Crédit photo : Tamara Kulumbegashvili/IJF
Voilà un séjour sud-américain rentabilisé. Après l’argent la semaine dernière à Lima (Pérou), Kaila Issoufi (Sainte-Geneviève Sports Judo) grimpe à nouveau sur le podium, cette fois-ci, ici, à Guadalajara. Un dimanche où la -78kg génovéfaine rencontre pour la seconde fois deux de ses adversaires de Lima, pour le même résultat ! Une défaite face à la Slovène Metka Lobnik. Alors qu’elle avait perdu en finale il y a une semaine, Issoufi perd, hier, en quart de finale sur un yuko suite à un sode-tsuri-komi-goshi.
Repêchée, elle s’impose contre la Brésilienne Karol Gimenes sur un seoi-nage à droite, là où elle avait dominé la Carioca une semaine avant grâce à son sumi-gaeshi.
Pour le bronze, la Chypriote Zanet Michaelidou, une des stakhanovistes du circuit dans cette catégorie, est impuissante sur l’enchaînement sumi-gaeshi/immobilisation de la Française.
Seconde médaille en Grand Prix consécutive pour celle qui fut vice-championne de France -70kg en 2024 et qui intégrera le top 20 d’ici quelques jours après une stratégie de choix de compétitions qui s’avère pour l’instant pertinente et payante.
Un lundi où l’Azerbaïdjan a poursuivi son incroyable moisson masculine avec deux nouveaux titres pour Zelym Kotsoiev, son champion olympique des -100kg et Ushangi Kokauri, son +100kg qui se paye le luxe de battre Lukas Krpalek, vainqueur à Lima, en finale. Une catégorie où Tieman Diaby (AJA Paris XX) termine à la cinquième place, battu par ce même Kokauri sur un makikomi en quart de finale, puis par le Finlandais Marrti Puumalainen pour le bronze au sol.
L’équipe de Richard Trautmann, qui termine à six titres sur sept chez les hommes. Une statistique assez folle.
Mais qui a empêché le Grand Chelem azerbaïdjanais lors de ce Grand Prix ? L’Italien Christian Parlati, champion d’Europe en titre. Eh finale, le Transalpin bat le Brésilien Marcelo Fronckowiak sur un de ses yuko qui n’en sont pas et qui désormais et malheureusement pullulent depuis bien trop d’événements du circuit.
D’ailleurs, selon nos sources, les règles définitives jusqu’aux JO de Los Angeles devraient être annoncées lors du mois de décembre. Nous en parlions déjà en janvier, mais les critères du yuko et des sorties de tapis paraissent être les deux sujets centraux sur lesquels la commission d’arbitrage de la FIJ aurait à se pencher en priorité.
Chez les féminines, la médaillée de bronze mondiale nipponne 2025 Kurena Ikeda s’impose chez les -78kg alors que la victoire va facilement à Raz Hershko en +78kg.
Si le leadership est évidemment pour l’Azerbaïdjan, c’est le Japon, avec deux titres pour deux engagés (Kaju en -63kg, Ikeda en -78kg) qui coiffe tout le monde au poteau pour la deuxième place,
devant un Brésil à treize médailles : une d’or, trois d’argent et neuf de bronze.
Une compétition qui clôt la séquence sud-américaine pour laquelle les pays de ce continent auront massivement joué le jeu.