Tour d’horizon des têtes d’affiches mondiales
Premier Grand Chelem de l’année, Paris verra, comme chaque année, un nombre significatif des meilleurs judokas mondiaux venir fouler ses tatamis de l’AccorHôtels Arena. Toutefois, Düsseldorf, devenu lui aussi Grand Chelem cette année et organisé seulement deux semaines après Paris, joue clairement le rôle d’alternative pour beaucoup de cadors mondiaux. Revue d’effectif.
Au niveau des équipes nationales, le Japon a choisi, comme maintenant depuis plusieurs saisons, d’envoyer son équipe type féminine sur le Grand Chelem parisien. Ne manque que Sarah Asahina et les spectacteurs français auraient eu sous les yeux la « dream team » nippone. L’autre information d’importance est l’absence d’équipe russe à Paris, Ezio Gamba et son staff ayant fait le choix de Düsseldorf. Une première.
La Corée du Sud sera elle en force avec potentiellement 21 inscrits (11 masculins, 10 féminines) et une équipe masculine avec tous ses leaders (les deux An, Cho Guham, etc.). L’Azerbaïdjan a choisi d’envoyer une équipe masculine bis ce week-end aux côtés de quatre féminines, les n°1 étant alignés en Allemagne (Orujov, Heydarov, Safarov, Mammadov, etc.). Il y aura 14 Brésiliens, à parité. Environ la moitié doublera avec Düsseldorf, où l’équipe féminine sera d’un niveau plus relevé qu’à Paris puisqu’il y aura Mayra Aguiar, la championne du monde 2017. Enfin, la Géorgie vient avec ses hommes les plus forts (Liparteliani, Tushishvili, Gviniashvili, etc.).
Toujours selon les inscriptions, pas moins de sept leaders à la ranking list pourraient être présents à Paris : Urantsetseg Munkhbat (Mongolie, -48kg), Tina Trstenjak (Slovénie, -63kg), Chizuru Arai (Japon, -70kg), Guusje Steenhuis (Pays-Bas, -78kg), Kim MinJeong (Corée du Sud, +78kg), Frank De Wit (Pays-Bas, -81kg) et Michael Korrel (Pays-Bas, -100kg). Il y aura aussi sept numéro 2 mondiaux : les trois Géorgiens cités plus haut, deux Japonaises (Funa Tonaki en -48kg et Tsukasa Yoshida en -57kg), la Française Clarisse Agbegnenou (-63kg) et l’Israélien Tal Flicker (-66kg).
Chez les féminines, il faudra suivre les surdouées de 17 ans : Daria Bilodid (-48kg, Ukraine), championne d’Europe 2017, et Uta Abe (-52kg, Japon), victorieuse du Grand Chelem de Tokyo début décembre et récente championne du monde juniors. En -63kg, la catégorie sera très forte puisque, outre la présence Trstenjak et Agbegnenou, Miku Tashiro, vainqueur du Masters, et Nami Nabekura, 2e à Tokyo et 2e au Masters (à chaque fois derrière sa compatriote) seront de la partie. Soit les quatre meilleures combattantes du monde de la catégorie. En -70kg, il faudra suivre le « come back » de Kim Polling, vainqueur des Grands Prix de La Haye et, tout récemment, de Tunis. En +78kg, en l’absence d’Asahina, Akira Sone, tentera de remporter son premier titre majeur chez les seniors, elle qui n’est que… junior première année mais déjà deux fois finaliste du Grand Chelem de Tokyo (2016 et 2017).
Chez les masculins, les -66kg présenteront l’intérêt de voir la présence des six meilleurs mondiaux à la ranking list… à l’exception du n°1 et nouveau monstre de la catégorie, Hifumi Abe, qui ne sortira qu’au Grand Chelem de Russie. Du coup, on suivra le finaliste de Tokyo et compatriote du champion du monde 2017, le « Tenri Boy » Joshiro Maruyama. En -73kg, en l’absence des quatre meilleurs mondiaux et de Shohei Ono, aligné en Allemagne, il faudra garder un oeil sur l’élégant Coréen du Sud An Changrim, 3e à Budapest et dont Paris sera la première sortie cette saison, et sur le nouveau Japonais de la catégorie, Arata Tatsukawa, 20 ans, vainqueur à Tokyo du Canadien Margelidon (lui aussi présent à Paris) et surtout tombeur de Soichi Hashimoto en demi-finale. Un judoka de Tokai très solide sur ses jambes, dur à faire tomber et au dangereux o-uchi-gari. En -90kg, Paris verra le retour du champion du monde surprise de Budapest, le Serbe Nemanja Majdov. Dans la même catégorie, l’Espagnol Nikoloz Sherazadashvili, 3e au Masters et vainqueur du Grand Chelem d’Abou Dhabi monte tranquillement en puissance. En -100kg, le Japonais Kentaro Iida, en perte de vitesse depuis sa victoire ici même l’année dernière, tentera de revenir dans la lumière. À suivre aussi le Coréen Cho Guham, vainqueur à Tokyo, et le Belge Toma Nikiforov, finaliste du championnat du monde « Open » face à Teddy Riner. Enfin +100kg, du beau monde avec outre Guram Tushishvili, sont inscrits les deux finalistes de Tokyo, Lukas Krpalek et le Nippon et fils de, Yusei Ogawa.