Amandine Buchard, en or chez les -57kg. Crédit photo : Tamara Kulumbegashvili/IJF

De l’or après de l’argent. La semaine dernière, Amandine Buchard (Stade Français Judo) avait atteint la finale du Grand Prix de Lima, pour ce qui constituait sa première compétition individuelle officielle en -57kg. Battue par Faiza Mokdar, son ancienne coéquipière du PSG Judo, la double médaillée olympique — argent en 2021, bronze en 2024 — avait décidé d’optimiser cette nouvelle configuration pour elle en participant au Grand Prix du Mexique. Bien lui en a pris puisqu’elle s’impose hier, battant en finale… une Française. Ophélie Vellozzi (Nice Judo), qui subissait deux fois le kata-guruma en garde unilatérale de « Bubuche ». Une Amandine Buchard qui avait pourtant cru tout perdre en demi-finale face à l’Anglaise Acelya Toprak. Menant waza-ari grâce à son kata-guruma, la Française subissait un sumi-gaeshi parfait de la 39e mondiale. Ippon ? Non, car les superviseurs estimaient que le ko-uchi-gari de la judoka tricolore placé en même temps que le lancement de l’attaque de l’Anglaise était l’explication de la chute sur le dos de celle-ci. Une interprétation loin d’être claire et convaincante. La preuve ? Amandine Buchard et son langage corporel qui lui faisait dire qu’elle devait se résoudre à combattre pour le bronze. Pas pour les superviseurs donc, qui décidait d’accorder une valeur décisive sur l’action de la -57kg, ce qui l’envoyait en finale face à Vellozzi, qui aura écarté toute l’adversité (mexicaine, israélienne et brésilienne) avec ses deux armes : un o-soto-gari en reprise de garde très puissant et un juji-gatame efficace. Deux compétitions, deux médailles et deux victoires également contre la Brésilienne Jessica Lima, 28 ans, tête de série n° 3 hier. Un périple sud-américain qui permet à Amandine Buchard de se tester de manière idéale dans la catégorie supérieure. Sans savoir si elle y restera ou non, celle-ci peut au moins se dire que les premiers pas dans cette nouvelle aventure offrent des perspectives pertinentes.

La dernière médaille française va à Daikii Bouba (AJA Paris XX), dont la conclusion de la demi-finale face au Finlandais Luukas Saha. Un yuko pris après 1’40 de golden score sur un ko-soto-gake lancé par le Scandinave après que l’arbitre ait dit matte et que le Français tenait le pantalon adverse tout en se relevant relâché, ayant entendu l’ordre de l’arbitre. Les superviseurs déjugeaient l’arbitre central pour accorder cette valeur décisive. Difficile d’y comprendre quelque chose. Frustrant pour le champion d’Europe en titre qui avait régalé le public mexicain avec son sasae-tsuri-komi-ashi ? Pour le bronze, Elios Manzi subissait un terrible kata-guruma du Tricolore. Introverti par nature, Bouba semblait encore dégoûté du mauvais sort qui lui avait été jeté.

Un vendredi azerbaidjanais avec les victoires de Balabay Aghayev en -60kg, vainqueur au GC de Douchanbé cette année, et Ruslan Pashaev en -66kg, troisième la semaine dernière à Lima. En -52kg, la Brésilienne Jessica Perreira fait le doublé Lima/Guadalajara et 1400 points pris en une semaine pour un second Grand Prix sud-américain consécutif à seulement 231 participants (neuf combattantes en -48kg et +78kg).