Alors que de nombreux sujets sont actuellement sur la table du judo français, Max Bresolin, directeur technique national par intérim, revient pour nous sur quelques uns d’entre eux : site internet, assises régionales, test-matches cadets, protocole de reprise de la pratique et rentrée 2021.
Depuis ce matin le site internet de la FFJudo est hors service du fait de l’incendie qui a touché OVH (l’entreprise propriétaire du serveur internet accueillant le site internet fédéral). Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je n’ai pas tous les éléments à ma disposition mais nous faisons tout pour que le site de la fédération redevienne opérationnel demain.
Des assises régionales ont été organisées en Nouvelle-Aquitaine et Normandie le week-end dernier. Pouvez-vous nous expliquer l’objectif de ces réunions ?
Les assises ont pour mission de préparer l’Assemblée générale fédérale. Y sont abordés des sujets décidés au préalable par la fédération (organisation sportive, gouvernance de la fédération, etc.). Il y en a environ une dizaine. Chacun (délégués régionaux et nationaux, cadres techniques, bureau directeur de la ligue, etc.) est libre de s’y exprimer. Cette année, un temps est également laissé aux délégués pour évoquer des thématiques qu’ils souhaitent aborder et qui ne sont pas inscrits à l’ordre du jour. Alors que ces assises étaient organisées la veille des AG fédérales les années précédentes, la nouvelle équipe dirigeante a voulu dissocier ces deux moments car celle-ci souhaite une plus grande proximité avec les territoires, prendre le temps de la consultation, en décidant notamment que ces dernières se déroulent en présentiel. À la fin de chaque assise, une synthèse des positions, propositions ou idées fortes sera faite pour le secrétariat général de la FFJudo. Ce week-end, j’étais moi-même en Nouvelle-Aquitaine et des questions concrètes, comme la modification des statuts fédéraux avec le vote direct des clubs lors de l’AG fédérale, qui se déroulera le 24 avril, a par exemple été évoquée.
L’annonce de test-matches nationaux cadets a beaucoup fait réagir, notamment sur le thème de l’inéquité entre les judokas listés et ceux ne pouvant s’entraîner. Qu’avez-vous envie de dire aux professeurs et judokas à l’arrêt depuis plusieurs mois ?
J’ai d’abord envie de leur dire que nous sommes bien évidemment navrés que ces derniers ne puissent monter sur un tatami et que nous faisons tout pour que la reprise de l’activité se fasse le plus vite possible. J’y reviendrai. Concernant les test-matches nationaux et les judokas ayant le droit d’y participer, nous avons eu un dilemme moral : pouvait-on condamner toute une population (les judokas listés ministériellement) qui a le droit de s’entraîner à ne pas le faire et ainsi « mettre tout le monde à la même enseigne » ? Nous avons décidé que non.
Car, je veux le dire avec force : ce n’est pas la FFJudo qui a décidé qui a le droit de s’entraîner ou non. Au début du second confinement, début novembre, le ministère des Sports a exigé de la FFJudo une liste officielle de judokas pouvant déroger à l’interdiction d’entraînement et a décidé, ensuite, que seuls les combattants présents dans le projet de performance fédérale avaient le droit de continuer à monter sur le tatami.
À propos des test-matches, nous avons décidé de diviser l’évènement en deux lieux différents et sur deux jours à chaque fois (alors que le Tournoi de France cadets se déroule sur une journée) afin de proposer un protocole sanitaire le plus sûr possible. Il sera d’ailleurs connu la semaine prochaine, car nous attendons les nouvelles annonces gouvernementales jeudi soir et les déclinaisons ministérielles décidées quelques jours après. Enfin, sur la question de la reprise de l’activité, je veux annoncer aux clubs que le ministère nous a donné une date potentielle, j’insiste sur cet adjectif !, au 15 avril. Nous travaillons actuellement, au sein de la FFJudo, sur un protocole de reprise à cette date.
Dans votre précédente interview, vous aviez évoqué le plan de relance de la FFJudo. Y-a-t-il d’autres initiatives sur lesquelles vous travaillez, notamment pour la rentrée 2021 ?
Bien entendu. Nous travaillons actuellement sur plusieurs mesures, notamment le dispositif du « Pass’Sport » qui a pour objectif d’aider financièrement un public cible (sur critères sociaux) à la prise de licence. Notre volonté est d’étendre ces facilités pécunières à prendre une licence à un public plus large. Notre souhait est de caler tous les dispositifs pour la rentrée 2021 afin que ceux-ci soient présentés lors de l’AG fédérale fin avril.