Élue chargée de l’arbitrage au comité directeur de France Judo, arbitre continentale et directrice technique du club d’Alpes Judo Fontaine (Isère), Corine Viroulaud-Cucchiara revient pour nous sur ce qui attend les judokas français cette saison au sujet du règlement arbitral (que vous pouvez retrouver en cliquant ici).

Des changements sont-ils à attendre pour cette saison au niveau de l’arbitrage ?
Des changements, non. Plutôt des ajustements.
Je voudrais expliquer notre démarche avant de revenir précisément sur ceux-ci.
La saison dernière marquait le début de l’olympiade, avec donc un nouveau règlement international mais aussi quelques nouveautés au niveau national (par exemple chez les catégories jeunes). Il était convenu qu’un diagnostic serait fait par les membres de la CNA et les formateurs régionaux.  Au mois de juillet dernier, ceux-ci étaient tous réunis au Temple-sur-Lot pour faire la synthèse des doléances recueillies durant la saison 2021/2022. Un stage utile puisqu’il permit de discuter aussi bien des choses positives que de celles à améliorer.

Quels ont été les principaux points de discussion ?
Il y eut par exemple la question du règlement concernant le kumikata autorisé en benjamins. Sur ce point, pour tenir compte des remontées de terrain, il a été décidé que le pouce à l’intérieur du col de l’adversaire serait autorisé mais sans entourer toutefois la tête.
Autre point important : une homogénéisation du règlement utilisé pour pour toutes les compétitions 1re et 2e division (y compris dans leurs phases qualificatives). Mais aussi l’obligation d’une caméra sur les championnats de France 2e division seniors.

Des supports vont-ils être proposés aux arbitres par rapport au règlement et à ces ajustements ?
Oui. Plusieurs vidéos ont été faites par les deux responsables du groupe de travail « formation » au sein de la CNA, Mélanie Percheron et Davy Julien. Ces vidéos sont divisées en trois groupes : kinza, saisies et projections, chacune accompagnée d’une fiche question-réponse.
L’idée est d’accompagner nos arbitres au plus près, les aider à faire appliquer la philosophie qui sous-tend ce règlement, à savoir que celui qui produit du judo et qui est le meilleur combattant gagne à la fin.