Par Jane Bridge, ce samedi à Tokyo
J’ai aimé
Le combat pour le bronze des moins de 73 kilos entre le Russe Musa Mogushkov et le Japonais Arata Tatsukawa. Un match serré. Du rythme. Des attaques des deux côtés. Sans shido. Golden score. Toujours du rythme. Attaque à tour de rôle. Tout à coup, après 7 minutes et 10 secondes d’affrontement le Japonais trouve la solution : un décalage du pied droit, relâchement de la pression et blocage du pied pour un magnifique sasae dans le temps. J’ai aimé aussi parce que l’arbitrage a laissé les deux hommes faire le combat. Et du coup, de trouver la solution par le judo. C’était la démonstration que même dans un combat très serré comme celui-ci, c’est le judo qui arrive à s’exprimer, c’est le judo la solution. C’est ça la magie.
Je n’ai pas aimé
La confrontation entre Takanori Nagase, champion du monde et médaillé olympique, et son compatriote japonais Yuki Haruyama. Cette demi-finale est l’inverse du match Mogushkov-Tatsukawa. Autant le judo était au centre du combat que j’ai aimé. Là, c’est l’arbitrage qui a remplacé le judo pour décider du vainqueur entre Nagase et Haruyama.
Les deux se connaissent. Dans ce genre de duel poser les mains prend du temps mais c’est essentiel. Nagase s’est appliqué. Au moment clef où ses mains sont enfin posées et où les choses vont se passer car il contrôle et commence à manoeuvrer Haruyama, que fait l’arbitre ? Il annonce « matte » et donne un shido pour manque d’activité du côté d’Haruyama. On recommence.A nouveau Nagase prend le temps nécessaire pour poser les mains. Matte. Rebelote. Haruyama prend un shido. Le combat se termine sans avoir jamais commencé. Quelques secondes de plus, les mains posées de Nagase auraient permis au champion du monde d’attaquer et de projeter. Mals l’arbitre a pensé que c’était à lui de dénouer la situation, de faire e score.
Nous, on connait Nagase. On sait de quoi il est capable. Malheureusement, on l’a empêché de le montrer sur ce combat.