L’histoire du judo sur France Inter, un travail inédit à la radio

France Inter se penche sur le judo. Cette fois, il ne s’agit pas de mettre en avant la dernière médaille raflée par Teddy Riner et ses compagnons de l’équipe de France, mais plutôt de traiter l’histoire du judo. Un documentaire inédit consacré à Mikinosuke Kawaishi. Le père du judo français.

©Armand Aloyin/L’Esprit du judo – L’enregistrement dans les studios de France Inter

L’aventure a commencé il y a plus d’un an lorsqu’Armand Aloyin, auteur pour Radio France, propose à Patrick Liegibel, présentateur de l’émission Au Fil de l’Histoire sur France Inter,  de s’intéresser au judo. Plus précisément à Mikinosuke Kawaishi. Le 10e dan, décédé en 1969, est considéré comme l’initiateur du judo en France. « Depuis mes débuts sur les tatamis, j’ai toujours entendu parler de lui », explique l’écrivain, qui a lui-même pratiqué le judo pendant 33 ans et enseigné en tant que Brevet d’Etat durant vingt ans. Le judo, il connait, « ce n’est pas artificiel ». « Kawaishi vivait uniquement du judo. La fin de sa vie a été très triste : marquée par la maladie et la pauvreté. Il fallait raconter son histoire jusqu’au bout », ajoute-t-il. L’écriture de la fiction a pris plusieurs mois. « J’ai eu l’accord de France Inter au début de l’été. Juillet, août… J’ai écrit pendant deux mois », se rappelle Armand Aloyin.

Une écriture en collaboration avec le fils de Kawaishi

Pour compléter son travail, il n’hésite pas à solliciter Norikazu Kawaishi, fils aîné du maître et lui-même 7e dan. « La rencontre a duré deux heures, et nous avons longuement échangé par la suite, il m’a livré des informations complémentaires et de multiples anecdotes sur son père », souligne l’auteur. Un témoignage qui lui permet d’étoffer son histoire. Laquelle doit pourtant se limiter à vingt-sept minutes. Et pour cause : la radio est un travail complexe qui demande efficacité et synthèse. « Il fallait également insérer un maximum de dialogues afin de captiver les auditeurs », précise l’écrivain. Norikazu Kawaishi est le premier à lire le manuscrit et à en corriger les détails. Lors de la seconde lecture, il donne son aval. L’histoire est prête à être enregistrée. Le fils de Kawaishi viendra également superviser l’enregistrement en studio afin de donner son avis. Une présence qui donne lieu à quelques anecdotes. « Personne n’était d’accord sur la prononciation du nom de Kawaishi. Nous avons dû trancher », se remémore Armand Aloyin.

Cette fiction est une première. « Pour une fois, nous parlons du judo autrement et pas seulement pour les médailles de l’équipe de France », détaille l’écrivain. Radio France pourrait renouveler l’expérience. Et si vous ne l’avez pas entendu, pas de panique : « Kawaishi, père du judo français » est disponible en podcast sur le site de France Inter. A (ré)écouter à l’envie.

Pour (ré)écouter l’émission cliquez ci-dessous

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