016, le Russe Khasan Khalmurzaev, qui pourrait retrouver l’Iranien en huitièmes. Tête de série n°8, le Bulgare Ivaylo Ivanov s’est quant à lui fait piéger aux pénalités par le médaillé olympique canadien Antoine Valois-Fortier, qui s’ouvre ainsi son tabelau vers les quarts. Moins clinquant que ces compatriotes des premiers jours, le Japonais Sotaro Fujiwara se fait sortir dès son entrée en lice par l’Ouzbèk Sharafoddin Boltbaev, finaliste des championnats d’Asie cette année, d’un o-uchi-gari marqué dans les ultimes secondes. C’est également sur un fauchage intérieur, bien suivi en immobilisation, que se lance le champion d’Europe 2019, le Belge Matthias Casse.

La stat du jour : 6. En cas de podium en fin de journée, Clarisse Agbegnenou alignerait une sixième médaille mondiale consécutive à son palmarès, du jamais vu dans l’histoire du judo féminin français. À l’international, elle ne serait que la douzième combattante de l’histoire à réaliser une telle prouesse. Enfin, un quatrième titre serait également inédit à l’échelle nationale, lui permettant de définitivement distancer Brigitte Deydier, Lucie Décosse et Gévrise Émane, toutes trois triples championnes du monde, tout en rejoignant David Douillet.

11h (4h heure française) La bascule en deuxième partie de championnat commence ce mercredi à Tokyo avec ce quatrième jour de compétition. L’occasion pour l’équipe de France de sortir son atout-maître avec Clarisse Agbegnenou (-63kg), finaliste des cinq dernières éditions pour trois titres décrochés en 2014, 2017 et 2018, afin d’enfin débloquer son compteur cette année. Alpha Oumar Djalo sera également de la partie en -81kg, catégorie dense (82 engagés) mais ouverte.

Les engagés français du jour : 
-63kg 
Clarisse Agbegnenou (RSC Champigny)
-81kg Alpha Oumar Djalo (JC Chilly-Mazarin Morangis)