Engagée dans un projet de développement et de détection de jeunes talents au lendemain des Jeux paralympiques de Paris, France Judo n’avait, suite au forfait d’Hélios Latchoumanaya, double champion du monde en titre, engagé que deux athlètes sur ces championnats du monde IBSA disputés à Astana (Kazakhstan) du 13 au 15 mai : Sandrine Martinet et Cyril Jonard. Deux quadragénaires rompus aux joutes internationales depuis plus de vingt ans et qui ont à nouveau su se mettre en évidence sur ce premier rendez-vous planétaire de l’olympiade. En J2 -52kg, l’athlète du PSG Judo se hisse – comme lors de quatre des cinq dernières éditions des Jeux – en finale, où elle se faisait surprendre au sol par la Russe Alesia Stepaniuk, médaillée de bronze des Jeux de Tokyo. « Même s’il s’agit d’une nouvelle médaille mondiale pour moi (elle compte notamment trois titres entre les championnats et les Jeux mondiaux, NDLR), j’ai la sensation d’avoir raté une opportunité énorme d’aller chercher un titre, surtout après l’élimination en quarts de la Kazakhstanaise Akmaral Nauatbek (qui l’a dominée en finale des Jeux à Paris, NDLR) pour un geste dangereux. C’est donc la déception qui l’emporte à l’issue de cette journée, et qui me donne déjà envie de prendre ma revanche aux championnats d’Europe en septembre. »

De son côté, c’est avec du bronze que repart Cyril Jonard (J1 -81kg, AJ Limoges), qui s’était imposé en 2022 pour son come-back en vue des Jeux de Paris où il avait également fini troisième. Seulement vaincu en demie par le numéro un mondial – et futur champion – Saba Bagdavadze, celui qui fêtera ses cinquante ans en février prochain n’avait besoin que de quelques secondes en petite finale pour immobiliser l’Ouzbek Shokhrukh Mamedov.