27 août 2019 – Tokyo (Japon)
-57kg F et -73kg M

21h15. -73kg. Ono, logiquement
Il n’y aura pas eu « match » dans cette finale des -73kg. Après deux séquences où Ono lançait son uchi-mata, sans succès, la troisième tentative était déjà la bonne. Ippon. Presque trop facile. En bronze, Heydarov qui s’impose après un golden score de près de 9 minutes et le Russe Iartcev.

20h40. -57kg, Deguchi offre son premier titre au Canada
Duel attendu entre Christa Deguchi et Tsukasa Yoshida. Deux filles qui se connaissent par coeur, la première étant née au Japon, passée par l’équipe nationale junior nipponne et s’entraînant toujours dans ce pays. Un combat de droitière/gauchère où la domination à la manche valait très chère. Yoshida tentait bien de forcer la solution au sol mais Deguchi, experte dans le domaine, ne faisait aucune faute.
Direction le golden score et sur une action anodine, Deguchi après avoir lancé et finit à genou, se relevait très vite pour ceinurer Yoshida et la balancer sur ura-nage ! Waza-ari et premier titre mondial pour le pays à la feuille d’érable.
En bronze, outre Silva on retrouve la Polonaise Kowalczyk, auteure d’une superbe journée avec ses mouvements d’épaule et son morote inversé en particulier.

20h30. -57kg. Cysique, c’est rageant
Très bien rentré dans son combat face à la champion olympique brésilienne Rafaela Silva, la Française se faisait malheureusement contrer sur une de ses tentatives en sasae. Silva faisant une attaque en « sen no sen » pour placer un sumi-otoshi comptabilisé waza-ari. Visiblement usée, la Brésilienne baissait de pied mais ne craquait pas malgré la pression de la Française. Troisième cinquième place pour l’équipe de France féminine.

20h05. -73kg : Ono-Orujov pour le titre
On aura donc le droti cet après-midi à un remake de la finale des JO de Rio. Shohei Ono, le taureau de Tenri était opposé au Russe Denis Iartcev. Un profil gênant pour le Japonais (ils sont rares dans ce cas) avec de grands segments, une excellente proprioception et beaucoup de sensations. Ainsi, la tactique du Russe apparaissait très vite : attendre le o-soto-gari et le uchi-mata du champion olympique pour tenter le contre. Des tentatives qui faisait passer de petits frissons dans le Budokan tout acquis à la cause d’Ono. Mais le Japonais est un judoka exceptionnel. Voyant que ses mouvements favoris étaient attendus, il lançait un tomoe-nage parfait qui suprenait complètement Iartcev.
L’autre demi-finale était 100% azérie. Un combat fermé où, alors que Rustam Orujov et Hidayat Heydarov avaient chacun deux shidos, le second tentait un kata-guruma qu’Orujov contrait pour partir en clé de bras. Waza-ari pour l’aîné des deux.

19h40. -57kg. Une alléchante finale Yoshida-Deguchi
Il aura fallu à peine une minute à la Canadienne Christa Deguchi pour piquer la Bulgare Ivelina Ilieva au sol. Sur une tentative de tomoe-nage de cette dernière, Deguchi anticipait, dégageait sa jambe pour immobiliser l’Européenne. Facile.
L’autre demi-finale a donné lieu à une passe d’armes magnifique entre Tsukasa Yoshida et Rafaela Silva avec des passages au sol démentiels.
Finalement, la Japonaise trouve la solution avec son ippon-seoi-nage à droite dans ce combat d’un très haut niveau.

19h25. -57kg. Cysique ira chercher le bronze
Face à Nora Gjakova, Sarah-Léonie Cysique aura combattu en patronne. Main gauche à l’intérieur, tentatives alternées entre uchi-mata et sasae.
Mais c’est finalement une erreur de la Kosovare, un tani otoshi lancé de trop loin, qu’exploite la Française en poussant son adversaire sur le dos en contre. Ippon.

> Info équipe de France – Touchée au coude lors de son combat face à Yoshida, Hélène Receveaux ne sera pas alignée lors du par équipes de dimanche, contrairement à Amandine Buchard et Sarah-Léonie Cysique qui alterneront en -57kg. Des examens sont prévus dès le retour en France de l’Orléanaise.

16h – Ce qu’il vous reste à vivre (à partir de 19h heure locale)

-57kg
Demi-finales

Tsukasa Yoshida (JPN) – Rafaela Silva (BRA)
Christa Deguchi (CAN) – Ivelina Ilieva (BUL)
Repêchages
Julia Kowalczyk (POL) – Daria Mezhetskaia (RUS)
Nora Gjakova (KOS) – Sarah-Léonie Cysique (FRA)

-73kg
Demi-finales

Rustam Orujov (AZE) – Hidayat Heydarov (AZE)
Shohei Ono (JPN) – Denis Iartcev (RUS)
Repêchages
Tohar Butbul (ISR) – Behruzi Khojazoda (TJK)
Bilal Ciloglu (TUR) – Somon Makhmadbekov (TJK)

15h50 – Ono est passé en mode ne-waza
Bien décidé à attaquer le premier, Bilal Ciloglu, et ses sutemis peu dangereux pour le Japonais, s’exposait au travail au sol du double champion du monde. Pas d’immobilisation sur le premier passage au sol, mais un juji-gatame posé et imposé au fil des secondes, pour la capitulation finale du Turc. En cas de qualification en finale, le Nippon se frottera forcément à un Azerbaïdjanais, puisque les deux premiers quarts avaient auparavant vu s’imposer Rustam Orujov et Hidayat Heydarov. Duel fratricide en perspective.

15h40 – Aux grands maux les grands remèdes pour Deguchi face à Cysique.
Poussée en bordure par la jeune Française, la Canadienne tentait un mouvement de hanche approximatif et se retrouvait au pied du mur après le contre valorisé waza-ari obtenu par Cysique. Pas de quoi la faire douter puisque son harai-goshi de la séquence suivante claquait dans l’air pour forcer la décision. Il faudra compter sur la native de Nagano, passée sous pavillon canadien en passant en seniors.

Leur duel ci-dessous : 

15h35 – Le programme des quarts de finale des -73kg
Rustam Orujov (AZE) – Tohar Butbul (ISR)
Hidayat Heydarov (AZE) – Behruzi Khojazoda (TJK)
Shohei Ono (JPN) – Bilal Ciloglu (TUR)
Somon Makhmadbekov (TJK) – Denis Iartcev (RUS)

15h35 – Chaine bouté hors du tableau par Iartcev
Sanctionné d’entrée pour son kumikata bras tendus, Guillaume Chaine passait près du couperet au sol sur le retournement quasi réussi du Russe Iartcev, qui laissait seulement traîner un pied. Après un passage au médical pour stopper un saignement à l’arcade droite, il déclenchait sans préparation son uchi-mata, que contrait en bordure le Russe pour waza-ari. Encouragé à accélérer par Christophe Massina, il s’empalait à chaque fois dans le kumikata entravant de Iartcev, et son o-uchi-gari de la dernière chance, trop lointain pour attraper la jambe gauche du Russe, interrompait même son parcours à quelques secondes du gong. Pas de repêchages pour le Français…

15h10 – Aux bons souvenirs de Rio pour Ono et Silva.
En action simultanément, les deux champions olympiques 2016 sortaient vainqueurs de leurs combats, le Japonais damant le pion du Géorgien Shavdatuashvili sur o-soto-gari avant que la Brésilienne ne contourne le uchi-mata de la Russe Mezhetskaia pour pousser fort sur ses jambes et la contrer, alors qu’elle menait déjà d’un waza-ari.

15h05 – Yoshida, rien ne l’abat !
À quatorze secondes de la fin, c’est la Polonaise Kowalczyk qui se retrouvait en demie après avoir marqué waza-ari sur un seoi inversé. Mais la championne du monde en titre ne laissait pas le chrono décider de son destin et égalisait aussitôt sur son uchi-mata. La chance de la championne d’Europe -23 ans 2018 était passée, et c’est Yoshida qui trouvait la clé au sol pour poursuivre sa route.

Le programme des quarts de finale des -57kg
Tsukasa Yoshida (JPN) – Julia Kowalczyk (POL)
Rafaela Silva (BRA) – Daria Mezhetskaia (RUS)
Christa Deguchi (CAN) – Sarah-Léonie Cysique (FRA)
Nora Gjakova (KOS) – Ivelina Ilieva (BUL)

14h55 – Cysique mate Stoll pour défier Deguchi.
Son coup de rein pour éviter la marque allemande à une minute de la fin du temps réglementaire sur uchi-mata n’aura pas été vain : c’est bien la Française qui s’offrait une place en quarts en se montrant la plus décisive dans le golden score. Tani-otoshi, uchi-mata et enfin o-uchi-gari pour la gauchère de l’ACBB, qui poussait fort du haut du corps pour surpasser le contre de Stoll et l’envoyer les deux épaules au tapis. Face à Deguchi, qui a déroulé face à la Serbe Rogic juste avant, cela s’annonce de plusieurs crans au-dessus.

14h40 – Diallo plie et rompt face à Chaine.
Le Burkinabé n’aura résisté qu’une minute au kumikata contre le Français, qui s’imposait en puissance et aux pénalités sur les séquences suivantes. Mine de rien, c’est un nouveau huitième de finale que s’apprête à disputer le Blanc-Mesnilois, dominé à ce niveau de la compétition l’an dernier par le Japonais Soichi Hashimoto. Cette fois, il faudra affronter le Russe Denis Iartcev, son bourreau des derniers Jeux européens de Minsk. Fin de parcours pour l’Italien Fabio Basile, en peine depuis ce matin et incapable de trouver la faille contre le solide Israélien Tohar Butbul, qui s’impose aux pénalités.

14h30 – Ça déhanche à tout va !
Dans la foulée du uchi-mata-gaeshi de la championne olympique brésilienne Rafaela Silva face à la Portugaise Telma Monteiro, Daria Mezhetskaia profitait de l’avancée de Roper sur ko-soto-gari pour pivoter et placer son uchi-mata au bout de dix-huit petites secondes. La Russe qui commence à se dessiner un parcours digne d’une médaillée en fin de journée… Tout comme Rustam Orujov, l’éternel argenté – JO de Rio 2016, mondiaux de Budapest 2017 et Jeux européens de Minsk 2019 – tête de série n°1 qui devait toutefois s’employer pour remonter à temps un waza-ari de retard contre le Canadien d’origine moldave Constantin Gabun, avant de le contrer après une minute de golden score sur… uchi-mata-gaeshi.

> Le point de 7h (14h ici au Japon)
Comme hier, on commence à y voir plus clair dans les deux tableaux du jour, mettant aux prises 56 féminines en -57kg et 90 masculins en -73kg. Seule Receveaux a disparu du tableau côté français, la faute à la championne du monde en titre japonaise Tsukasa Yoshida. Cette dernière qui faisait parler la poudre sur uchi-mata au tour suivant face à la Néerlandaise Sanne Verhagen. Le ton est d’ailleurs monté d’un cran ces dernières minutes, d’abord grâce au Géorgien Shvdatuashvili, qui exécutait Scvortov d’un sublime balayage, avant que Shohei n’expédie les affaires courantes, à nouveau grâce à son uchi-mata, contre le Jordanien Eyal Slman. L’affrontement entre les deux hommes promet de réveiller une bonne fois pour toutes l’enceinte nippone, qui continue de se remplir gentiment.

13h45 – La bonne dynamique pour Cysique.
Un o-soto-gari surpuissant et voilà la jeune Française en vingt secondes au troisième tour, opposée à l’Allemande Theresa Stoll, cinquième l’année dernière à Bakou, pour ce qui sera déjà leur quatrième affrontement depuis avril 2018 et la défaite de la Française en demie des Europe de Tel-Aviv. Depuis, ce sont deux victoires en 2019 pour Cysique, à Düsseldorf pour le bronze et à Zagreb.

Sa projection ci-dessous : 

13h40 – La Russie et le Canada dos à dos.
Après que la virevoltante championne d’Europe Daria Mezhetskaia parvenait à faire tournoyer Jessica Klimkait pour la plaquer sur le dos, c’est Christa Deguchi, première combattante à la feuille d’érable à monter sur un podium mondial – sur la troisième marche l’an passé à Bakou – qui tourmentait Anastasiia Konkina au sol pour passer un étranglement à la limite du matte puisqu’au niveau du menton de la Russe. Avec les huitièmes en ligne de mire, les choses sérieuses vont commencer dans un Nippon Budokan encore somnolent.

13h30 – Chaine poursuit sa route face à El Meziati. 
Finaliste des derniers Jeux africains, le Marocain aura bien bousculé le combattant français, qui s’en sortait d’un sukashi bien aidé par son appui de la main gauche sur le uchi-mata adverse après vingt-cinq secondes de golden score. Place au Burkinabé Lucas Diallo pour enfin entrer dans le vif du sujet et espérer entrer dans le bloc final.

13h – Terminé pour Receveaux !
Pas grand chose à reprocher à la Française sur la première séquence du combat, où elle parvenait à imposer sa forte main droite dans le cou de la championne du monde en titre Tsukasa Yoshida, pour la faire pénaliser. Mais la menace se faisait de plus en plus en forte, sur un premier retournement au sol bien surpassé, et malgré des tentatives en uchi-mata plus tactiques qu’incisives. La mi-combat venait tout juste d’être franchie lorsque la première grosse banderille de Yoshida arrivait sur un balayage, à deux doigts d’envoyer Receveaux sur la tranche, avant ce contre sur un fauchage intérieur un peu hâtif, et surtout ce remarquable travail autour du coude gauche de la Française la poussant à l’abandon. Grimaçante de douleur, Hélène Receveaux ne pouvait que s’incliner devant la maestria de Yoshida, qui retrouvera en huitièmes la Néerlandaise Sanne Verhagen,  maître étrangleuse face à l’Allemande Starke, médaillée de bronze des derniers Jeux européens, en à peine plus de trente secondes.

> Les Français : Jusque-là, tout va bien !
Réussir son entrée en lice dans des championnats du monde? Check pour les trois Tricolores du jour, comme leurs prédécesseurs des deux premiers jours. Première en action, Hélène Receveaux n’aura pas eu le temps de se régler au kumikata puisque, surprise d’entrée sur un balayage de la Belge Mina Libeer, médaillée mondiale juniors en 2017, elle se retrouvait au sol. Guère inquiétée par la tentative d’étranglement de son adversaire, elle isolait son bras gauche pour mieux la charger sur elle avant de la retourner. Un contrôle du bras et de la tête qui lui permettait de libérer une première fois sa jambe, puis une seconde pour le compte. Un léger coup de chaud qui doit lui permettre d’être en alerte dès son tour suivant, qui s’annonce décisif face à la tenante du titre Tsukasa Yoshida, exemptée de premier tour.

Peu de temps après, c’était au tour de Guillaume Chaine de maîtriser ses débuts en ne-waza, face à l’Estonien Pertelson qui lui offrait la solution d’un sutemi pas assez dangereux pour le piéger. En contrôle à l’arrivée au sol, le Français le coinçait en osaekomi. Lors de leur dernière confrontation, là aussi lors d’un premier tour, Chaine était derrière allé décrocher du bronze au GP d’Antalya. S’il suffisait d’un signe…

On retrouvait enfin le choc générationnel de ce premier tour, avec une Sarah-Léonie Cysique dynamique et appliquée au kumikata pour ne pas douter face à la vétéran autrichienne Sabrina Filzmoser. Son uchi-mata se faisait de plus en plus précis, tout comme cette main gauche solidement installée au revers. Mais c’est sur un petit fauchage intérieur, en plein centre de l’aire du combat, qui lui permettait de débloquer le compteur, avant un o-soto du désespoir de la médaillée mondiale 2005 et 2010 surpassé d’un petit pas de côté suivi d’un plaquage en bonne et due forme pour conclure l’affaire sereinement. Place à la Polonaise Borowska, qu’elle a dominée lors de leur seul duel lors du combat pour le bronze du Grand Chelem de Düsseldorf 2018, sa première grosse perf’ à ce niveau chez les seniors.

> Les favoris : Dossards dorés mais départs nuancés
Si l’Italien Fabio Basile, en or dans la catégorie inférieure à Rio voilà plus de trois ans, ne trouvait la solution qu’aux pénalités pour se défaire, après une grosse minute de golden score, du Djiboutien Aden-Alexandre Houssein, médaillé de bronze des championnats et des Jeux d’Afrique cette année, le Japonais Shohei Ono, grandissime favori du jour,  n’aura eu besoin que d’un coup de la toupie pour expédier le pieu magyar MiklosHungvari sur son uchi-mata. Le recours à la vidéo est parfois bien inutile…

Le Géorgien Lasha Shavdatuashvili, champion olympique 2012 en -66kg, et l’Émirati Victor Scvortov, parfaits eux aussi dans leur entame (la chute de l’Américain Delpopolo sur le o-soto-gari du second résonne encore dans les travées), sont prévenus, il faudra s’employer pour priver, dès le troisième tour, le Tenri boy d’un troisième titre planétaire à la maison. La porte en revanche pour le champion d’Europe 2019 suédois Tommy Macias, surpris en bordure par le frétillant Tadjikistanais Somon Makhmadbekov.
Chez les -57kg, on notera seulement l’élimination précoce de la Hongroise Edvig Karakas sur le uchi-mata-gaeshi de la Bulgare Ivelina Ilieva, tandis que ça passait sans problème pour la Portugaise Telma Monteiro et les Russes Daria Mezhetskaia et Anastasiia Konkina.

La stat du jour : 6598. Comme le nombre de jours séparant les naissances de l’Autrichienne Sabrina Filzmoser, le 12 juin 1980, et de la Française Sarah-Léonie Cysique, venue au monde le 6 juillet 1998, qui se retrouveront face-à-face au premier tour ce matin. Quand la première décrochait la première de ses deux médailles de bronze mondiales, en 2005 au Caire, la seconde venait tout juste de souffler sept bougies.

10h (3h heure française) – C’est reparti pour un tour au Budokan pour ce troisième jour de compétition, avec l’entrée en lice des -57kg et des -73kg. Après un dimanche calqué sur les Jeux européens de Minsk (victoires de l’Ukrainienne Daria Bilodid et du Géorgien Lukhumi Chkhvimiani), et un lundi qui a vu le réveil du Japon avec les démonstrations de force d’Uta Abe et de Joshiro Maruyama, que va nous réserver ce mardi ?

Les engagés français du jour :
-57kg Sarah-Léonie Cysique (AC Boulogne-Billancourt)
-57kg Hélène Receveaux (US Orléans Loiret JJ)
-73kg Guillaume Chaine (ES Blanc-Mesnil)