Ce fut rapide et malheureusement sans l’exploit espéré. Loris Tassier tentait bien de mettre la pression au kumikata, mais Beka Gviniashvili, c’est tout de même autre chose, et il ne bronchait pas sous la pression. Sur la première tentative en sasae du Français, un mouvement qui lui avait bien réussi au moment décisif, le Géorgien poussait son adversaire sur le dos. Loris Tassier, pris en défaut, se laissait dérouler et ne résistait pas au sol à l’étreinte de Beka. Une fin frustrante,  mais un tournoi de référence pour lui tout de même, et de nombreuses informations à mûrir pour revenir plus fort. Loris Tassier est sorti de l’anonymat à l’international.

L’oreillette grésille contre Tcheumeo

Pas de médaille finalement en -78kg aujourd’hui avec la défaite d’Audrey Tcheumeo devant la Kosovare Kuka. Celle-ci s’arrangeait pour faire monter les deux pénalités et comptait sur la relative « fragilité » de la championne française dans ce secteur pour aller chercher la médaille de bronze à bon compte. La championne du monde 2011 et doublé médaillée olympique française ne se laissait pourtant pas faire en évitant la sortie de tapis et les fausses attaques adverses, mais elle se dégageait d’une saisie en allant chercher un point d’appui derrière son mollet. Une faute semble-t-il (même si on ne sait plus trop ce que dit la jurisprudence actuelle sur le « faire lâcher »), qui donnait lieu à l’habituelle malaisance de voir arbitre dans l’incompréhension totale, se faire piloter maladroitement par l’oreillette. Franchement pas du niveau.
Heureusement pour le standing français, Léa Fontaine passait rapidement à travers la Kazakh Berlikash et la Néerlandaise Kamps pour une médaille de bronze de consolation.

Reyes en or finalement

Si la France n’allait pas chercher aujourd’hui la troisième médaille d’or qui aurait pu lui permettre de se mettre à l’abri dans la dernière ligne droite au classement des nations, le Royaume-Unis ratait l’occasion de se rapprocher avec l’échec de l’Anglaise Powell, contrée en finale par la Chinoise Ma Zhenzhao, vingt-quatre ans, 15e mondiale et en pleine bourre depuis sa finale aux championnats du monde. Décidément cette catégorie des -78kg est en train de changer d’époque.

L’Espagne ratait aussi la possibilité d’une seconde médaille d’or avec l’échec en finale de l’ancien champion du monde Nikoloz Sherazadishvili, finalement disqualifié pour un appui illicite sur la tête… tout à fait tiré par les cheveux, osons-le dire. À l’image, l’Espagnol semble toucher le sol légèrement et avec le côté de la tête, sans aucune pression inquiétante sur la colonne et en aucune façon dans l’axe, ce qui aurait pu rendre le geste dangereux. Mais c’est l’obsession nouvelle et encore une fois, c’est l’idée de base de la pénalité, la protection des combattants, qui est en passe d’être perdu. On a souvent l’impression que ce n’est pas le corps des combattants, mais celui de l’arbitrage qui marche un peu sur la tête.
L’adversaire victorieux, l’excellent Canadien Kyles Reyes ne sera pas consolé par cette erreur probable d’arbitrage en sa faveur, de celle, au parfum de scandale, qui lui a couté le titre mondial la semaine dernière.

Une septième place qui contre triple

Le double champion olympique Lukas Krpalek était très malmené en finale des +100kg par le lourd qui monte, le Néerlandais Jur Spijkers, mais trouvait la solution avec un dégagement de jambe opiniâtre. Pas de médaille géorgienne chez les lourds, c’était bon pour le classement final français… Mais, petite cause grands effets, la Géorgienne victorieuse ce matin de Léa Fontaine se retrouvait, elle, en  finale, et même si elle échouait rapidement face à la copieuse Chinoise Su Xin (titulaire lors des derniers championnats du monde et battue par Romane Dicko au premier tour) elle apportait une nouvelle médaille d’argent au tableau géorgien. La Chine entrait dans le cercle des pays deux fois médaillés d’or ici, avec la France et la Géorgie, mais c’est la Géorgie qui finissait en tête grâce à cette médaille d’argent féminine qui la ramenait à égalité et lui offrait de coiffer la France sur le poteau au profit d’une… septième place de plus.
On peut conclure en remarquant la belle dynamique italienne qui place six personnes sur le podium, dont Elios Manzi, médaille d’or en -66kg. Les Jeux de Paris se préparent aujourd’hui. Avec ses deux finales masculines notamment, la France s’est ouverte quelques perspectives.