Il reste un combat au Français Hélios Latchoumanaya pour espérer repartir médaillé de Tokyo.
Crédit photo : Y. Kellerman / CPSF

Troisième et dernier engagé tricolore sur ces Jeux paralympiques, Hélios Latchoumanaya attaquait parfaitement sa journée ce dimanche au Nippon Budokan face au Japonais Haruka Hirose, cinquième à Pékin en -100kg et deux fois plus âgé que le Français (42 ans). Le natif de Tarbes prenait rapidement l’ascendant au kumikata avec son bras gauche bien arrimé au col et, alors que le Nippon tentait de monter son bras droit, Latchoumanaya glissait en-dessous pour placer son kata-guruma avant de l’immobiliser pour le compte. La qualification pour la demie était nette.
Pour accéder à la finale, il lui fallait alors faire face à l’Iranien Vahid Nouri, champion d’Asie 2018 en parajudo un an après avoir fini cinquième en valides – avec notamment une défaite en quarts face au Japonais Shoichiro Mukai, sélectionné olympique en juillet dernier – et contre qui le Français avait perdu lors de leurs deux confrontations de 2019.Le duel de gauchers accouchait vite d’un schéma clair, avec un Iranien soucieux d’imposer sa garde latéralisée pour lancer son uchi-mata et Hélios Latchoumanaya qui tentait au maximum de tracter son adversaire à lui pour ne pas s’exposer à la hanche adverse. Mieux, le double finaliste européen variait bien autour de sasae, o-uchi-gari, hashi-guruma et o-soto-gari, premier à lancer pour se mettre en évidence comme l’exhortait de sa chaise Cyril Pagès. Arrivé au golden score, le Français était même tout proche de la victoire sur un balayage, et on se disait alors que toute cette débauche d’énergie allait bien finir payer. Surtout que l’Iranien recevait une deuxième pénalité pour refus de saisie, et n’avait donc plus le droit à l’erreur. Mais sur une reprise après cinq minutes trente de combat, Nouri marchait sur le pied gauche du Français et mettait un coup de volant qui l’envoyait en finale. Rageant pour Hélios Latchoumanaya, pas récompensé de ces efforts sur ce combat, et qui devra se relever lors de son combat pour le bronze face au Kazakhstanais Zhanbota Amanzhol, dans un remake de la finale du Grand Prix de Warwick de juin dernier, lors de laquelle le tricolore s’était imposé.