Seul Tricolore engagé pour ce premier bloc final, Luka Mkheidze aura fait montre de toute sa supériorité pour battre Muhammadsoleh Quvatov, un judoka tadjik de 21 ans et qui participait là à sa sixième compétition chez les seniors. Deux shidos étaient déjà tombés pour celui-ci avant que sur un kata-guruma, le Français ne se pose pas la question de savoir s’il y avait vraiment ippon. Mkheidze enchainaît directement en ne-waza : sortie de jambe et immobilisation pendant vingt secondes, histoire d’être certain de sa victoire. Reprise de sa marche en avant donc pour le judoka de Sucy, qui restait avant les championnats du monde sur sept médailles en sept sorties internationales, tous niveaux confondus.
Le bon coup du jour ? Pour la Russie, avec quatre médailles : deux d’or et d’argent. Les titres vont à Alesya Kuznetsova en -52kg et Ramazan Abdulaev en -60kg. Deux victoires au sol puisque la première place son juji-gatame à l’Azerbaidjanaise Gultaj Mammadaliyeva, vingt-trois ans, troisième au Grand Prix d’Autriche la semaine dernière et au Grand Chelem de Tbilissi fin mars.
Le second, lui, place une « chichinette » imparable, même s’il doit s’y reprendre à deux fois face à l’Azerbaidjanais Turan Bayramov, vainqueur du Grand Chelem de Tbilissi et qui sort à peine des juniors. 2-0 pour la Russie contre l’Azerbaidjan. Deux victoires – et deux médailles d’argent – d’ailleurs chaleureusement saluées par le public tadjik. Les trois autres victoires du jour reviennent à la Slovène Marusa Stangar en -48kg, déjà victorieuse il y a une semaine à Linz, à l’Ouzbek Shukorjon Aminova en -57kg, qui remporte sa première médaille sur le circuit FIJ, et enfin au Tadjik Obid Dzhebov en -66kg. Tombeur de Daikii Bouba en début de journée, ce combattant né en Russie aura également battu ses anciens compatriotes du jour, Ismail Misirov lors du premier tour et Murad Chopanov en finale. Une énorme journée pour un combattant dont il faudra peut-être retenir le nom rapidement.