Crédit photo : IJF

L’invitation nous a été lancée par Daniel Lascau, responsable de la commission d’arbitrage de la FIJ. Interviewé la veille du bouclage de notre magazine actuellement disponible, le champion du monde 1991 en -78kg nous a proposé d’assister au « training session » des arbitres qui officient ce week-end sur le Grand Chelem de Paris. Un rendez-vous qui a eu lieu chaque veille de Grand Chelem, mais qui revêtait une importance particulière, puisque les nouvelles règles présentées au séminaire d’Istanbul mi-décembre allaient être appliquées pour la première fois sur le Grand Chelem de Paris. Une invitation que nous avons bien entendu acceptée. 

Rendez-vous était donné vendredi à 15h45 au dojo Awazu du Dojo de Paris. Nous voilà donc aux côtés des arbitres et superviseurs qui officient ce week-end à Paris, de Cathy Mouette, responsable des superviseurs à l’UEJ, de Shany Hershko, responsable de l’équipe israélienne et membre de la commission des entraîneurs de l’Union européenne de judo (UEJ), de Christian Dyot et Jean-Jacques Rusca, responsables de l’arbitrage au sein de France Judo, de Nicolas Messner, directeur média et communication de la FIJ, de Tina Trstenjak, désormais experte auprès de la FIJ et des deux patrons de la commission d’arbitrage de la fédération internationale, Daniel Lascau et Armen Bagdasarov.

Crédit photo : IJF

Un moment aussi intéressant qu’instructif puisqu’il nous a permis d’observer l’envers du décor. Presque deux heures pendant lesquelles Daniel Lascau a abordé les principaux changements – le yuko, la saisie en dessous de la ceinture, etc. – et les points qui selon la commission d’arbitrage méritaient d’être précisés. Ainsi, on put assister à des échanges entre le corps arbitral – armés pour certains de leur cahier – et les responsables sur la question de la prise de l’ours, un sujet où les échanges ont été longs, confus à un moment mais clarifiés sur la fin, les sorties de tapis ou des fausses attaques. Chacun de ces thèmes fut abordé avec démonstrations, exemples et critères de jugement. 
On apprit ainsi que sur la prise de l’ours, les deux critères pour que celle-ci soit sanctionnée sont :
– qu’elle ne peut avoir lieu qu’au début de la séquence – avant la saisie -.
– que les mains soient jointes.
Sur les sorties de tapis, la règle est que celle-ci ne doit être sanctionnée uniquement si elle s’avère clairement volontaire.
Sur les fausses attaques enfin, la question de l’intentionnalité et du réalisme de l’attaque ont été particulièrement mis en avant par Daniel Lascau. Un briefing qui s’est fini par un enchaînement de vidéos illustratives.

Un événement où alternèrent humour, prises de notes, questions concrètes – quand deux judokas remontent du sol, peuvent-ils lancer une prise de l’ours ? (La réponse est oui) – et échanges sans détours avec un Shany Hershko très précis sur des situations concrètes et sans esquive quand son avis lui était demandé. Un moment, enfin, où l’on put appréhender la cohésion, forte et sincère, d’arbitres venus des quatre coins du monde.