Mardi 21 mai 2024
-63kg F et -81kg M

Troisième journée de ces championnats du monde à Abou Dhabi.

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17h15. -81kg : Tato est indestructible !
Quel monstre ! Face à un Timur Arbuzov qui marche sur l’eau depuis ce matin, Tato Grigalshvili, le génial Géorgien vient pourtant de remporter son troisième titre mondial consécutif. Le combat contre le jeune russe, toujours juniors, aura pourtant été équilibré, âpre et saignant, à l’image des deux arrêts pour straper l’arcade du Géorgien. Mais voilà : Grigalashvili est fait d’un bois particulier, celui d’un judoka capable de sortir presque n’importe quel coup de judo au bon moment. Un génie de l’adaptation qui place un ura-nage mode nage no-kata à sept secondes de la fin à son jeune adversaire pas du tout intimidé par ce qui se fait de mieux dans la catégorie depuis trois ans. Un waza-ari en toute fin de rencontre qui scelle une nouvelle journée sans défaite pour le judoka passé par le JC Grand-Quevilly lorsqu’il était cadet. 
Arbuzov s’incline mais prend date : avec cette médaille d’argent, le voilà qui rentre dans les points pour la qualification olympique tout en s’assurant par cette performance, la titularisation. Un jeune garçon dont on vous parlera plus longuement dans notre podcast du jour !
Le Coréen Joonwhan Lee sera l’un des sérieux candidats au podium olympique à Paris. Pour le bronze, il domine totalement l’Ouzbek Boltaboev, tombeur de Djalo en tableau. Un kata-guruma vers l’avant suivi d’un mouvement d’épaule à ras du sol et voilà le champion d’Asie en titre qui s’offre une seconde médaille de bronze mondiale consécutive. Aujourd’hui il bat le Japonais Oino, le Russe Karapetyan et aura fait douter Grigalashvili en demi-finale. Avec lui sur la boîte, le Tadjik Somon Makhmadbekov — cousin du judoka russe des -73kg —, bourreau de Daniyl Zoubko dès le premier combat. Au golden score, il contre le surprenant Géorgien Dimitri Gochilaidze. 

16h35. -63kg : Van Lieshout, c’est logique
Nous vous le disions depuis le début de l’année 2024 : la Néerlandaise Johanne Van Lieshout était en train de passer un cap. Troisième à Doha l’année dernière, cette double championne du monde juniors (2021 et 2022) a enchaîné depuis les grosses performances : troisième à Bakou, en or sur le Grand Prix d’Autriche et deuxième aux championnats d’Europe de Zagreb. Ce mardi, la jeune Batave de vingt et un ans confirme qu’elle est bien l’une des plus fortes -63kg du moment. Face à la surprenante polonaise Angelika Szymanska, troisième aux Europe 2023 et en argent à Tbilissi en mars, Van Lieshout se montre confiante et dominatrice, marquant dans la dernière minute sur un crochetage par l’intérieur pour lancer ensuite un uchi-mata gaeshi valorisé waza-ari. Puissante, complète cette Néerlandaise glane un titre mondial féminin que les Pays-Bas attendait depuis 2009 et Marhinda Verkerk. 

18h10. -63kg : Agbegnenou va chercher le bronze
Même Andreja Leski, la Slovène double vice championne du monde en 2021 et 2023, à chaque fois battue par Clarisse Agbegnenou semblait trouver l’issue de ce combat pour le bronze logique. Akiko Amano, l’arbitre japonaise faisait le signe de non-combativité contre la championne d’Europe 2023, synonyme de défaite par hansokumake après une grosse attaque de Clarisse Agbegnenou vers l’avant. Un duel que la sextuple championne du monde aura dominé dans les intentions et physiquement, usant Leski. Clarisse Agbegnenou qui descendait du tapis sans effusion de joie, tout en retenue. La voilà médaillée de bronze mondiale, sa septième médaille à ce niveau. 

16h10. -81kg : Ce qu’il vous reste à vivre aujourd’hui (à partir de 18h) 
Finale

GRIGALASHVILI Tato (GEO) – ARBUZOV Timur (RUS)
Combats pour le bronze
BOLTABOEV Sharoffidin (UZB) – LEE Joonhwan (KOR)
MAKHMADBEKOV Somon (TJK) – GOCHILAIDZE Dimitri (GEO)

16h05. -81kg : Arbuzov, à la fois chêne et roseau
Comment le Russe a-t-il pu résister au o-uchi-gari laser du Géorgien Gochilaidze, se permettant même de reprendre appui pour renchérir d’un ura-nage? La question vaut également pour la séquence suivante, alors que le Géorgien, troisième à Douchanbé en début de mois, pensait avoir fait le plus dur sur ko-soto-gake, de même que son coach qui se prenait la tête entre les mains après qu’Arbuzov soit parvenu à pivoter sur le ventre… Deux énormes cartouches dont se relevait indemne Arbuzov, qui prenait enfin sa chance sur un enchaînement ko-uchi/sumi-gaeshi qui amenait les deux hommes au sol. Un dégagement de jambe express plus tard, c’est Arbuzov qui compostait son billet pour la finale. Attention danger pour Grigalashvili!

16h00. -63kg : Ce qu’il vous reste à vivre aujourd’hui (à partir de 18h)
Finale

VAN LIESHOUT Joanne (NED) – SZYMANSKA Angelika (POL)
Combats pour le bronze

AGBEGNENOU Clarisse (FRA – RSC Champigny) – LESKI Andreja (SLO)
FAZLIU Laura (KOS) – BEAUCHEMIN-PINARD Catherine (CAN)


15h35. -81kg : Un double défi géorgien pour Arbuzov
Suffisamment robuste et subtil pour résister à l’arraché de Boltaboev d’un petit fauchage intérieur, le Russe déboule dans le dernier carré, où il retrouvera le Géorgien Dimitri Gochilaidze, l’autre surprise du jour, victorieux de l’Autrichien Fasching en quarts sur un soto-gari de dépeceur d’ours comptabilisé waza-ari à une minute trente du terme. Une bonne répétition avant une finale qui ne manquerait pas de clinquant contre le double tenant du titre Tato Grigalashvili.

15h30. -63kg : une finale inédite entre Van Lieshout et Szymanska
Vent de fraîcheur sur la catégorie après les victoires de la Néerlandaise, contre la médaillée olympique canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, et de la Polonaise, réactive pour placer son juji-gatame à la double vice championne du monde slovène Andreja Leski. Deux nouvelles nations assurées de doubler la France au tableau des médailles en fin de journée…

15h20. -63kg : Agbegnenou sans trop se rassurer
Souvent bien placée face à la Croate Iva Oberan, la Française a de nouveau semblé hésitante au moment de projeter. Sauf sur cet o-soto-gari bien suivi au sol, synonyme de combat pour le bronze après la pause. Il faudra lâcher les chevaux pour avoir le droit à un neuvième podium planétaire depuis 2013.

15h. -81kg : Arbuzov s’offre Casse, Grigalashvili corrige Albayrak
Le jeune Russe, médaillé mondial juniors l’an dernier, aura résisté à la tactique éreintante du leader planétaire Matthias Casse, apparu un peu moins étincelant déjà lors de son premier combat du jour contre l’Irlandais Trigub (victoire aux pénalités). Victoire dans un registre « cassesque » pour Arbuzov, qui ne sera pas un cadeau pour ses futurs adversaires, à commencer par l’Ouzbek Boltaboev, bien secoué par le Tchèque Kopecky mais victorieux d’un coup de volant après sept minutes de bagarre. Dans l’autre demi-tableau, le double tenant du titre Géorgien Tato Grigalashvili, après avoir pris sa revanche de la finale des Europe 2023 de Montpellier sur le Turc Vedat Albayrak aux pénalités, vainc Makhmadbekov d’un waza-ari pour s’avancer en demie.

14h45. -63kg : Agbegnenou n’aura pas (encore) le record !
En route pour un septième titre mondial ce mardi, la championne olympique et du monde en titre tombe de haut avec ce revers contre la numéro 1 mondiale Catherine Beauchemin-Pinard. Insaisissable, cette dernière se montrait opiniâtre pour résister au kumikata d’Agbegnenou, gardant la distance nécessaire pour ne pas trop s’exposer. La manche gauche confisquée, elle parvenait, à une grosse minute de la fin, à monter son bras droit derrière la nuque de la Française, pour partir en sumi-gaeshi. Agbegnenou faisait le pas vers l’avant qu’il fallait pour bloquer la traction, mais manquait d’équilibre pour éviter la chute sur le flanc. Avec un waza-ari et sans pénalité au compteur, Beauchemin-Pinard pouvait gérer la fin de partie sans trop trembler. On retrouvera, une fois n’est pas coutume, Agbegnenou en repêchages d’un championnat du monde, elle qui a déjà connu huit finales, pour six titres. Un total qui ne bougera pas cette année…

14h20. -81kg : De bonnes choses, mais pas assez pour Djalo
Fidèle à lui-même, le Français n’aura pas ménagé ses efforts pour tenter de secouer le très stable Ouzbek Sharoffidin Boltaboev. Une activité qui aurait pu suffire puisque le protégé d’Iliadis recevait deux shidos, dépassé par l’engagement de Djalo, qui n’hésitait pas à croiser main gauche au revers gauche pour décaler ses mouvements d’épaule à droite, ou semer le doute sur l’arrière. Le plan était parfait jusqu’au golden score, quand Alpha se faisait rattraper par la patrouille pour fausse attaque. Sur la séquence suivante, le combattant du PSG Judo tentait à nouveau sa confusion sur l’arrière, mais Boltaboev pivotait illico sur son pied d’appui pour déclencher uchi-mata. Fin de parcours pour le tricolore, qui laisse le clan masculin à quai avant les deux dernières cartouches en -90kg demain.

14h05. -63kg : Horikawa n’a pas pesé lourd contre Agbegnenou
Comparé au duel de titans du deuxième tour (déjà) du Grand Chelem de Paris en février, qui avait duré plus de douze minutes, ce nouvel affrontement entre la championne française et l’une des plus dangereuses nippones du moment (sacrée championne du monde en 2022) n’aura pas vraiment eu lieu. La Japonaise tentait bien le coup dur sur ura-nage ou uchi-mata, c’est Agbegnenou qui menait les opérations, poussant Horikawa à récolter deux fausses attaques faute de véritable solution. Elle révisait également son répertoire technique, d’o-uchi-gari à tani-otoshi, en passant par son koshi-guruma qui traversait la Japonaise pour waza-ari, en plus de l’amener en situation idéale pour conclure en immobilisation. Clair, net et précis!

13h40. Au summum de l’incompréhension
Deux situations ubuesques en quelques minutes à la Mubadala Arena : en -63kg, la Belgo-Cap-verdienne Sandrine Billiet venait d’être déclarée victorieuse contre la Kazakhstanaise Esmigul Kuyulova, sanctionnée par une attaque par derrière entre les jambes. Les deux femmes repartaient, l’une en pleurs,  l’autre boîtant, avant d’être rappelées une grosse minute plus tard. Annulation de la décision prise après recours aux superviseurs, et reprise du combat, que remportait finalement la Kazakhstanaise. Le temps de tourner le regard sur le tapis central que l’on voyait le Néerlandais Frank De Wit désemparé, prié de quitter la surface après une sortie de tapis synonyme de troisième pénalité. Dans le détail, c’est alors qu’il tentait d’enclencher un retournement en passant les crochets sur le Tadjik Makhmadbekov tombé à quatre pattes qu’il sortait du carré jaune…

13h05. -81kg : Djalo maîtrise
Dans une dynamique basse depuis le début de l’année (non classé sur le GP du Portugal, aux GC de Paris et Antalya et lors des championnats d’Europe), Alpha Djalo peut faire de ses championnats du monde une nouvelle rampe de lancement avant le grand rendez-vous olympique parisien. Cela commence bien, avec maîtrise, face à l’Allemande Dominic Ressel, 32e mondial, en bronze aux championnats d’Europe de Montpellier début novembre dernier, mais qui vient d’enchaîner sept compétitions consécutives sans être classé. Un duel franco/allemand dominé par le médaillé européen tricolore (ils étaient tous les deux sur la boîte à Montpellier) qui se montrait à la fois dominant au kumikata, plus vif sur les attaques et moins entamé physiquement. Trois pénalités pour un Ressel qui semblait clairement à la peine. Prochain combat contre le buffle ouzbek Sharoffidin Boltaboev.

13h00. -63kg : Agbegnenou sérieuse
Elle aura pris son temps afin de rentrer de manière optimale dans sa compétition. Face à la Polonaise Natalia Kropska, 24 ans et 79e mondiale, Clarisse Agbegnenou se montrait comme à son habitude très concentrée. Ne pas faire d’erreur puis prendre les choses en main, tel fut la tactique gagnante : un premier waza-ari sur ko-soto-gake puis un o-soto-gari quelques secondes après et le tour était joué.
Le très sérieux commence dès maintenant avec la Japonaise Megumi Horikawa au prochain tour. Leur duel à Paris avait été l’un des plus beaux combats des trois jours de compétition. Une Nipponne, elle aussi parfaitement entrée dans sa compétition puisqu’elle bat nettement la jeune Italienne Savita Russo, encore junior, mais déjà médaillée européenne seniors à Zagreb.

12h30. -81kg : Zoubko battu d’entrée
Le tirage n’avait pas gâté Daniyl Zoubko pour ses premiers championnats du monde : Somon Makhmadbekov, n° 7 à la ranking-list mondiale et tête de série n° 7 ce matin. Un combattant qui marquait sur un tani-otoshi après seulement trente secondes. Zoubko, mené très rapidement, cherchait alors surtout à neutraliser le bras gauche de son adversaire en se focalisant sur sa manche, sans guère chercher à prendre l’initiative. Pourtant, c’était le Tadjik qui se faisait pénaliser pour non-combativité. Puis c’était au tour des deux judokas de prendre à nouveau cette même sanction. Malgré une dernière tentative de sumi-gaeshi de Zoubko, Makhmadbekov s’imposait, l’air plutôt serein. Alpha Djalo, l’autre -81kg tricolore, débute dans une quinzaine de minutes.

12h00. Début de la troisième journée
Trois Français en lice : Clarisse Agbegnenou (RSC Champigny) en -63kg, championne du monde en titre. La Reine Clarisse qui ira chercher un septième titre mondial et pourrait ainsi rejoindre Ryoko Tamura-Tani, la légende nipponne des -48kg (qui les avait remportés avec des championnats du monde tous les deux ans). Chez les masculins, Daniyl Zoubko (ES Blanc-Mesnil Judo) et Alpha Djalo (PSG Judo).
Zoubko sera le premier à entrer en lice, au huitième combat du tapis 2 contre le Tadjik Somon Makhmadbekov.

09h45 (heure française). Retrouvez notre podcast de la deuxième journée