Samedi 31 Juillet 2021 – Tokyo (Japon)
Par équipes mixtes

Ultime levée pour le judo au Nippon Budokan, qui accueillera les épreuves de karaté la semaine prochaine. ©Antoine Frandeboeuf / L’Esprit du Judo

– Pensez à rafraîchir régulièrement la page pour mettre votre direct à jour –

19h35. La France bat le Japon 4-1 !
5e combat -57kg : Sarah-Léonie Cysique se retrouve face Tsukasa Yoshida. La finaliste olympique contre la troisième de ces mêmes Jeux. La plus jeune des deux ne se crispait pas, ne se dégonflait pas. C’est elle qui lançait la technique décisive, se décalant avec agressivité en cassant la garde, avant de lancer un uchi-mata tout en rotation sur la Japonaise déstabilisée, qui concédait le waza-ari ! Malgré la forte pression que lui met alors Yoshida, dans un mélange de panique et de danger constant, la Française tient jusqu’au bout ! C’est la France qui devient la première championne olympique par équipes de l’histoire, au Japon, devant la sélection neuf fois médaillé d’or. Et Teddy Riner obtient ainsi, au passage, sa troisième médaille d’or olympique !

4e combat +90kg : Teddy Riner bat Aaron Wolf, mais après deux minutes et trente secondes au golden score ! Combat délicat à gérer pour le patron face au champion olympique des -100kg, Aaron Wolf, un combattant puissant et très dangereux dans ses attaques de jambe. Alors que le combat s’équilibre et qu’on se dit même que le Japonais pourrait commencer à être un danger si le combat s’éternisait, celui-ci tente un attaque de jambe que Teddy surpasse dans un grand mouvement de hanche, attrapant de justesse le waza-ari.

3e combat +70kg : Akira Sone redonne espoir au Japon avec une victoire solide sur Romane Dicko, qu’elle parvient non sans mal à maintenir à bout de bras dans les deux premières minutes, avant de lui placer son joli o-uchi-gari latéral. Sous la pression un peu désordonnée de la jeune Française, elle conclut au sol.

2e combat -90kg : Axel Clerget s’impose au courage face à Shoichiro Mukai ! Pression constante sur les mains, dans la défense au sol. Le -90kg japonais tente de tenir en plaçant une attaque au bon moment, mais souvent à la limite. Au golden score, après une nouvelle belle séquence de Clerget, Mukai se lance dans un mouvement un peu flou en sutemi et le Français le contre en le poussant sur le dos !

1e combat -70kg : Elle est forte ! La championne olympique des 63kg Clarisse Agbegnenou surclasse la championne olympique des -70kg Chizuru Arai par deux magnifiques ko-uchi-gari !

18h43. La Russie passe à côté
Les Russes vont avoir du mal à digérer ces Jeux 2020 déjà décevants en individuels, malgré la médaille féminine de Madina Taimazova. Ils abandonnent en effet la place de trois aux Israéliens avec une équipe plutôt favorite sur le papier. Cela commençait pourtant bien avec un tai-otoshi de Madina Taimazova sur Gili Sharir, mais le « pari » de cette finale, l’entrée du -81kg Sagi Muki, allait être payante. Il plaçait un seoi-nage / ko-uchi-gari à Mikhail Igolnikov, lequel restait derrière pour contrer et prenait le waza-ari. Pas de surprise sur le tour suivant avec la victoire pour Israël de la +78kg Raz Hershko sur Aleksandra Babintseva, un ippon heureux, la Russe s’écroulant en tentant de contrer un sode à genoux. Le combat suivant allait enfoncer encore un peu plus les espoirs russes. Peter Paltchik s’imposait au médaillé olympique des poids lourds, Tamerlan Bashaev, en contrant une tentative de sasae-tsuri-komi-ashi. Même erreur qu’en demi-finale individuelle pour le petit Russe ! Dernier espoir, la tonique Daria Mezhetskaia partait très fort, avec notamment un beau waza-ari sur sode-tsurikomi-goshi, mais Timna Nelson-Levy ne la lâchait pas et finissait par marquer deux fois en sumi-otoshi et obi-tori-gaeshi, pour ramener une unique, mais belle, médaille à Israël.

17h58. L’Allemagne en bronze olympique
Solide vainqueur de la Mongolie au premier tour de repêchages, l’Allemagne avait décidé le bouleversement de l’équipe en faisant entrer du sang neuf, des paris aussi, vues les catégories de poids originelles. Paris réussis, car si le -100kg Karl-Richard Frey était dominé par le 100kg néerlandais Henk Grol, le -81kg Dominic Ressel, cinquième en individuel, qui remplaçait le vice champion olympique des -90kg Eduard Trippel, poussait Noel Van T End à la faute avec une troisième pénalité au bout du golden score, et la grande -78kg Ana-Maria Wagner, préférée à la « vraie » lourde Jasmin Grabowski, projetait Guusje Steenhuis sur ura-nage. Enfin le trentenaire Sebastien Seidl, un -66kg en perte de vitesse, se substituait à l’homme du premier tour, le -73kg Igor Wandkte, vainqueur de Shohei Ono, et finissait à l’usure par venir à bout du point faible néerlandais, le malheureux, mais vaillant, -60kg  Tornike Tsakajodea pour le point final. Une première médaille olympique par équipes de judo vient de tomber.

16h30. La composition des deux équipes finalistes

15h35. Le programme du bloc final (à partir de 17h heure japonaise)

Combats pour le bronze
Allemagne – Pays-Bas
Israël – Russie

Finale
Japon – France

15h31. Debout les Français, la France est en finale, comme le Japon !
La France sera donc en finale, comme espéré, et elle y parvient sur le même score que le Japon, par un 4-0 sec qui donne envie de voir la suite. Contre les Pays-Bas, c’est Guillaume Chaine qui ouvrait les débats contre Tornike Tsakajodea, un bon combattant, mais dans sa catégorie de poids des -60kg. Le Français réglait la question par une prise de l’ours qui  empêchait le super-léger de s’enfuir. C’est la championne olympique « herself », la -63kg Clarisse Agbegnenou, qui prenait le relais en -70kg, et c’était face à la médaillée olympique Sanne Van Dijke, dont on n’allait pas sentir la supériorité physique supposée sur ce combat. Après quelques passes d’armes, la Française lançait une forte attaque de hanche en bordure, que la Néerlandaise contrait en ura-nage… mais Clarisse flottait sur le mouvement, tournait les hanches en l’air et contrait le contre ! Un waza-ari plutôt spectaculaire. À 2-0, la France pouvait voir venir, mais les Pays-Bas jouaient leur va-tout au combat suivant avec le retour de l’affrontement Axel Clerget contre Noel Van T End. On pouvait craindre les limites actuelles du double médaillé mondial… mais c’est lui qui martyrisait en rythme et sur les mains l’ancien champion du monde néerlandais qui baissait la tête et finissait par subir un super ko-uchi-gari en réaction, tout en ampleur et en exigence de placement, et bien précis derrière le talon. Il restait à Romane Dicko à conclure contre Guusje Steenhuis, finaliste européenne et médaillée mondiale en -78kg, laquelle tentait bien de déstabiliser la Française par une traction incessante et une garde destinée à fragiliser sa saisie haute. Mais c’était peine perdue. Combative, Romane ne laissait pas la Néerlandaise dicter son jeu et finissait par la pousser sur le flanc pour le waza-ari synonyme de 4-0. Belle démonstration française. Tout est en place pour un excitant final à ce formidable tournoi olympique.

15h00. Le Japon monte en régime
Le pays quintuple champion du monde par équipes est monté sérieusement en volume pour battre finalement facilement la Russie par 4-0. Avec des victoires importantes notamment de Shohei Ono par un ura-nage rotatif contre Musa Mogushkov et une grosse bataille avec manchettes à la clé de la part du Russe Igolnikov contre Shoichiro Mukai, mais conclue en seoi-nage par le Japonais. Mission pour la France : rejoindre les Japonais en finale !

14h16. Et France-Pays-Bas !
Malgré la victoire des médaillés olympiques Daniel Cargnin en -73kg et Mayra Aguiar en +78kg, le Brésil s’incline devant la solide équipe des Pays-Bas, d’autant plus revancharde qu’elle n’a ramassé que la médaille de bronze des -70kg par Sanne Van Dijke en individuel. Il faudra serrer le jeu dans les combats équilibrés, notamment un Van Dijke – Pinot en -70kg et un remake de Clerget – Van T End en -90kg. 

13h30. Ce sera Japon – Russie
La Russie a de la ressource, y compris par ses filles, la -57kg Daria Mezhetskaia et la médaillée olympique en -70kg, Madina Taimazova. Malgré l’échec du brillant mais irrégulier Mikhail Igolnikov face à Saied Mollaei, avec pourtant un premier waza-ari pour le Russe, la team « ROC » (Russian Olympic Comite) l’emportait par 4-2 sur la Mongolie.

13h24. La France passe l’épreuve !
Que ce fut dur ! Il n’y a pas que le Japon qui a des soucis de concentration avec ses médaillé(e)s. C’est compliqué aussi pour la France de remettre dedans ses meilleurs éléments. Un problème de concentration, c‘est ce qui arrivait à Sarah-Léonie Cysique, vice championne olympique en -57kg, face à Tinma Nelson-Levy, vaincue au second tour des Jeux. La jeune Française commençait très fort en menant d’un waza-ari sur un mouvement de hanche, mais se faisait surprendre à la fin du combat, alors qu’elle avait été à deux doigts de ramener le second waza-ari sur un contre, par un ko-soto-gari inattendu. Guillaume Chaine rétablissait la parité contre Tohar Butbul dans un combat disputé qu’il finissait par conclure au sol, mais Margaux Pinot, décidément hors du coup sur ce tournoi, sans doute encore travaillée par l’immense déception de sa sortie dès le premier tour en individuel, « galérait » pendant près de douze minutes contre la rugueuse Gili Sharir, sortie dès le premier tour des Jeux et des championnats du monde de Budapest. Et à 7’36 de golden score, c’est un seoi inversé placé dans un « coup de patte » de Pinot qui donnait la victoire à Israël. Et en suivant, Axel Clerget prenait un ippon net sur o-soto-gari par Li Kochman ! Les « gros » allaient devoir faire le boulot. Heureusement, ils ne manquent pas de moyen. Romane Dicko clouait Raz Hershko au sol à mi-combat et Teddy RIner faisait un beau combat sur Or Sasson, lui infligeant à 1.29 un super uki-waza tout en puissance, bien enchaîné au sol. Trois-trois, balle au centre… et c’était Margaux Pinot qui devait s’y coller ! Remontée par le « coup de pression » du chef d’équipe Riner, Margaux faisait un combat un peu en aveugle, manifestement pas au mieux, menée aux pénalités, mais pouvant toujours compter, au moins, sur son courage. Spécialiste de seoi-nage, mais en difficulté sur son schéma, elle décidait de monter la main. Choix audacieux et payant. Dans la première minute du golden score, elle marquait le waza-ari espéré.  

12h42. Le Japon devant l’Allemagne… par 4-2
C’est ce qui met un peu mal à l’aise dans ce genre d’événement : il y a une injustice de fond à voir des vaincus du premier tour se mettre à « exister », remontés, poing levé, faisant « leur » compétition face au champion olympique en titre. Une injustice dont le Japon, forcément, est plus victime que les autres ! C’est ainsi que le pays hôte, grand vainqueur des Jeux en individuel était mené 2-0 en deux combats, avec la défaite de la championne olympique des -52kg Uta Abe face à la -57kg Theresa Stoll, battue au premier tour. Pire encore, au point de distiller une forme de malaise, la légende Ono se voyait déroulée sur le dos pour waza-ari par le trentenaire Igor Wandkte, 21e mondial, lui aussi battu au premier tour en individuel. Chimizu Arai, puis le -90kg japonais Mukai – en pleine forme vue sa performance individuel et très à l’aise, du coup, sur l’Allemand Trippel, vice champion olympique… — rétablissaient la parité, avant que la petite Sone ne domine l’Allemande Grabowski en +70kg et que le champion olympique des -100kg Aaron Wolf vienne à bout du lourd Johannes Frey en +90kg.

12h32. La revanche de Grol
Face aux Ouzbeks, les Néerlandais étaient mal embarqués et notamment parce que dès les premières secondes du premier tour, le vétéran Grol s’était envolé sur le morote-seoi-nage de Bekmurod Oltiboiev… exactement comme en individuel. Les Pays-Bas ont fini par atteindre la parité à 3-3, notamment grâce à la victoire de Noel Van T End sur Bobonov. Désigné au tirage au sort, Henke Grol obtenait finalement sa revanche en l’emportant aux pénalités !
Les Pays-Bas feront face au Brésil, handicapé par la blessure d’un de ses points forts, la +78kg Marie-Suelen Altheman.

11h50. La Mongolie marche sur la Corée
Avec son équipe bien complète, la Mongolie a dominé d’autant plus facilement la Corée que même les leaders comme An Changrim, médaille de bronze individuelle en -73kg, avait baissé le pavillon. Seul le petit lourd tonique Kim Minjong ramène une victoire contre le Mongol Ulziibayar. La Mongolie sera le prochain adversaire des Russes.

11h50. Ce sera Israël
C’est au bout d’un golden score de plus de six minutes que la -70kg Gili Sharir est parvenue à obtenir la pénalité décisive pour sa seconde victoire contre la médaillée olympique des -63kg Maria Centracchio dans le combat tiré au sol, après un premier trois partout. On notera pour l’Italien la victoire de Fabio Basile sur Tohar Butbul et cette de la -52kg Odette Giuffrida par uchi-mata sur la -57kg Timna Nelson-Levy.  Mais Peter Paltchik en +90kg et Raz Hershko en +78kg (face à la -70kg Alice Bellandi) ont assuré la victoire. Ce sera donc Israël que la France rencontrera pour son premier tour.

 

10h30. À jamais les premiers ?

Avec douze nations au rendez-vous de ce premier tournoi olympique par équipes mixtes, dont un sextet issu de l’équipe des réfugiés, il y aura forcément moyen de peaufiner le bilan lors de ce huitième et dernier jour de compétition. Écartée du Japon et de la Russie, la France se lancera contre le vainqueur d’Italie-Israël, tandis que le Brésil, les Pays-Bas et l’Ouzbékistan se disputeront l’autre ticket pour la demi-finale de ce bas de tableau. Le tirage au sort a également statué sur les catégories qui débuteront chaque rencontre : les +90kg pour le premier tour, les -57kg pour les quarts de finale, les -73kg pour les demi-finales et les -70kg pour la finale. En se projetant sur le France-Japon attendu de tous comme bouquet final de cette huitaine, cela donnerait comme quatrième duel le combat des lourds masculins et, pourquoi pas, le point de la victoire dans les mains de Teddy Riner. On en salive déjà.

Envie de revivre cette magnifique semaine de judo, ponctués de sept belles récompenses pour le clan tricolore avec les médailles de bronze de Luka Mkheidze samedi dernier, Romane Dicko et Teddy Riner vendredi, les médailles d’argent décrochées par Amandine Buchard dimanche, Sarah-Léonie Cysique lundi et Madeleine Malonga jeudi, le titre magnifique de Clarisse Agbegnenou mardi ? Retrouvez tout ce qu’il s’est passé au Nippon Budokan en cliquant ici.