Et déjà 2 médailles d’or pour le Japon

Vincent Limare change de dimension / Emmanuel Charlot – L’Esprit du Judo

On retiendra peut-être que c’est aujourd’hui, ce samedi 17 octobre 2015, que Vincent Limare est passé dans une autre dimension. Vincent Limare en finale d’un Grand Chelem, ce n’est pas une surprise, il l’avait déjà fait, au mois de mai de cette année à Bakou. Mais cette fois c’est devant le public parisien et il est monté en volume toute la journée, s’affirmant face à des hommes de plus en plus puissants, dont l’Ouzbek Lutfillaev, cinquième mondial, qu’il bat au golden score avec une belle détermination. Et surtout il se lâche enfin, ouvrant progressivement les vannes, pour finir par faire en finale, avec le Japonais Takato, l’un des plus beaux combats du jour, un combat de niveau mondial. Le plus beau sans doute. Deux finales de Grand Chelem dans la même année, c’est déjà un signe. La transformation de Vincent Limare est en cours et c’est la meilleure nouvelle du jour du côté des Français.

La Mongole Munkhbat en -48 kg, la Kosovare Kelmendi en -52 kg, la Portugaise Monteiro en -57 kg, les patronnes se replacent déjà en tête dans la course aux Jeux. La nouvelle championne du monde des -63 kg, la Slovène Tina Trstenjak l’emporte aussi avec beaucoup d’autorité, confirmant – avant le démenti éventuel de Clarisse Agbegnenou – que c’est désormais elle la numéro un mondiale.

Deux médailles d’or. En -60 kg avec le champion du monde 2013 Takato, en -73 kg avec le champion du monde 2010, l’excellent Akimoto, le Japon fait le job avec élégance. Bonne nouvelle pour le patron Kosei Inoue, le super-lutin Takato, qui manquait à son équipe à Astana, n’est manifestement déjà pas loin d’avoir retrouvé son meilleur niveau.

Une médaille d’argent et une médaille de bronze (par forfait) – celle de Priscilla Gneto qui gagne la première manche contre Annabelle Euranie en -52 kg, la deuxième étant prévue à Abou Dhabi – la France est partie sur des bases exceptionnellement basses. Comme le dit le Directeur Technique National Jean-Claude Senaud, « C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses ». Alors, il va falloir en produire quelques-unes demain pour revenir dans la moyenne !