La décision de la fédération française de rapatrier son équipe de Géorgie a pu peut-être étonner. En effet, les féminines et Walide Khyar, arrivés il y a deux-trois jours à Tbilissi, étaient dans un autre hôtel que les masculins parmi lesquels trois cas positifs à la Covid-19 ont été détectés. Ce qui aurait pu, normalement, permettre aux judokates tricolores et au champion d’Europe 2016 de participer à cette compétition. Toutefois, il était finalement décidé de faire rentrer à Paris tout ce beau monde. Un choix qui a fait jurisprudence puisque l’Allemagne, qui comptait dix-huit athlètes engagés, a décidé de faire de même après le tirage au sort effectué hier. La raison ? Identique à celle évoquée par la FFJudo : la crainte d’une contamination des ses judokas suite au stage international organisé la semaine précédente. En effet, ce dernier, organisé dans des conditions sanitaires plutôt permissives, a débouché sur un cluster puisqu’outre les trois Français, trois combattantes cubaines (mais pas la championne olympique Idalys Ortiz), une combattante sud-africaine, des Mongols, des Brésiliens (dont Eduardo Barbosa le -73kg), un Grec – tous présents également sur le stage – sont eux aussi positifs à la Covid-19. Et le nombre de ces derniers risquent d’augmenter encore dans les deux prochains jours. Une décision de la FFJudo guidée donc par une volonté de prévention sanitaire qui paraît à ce jour empreinte de sagesse, avec d’importantes échéances qui arrivent.
Plus globalement, alors qu’un effort conséquent avait été initié par le judo mondial (et en particulier la FIJ) pour mettre en place une exemplarité en terme d’exigence sanitaire, ce cluster «géorgien» aura des conséquences : peut-être sur la stratégie de l’équipe masculine consistant à faire un stage précédant un Grand Chelem, mais aussi sans doute, sur la suite du circuit, avec le Grand Chelem d’Antalya dans seulement une semaine.
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