Finaliste vaincu lors de l’édition inaugurale qui s’était achevée en fin d’année 2022, Judo Nice Métropole repartira cette fois de Paris avec le colossal trophée de cette Judo Pro League, ainsi que, et c’est l’une des nouveautés de cette seconde levée, le premier titre de champion de France par équipes mixtes de l’histoire du judo hexagonal.
Avec des supporters au rendez-vous pour soutenir les quatre équipes qualifiées pour ce Final Four – mention spéciale à Sainte-Geneviève qui s’imposa nettement à l’applaudimètre durant toute l’épreuve, l’Arena du Dojo de Paris a fait le plein à partir de 15h30. Les Rouge et Blanc essonniens qui étaient d’ailleurs les premiers en action face à l’ES Blanc-Mesnil, qui se présentaient avec des renforts de choix pour l’occasion, comme la Mexicaine Prisca Awiti-Alcaraz (-63kg), cinquième des derniers mondiaux de Doha et double médaillée continentale en fin d’année 2023, la Britannique Lele Nairne, vingt-troisième mondiale en -57kg, la Néerlandaise Hilde Jager (-70kg), sacrée vice championne d’Europe des clubs il y a un mois avec … le JC Pontault-Combault et médaillée de bronze du dernier Grand Chelem d’Abou Dhabi, ou encore le Géorgien Gela Zaalashvili (+100kg), cinq victoires en Grand Chelem depuis 2019. Une armada qui n’allait pourtant pas réussir à faire sauter le verrou génovéfain. Après deux hikiwake chez les légers, c’est Maryline Louis-Sidney (-57kg) qui prenait en effet le meilleur sur Nairne d’un ippon, avant que le médaillé national juniors 2023 Marven Bamana-Kibiti n’impacte à deux reprises Ryan Boukemouche. Un 2-0 qui perdurait après deux nouveaux hikiwake, avant que Jager ne s’en sorte d’un petit waza-ari contre Ilona Depri, elle aussi médaillée national juniors l’an dernier. Eniel Caroly imposait alors sa patte sur uchi-mata après quelques secondes de combat contre le champion de France cadets 2023 Daniel Kotche, avant de gérer la fin du duel avec un waza-ari supplémentaire qui le mettait à l’abri. 2-2 et tout était à refaire après huit manches disputées. Par l’intermédiaire de Léa Fontaine, qui parvenait à renverser Sarra Mzoughi, Saint-Geneviève reprenait l’avantage avant d’envoyer Cédric Olivar défier Zaalashvili pour tenter de le maintenir jusqu’au bout. Une mission dont le vice champion de France 2023 des -100kg s’acquittait avec brio, jouant avec les règles d’arbitrage de cette Judo Pro League pour voir Matthieu Bataille abattre son bras droit devant lui à l’issue des cinq minutes pour un hikiwake qui comblait son clan de bonheur.
Suivait alors le remake de l’une des demi-finales de 2022 entre les Arts Martiaux d’Asnières 92 et le Nice Judo Métropole, qui comptait dans ses rangs la Suédoise Ida Eriksson, finaliste du Grand Chelem d’Abou Dhabi en octobre dernier, deux Italiennes – Anita Cantini (-57kg) et la championne d’Europe juniors 2023 Savita Russo (-63kg) – et deux Géorgiens – Giogi Chikhelidze (-73kg) et le médaillé mondial 2017 Ushangi Margiani (-90). Un duel qui allait vite tourner court puisque les Niçois remportaient, avec à chaque fois au minimum un ippon au compteur, les cinq premiers combats. Le Sénégalais Abderhamane Diao retardait bien l’échéance en s’imposant par deux waza-ari contre Loïc Pietri, Ida Eriksson bouclait l’affaire au tour suivant, avant que Téo Lherbier et Valentine Marchand n’alourdissent la note asniéroise (8-1).
Judo Nice Métropole contre une formation essonnienne en finale? Un vague air de ressemblance avec 2022, lorsque Paris-Saclay (alliance entre FLAM 91et le JC Chilly-Mazarin Morangis) avait inscrit en premier son nom au palmarès. Cette dernière opposition du jour débutait par trois hikiwake, dont le dernier obtenu par l’Italienne Anita Cantini contre Maryline Louis-Sidney, qui défendait les couleurs azuréennes l’an dernier. Le titulaire des derniers championnats d’Europe en -66kg Maxime Gobert sortait alors le grand jeu pour mater la jeunesse pleine d’allant de Marven Bamana-Kibiti, sortant de sa palette tani-otoshi et yoko-tomoe-nage pour glaner le premier point de cette finale. Devant 2-0 en 2022 avant les deux derniers duels et le onzième combat tiré au sort, les combattants de Thierry Dibert et Renaud Carrière restaient concentrés pour ne concéder aucun score sur les quatre tours suivants, jusqu’à ce que Lucie Dupin, en harmonie avec le public acquis à sa cause, ne parvienne à plaquer Valentine Marchand sur les deux épaules pour revenir à hauteur à une victoire partout. Le dernier mot allait finalement revenir à Guerman Andreev, qui profitait d’un sutemi mal assuré de Cédric Olivar pour le coincer au sol. Avec son ippon d’avance, il contenait bien les assauts de son adversaire, laissant ses partenaires envahir l’aire de combat pour célébrer ce premier titre de champion de France par équipes mixtes. À jamais les premiers !
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