Creuser pour s’élever

Dans le prolongement de L’Esprit du judo n°52 actuellement en kiosque, retrouvez ici la suite du journal de bord de la Judo Académie nouvelle génération.

La grande caravane du judo mondial se remet tout doucement en branle. Six semaines après, que reste-t-il de Chelyabinsk, point d’orgue attendu de la saison I de la World Judo Academy ?  Retour sur un sommet à l’heure d’entamer l’ascension de la saison II. Si vous avez manqué les épisodes précédents (voir EDJ46 à EDJ51 et ici), l’équipée comprend Amandine Buchard (France, -48 kg), Hedvig Karakas (Hongrie, -57 kg), Yarden Gerbi (Israël, -63 kg), Kayla Harrison (USA, -78 kg) et Idalys Ortiz (Cuba, +78 kg) pour les filles. Yakub Shamilov (Russie, -66 kg), Gideon « Jacques » Van Zyl (Afrique du Sud, -73 kg), Antoine Valois-Fortier (Canada, -81 kg), Tiago Camilo (Brésil, -90 kg), Toma Nikiforov (Belgique, -100 kg) et Islam El Shehaby (Egypte, +100 kg) pour les garçons. 
Saison II, épisode 1, attitude… Ré !

 


Une prépa sous le signe du sourire retrouvé cet été dans l’Ouest de la France pour Idalys Ortiz, ses coéquipières Yanet Bermoy et Maria-Celia Laborde, chaperonnées par Mercedes, l’épouse de Ronaldo Veitia © Isabelle Elias/L’Esprit du judo

 

Lundi 25 août. Hôtel Holiday Inn de Chelyabinsk, au 18 rue Universitetskaya Naberezhnaya. Il n’est pas encore 8 h du matin que déjà la moquette des couloirs du QG de la « Drrream Team » russe résonne d’uchi-komis et de pas feutrés. Après un mois sur place, Yakub est reparti terminer sa rééducation en Tchétchénie. Grands animateurs de la journée à venir, Alesya Kuznetsova, Beslan Mudranov et leurs Uke respectifs suent à grosses gouttes avant d’aller dégommer le buffet dans le silence de leur concentration. À la salle, Toma donne des nouvelles rassurantes de son ischio, déchiré sur 9 cm un mois et demi plus tôt à la veille du Grand chelem de Tyumen. Kayla déambule avec Marti Malloy et aide Big Jim Pedro à marcher avec sa canne. Ses retrouvailles dans le couloir avec la Cubaine Yalennis Castillo, vice-championne olympique à Pékin et maman depuis avril 2013, se ponctuent par une belle accolade. Idalys s’échauffe et file à la cantine où Jose Armenteros, son compatriote ancien champion du monde junior des -100 kg, amortit au rouble près son ticket restaurant. Antoine a les paluches façon Ole Bischof 2012 : « Je viens de mettre une rouste à Nico à l’échauffement » dit-il en montrant la sueur au front de son entraîneur Nicolas Gill, sous le regard amusé de Kyle Reyes. Pas de trace de Tiago resté au repos, ni d’Islam, pas encore arrivé. Yarden et l’équipe israélienne vibrent tout au long de la journée de leur -60 kg, Artiom Arshanski. Le n°24 mondial slalome en territoire hostile : il bat l’Azéri Mushkiyev, 3e aux Europe, puis bénéficie du forfait diplomatique du Saoudien (tombeur d’un… Palestinien), avant de se faire remonter sur le gong en place de trois par le Géorgien Papinashvili. Amandine se pare de bronze en battant notamment la championne olympique et la Russe. Un exploit en soi au regard de ce qui s’est passé quelques minutes plus tôt sous la bronca des athlètes étrangers et les hourras du public. En -60, le tenant Takato, déjà délesté d’une dent lors d’un choc au premier tour avec le Bulgare Guerchev, est en effet sorti de sa réserve nippone en demies face au Russe Mudranov – ou plutôt face à l’arbitrage (maison ?) de ce combat. Il est minuit lorsque le taxi d’Irina ramène le promeneur à sa base. Conduite à droite, virages au frein à main, 100 km/h en ligne droite, pas de ceinture. 24 heures plus tôt, le ralentissement à hauteur de piéton d’une BMW aux vitres teintées avait repoussé de quelques jours l’envie de retenter un nouveau retour noctambule à pied. Chelyabinsk by night ? Même les athées font des signes de croix.

Mardi 26 août. Journée caviar chez les -66 kg où deux Russes, un Ukrainien, un Français, un Ouzbek et un Japonais assurent le show toute la journée. Médaillée de bronze la veille, Amandine passe et repasse en portant des cartons – « Ben ouais ». Un coup d’œil derrière le paravent qui masque la salle d’échauffement « secrète » des Russes : quatre tapis de 2 x 1 mètres. « Il n’y a pas besoin de plus » sourit Ezio Gamba. Yakub suit la compétition depuis Argoun en Tchétchénie. Il ne combat pas mais ses compatriotes Pulyaev – que le staff français persiste à appeler « Pulayev » – et Khan-Magomedov font respectivement 2 et 3. Tiago fait le caïman à l’hôtel où Toma alterne entretien léger et bains de glace pour soulager non plus son ischio fragile mais… l’autre – « J’te jure… ». À peine descendu d’avion, Islam transpire dans un coin de l’un des deux minuscules tapis d’échauffement officiels, une genouillère extérieure strappant son genou gauche. Pendant la pause qui précède les demies, Laetitia Blot reçoit un quart de rouble d’un bénévole en échange d’un selfie pendant que Loïc Korval chambre Philippe Taurines. L’entraîneur vient de lui annoncer la date arrêtée pour célébrer ses 50 ans. Elle semble incompatible avec l’agenda de l’ACBBiste. « Attends, tu es le coach d’un champion du monde et je ne suis même pas présent à ton anniversaire ? » « Tu es en demiesRien n’est fait «  lui rappelle alors Stéphane Frémont. Le Français finira 5e. Entre deux portes, l’Ukrainien Zantaraia minimise la portée politique du bronze obtenu sur les terres du neo-ennemi russe. Il préfère s’attarder sur sa cinquième médaille consécutive en championnats du monde, une performance rare – unique ? – chez les légers. En zone mixte, Kosei Inoue se fait maintenir en respect par un vigile moustachu, chauve et intransigeant. L’entraîneur japonais n’a pas le bon numéro sur son accréditation pour franchir les cinq pas qui le séparent d’Ebinuma, alors en pleine interview TV. Finalement le vigile cède sur l’air de « s’il y a un problème, je ne suis pas au courant » qui lui vaut un jovial « spassiba » de la légende nippone. Vers minuit, Emmanuel Charlot manque de se faire écraser par une vieille Lada en traversant la neuf voies au rouge. Chelyabinsk by night ? Si tu traverses, traverse vite.

Mercredi 27 août. 35 ans d’Ole Bischof et 24 de Loïc Pietri. Question métaphysique de Tagir Khaybulaev lors du petit-déjeuner à l’Holiday Inn. Le champion olympique des -100 kg ne sort plus de l’hôtel en attendant son entrée en lice samedi. Du coup sa gamberge est un brin décalée et son namedropping déroutant. « Toi qui es journaliste, c’est vrai que Jason Statham était présent hier à la salle ? ». Quelques minutes plus tard le photographe espagnol Paco Lozano descend presque soulagé de l’autobus qui l’a conduit à la Traktor Ice Arena. « Le chauffeur ne connaissait pas le chemin, nous avons cru ne jamais arriver… ». Sur le tapis Yarden en survet et écouteurs cherche son entraîneur Shany Hershko. Hedvig s’échauffe avec le sien – elle s’inclinera au 2e tour contre la Mongole. Plus décontractées que jamais, Idalys et Yalennis Castillo dansent la salsa au centre du tapis n°3 lorsque le DJ lance Estan locos de Gente de Zona. La journée de folie des -73 kg laisse Jacques bien songeur. Cela fait une semaine que le triple champion d’Afrique a reçu confirmation que le budget fédéral ne lui permettait pas de partir. Un nouveau coup de canif dans l’écorce de sa motivation, auquel s’ajoute l’hospitalisation récente de sa grand-mère… À la sortie du stade, l’un des frères Khalmurzaev tombe dans les bras de Musa Mogushkov, quatrième médaillé masculin russe en trois jours. Dans le bus qui ramène l’équipe russe à son hôtel, un homme présente un visage familier et presque embarrassé. Il y a quelques mois lors de notre reportage près de Kiev en plein chaos, il était alors l’un des entraîneurs de l’équipe ukrainienne. Le voici aujourd’hui en redingote discrète dans le car de l’équipe russe. Chelyabinsk by night ? La géopolitique n’est jamais loin.


Amandine Buchard et Rafaela Silva : 105 kg à elles deux et un petit air de 12 juillet 1998 dans les tribunes de la Traktor Ice Arena © Anthony Diao/L’Esprit du judo

Jeudi 28 août. En se levant ce matin, Yarden a-t-elle pensé que c’était peut-être la dernière fois avant longtemps – voire de sa vie – qu’elle endossait le dossard rouge qui la distingue depuis un an du commun des autres -63 kg ? Lorsque le gong sanctionne son immobilisation victorieuse en demies sur la Japonaise Tashiro – au moment même ou sur le tapis d’à côté Clarisse Agbegnenou en faisait de même avec Anne-Laure Bellard – l’Israélienne confirme sa finale de Rio et se démarque d’ores et déjà de la trajectoire d’une Morgane Ribout. En 2009, la Française fut comme elle championne du monde dès le premier épisode de la Judo Académie mais dut déclarer forfait l’année suivante à une semaine de remettre son titre en jeu à Tokyo, avant de prendre sa retraite dans un quasi-anonymat le 8 mars dernier, à 26 ans… Une journée presque mystique pour la n°2 mondiale. « J’ai gagné mes quatre premiers combats sur les mêmes séquences que j’avais utilisées il y a un an à Rio, et dans le même ordre ! » Son président et son ministre des sports l’appellent sur son portable, suscitant la fierté envieuse de ses coéquipières. De son côté Antoine confirme sa reprise en main annoncée début janvier dans nos colonnes (« J’ai le feu dans les yeux » déclarait-il dans l’EDJ48 au sortir d’une année 2013 en deçà de ses espérances). En place tactiquement et physiquement, il envoie un premier avertissement en remontant un yuko de retard face au Brésilien Penalber, avant de conserver un shido d’avance jusqu’au bout face au tenant du titre Loïc Pietri. S’il ne trouve pas la solution en finale face au Géorgien Tchrikishvili, le Canadien confirme l’étouffante densité de cette catégorie où Travis Stevens ne glissera pas toujours au premier tour, Kim Jae-bum ne focalisera pas toujours sur les Jeux d’Asie, Leandro Guilheiro ne sera pas toujours convalescent et où surtout les Russes et le Japonais font de moins en moins de complexes face aux gars devant. En tribunes, Islam pianote sur son téléphone, l’ultra-mâle Toma lève un sourcil circonspect face à la mode des cheveux longs et gras chez certains athlètes masculins, tandis qu’Amandine et la Brésilienne Rafaela Silva se chambrent à tour de rôle et de selfies. Hedvig est déjà dans le vol retour pour Budapest. Idalys, elle, est relax. Après s’être amusée des regards inquiets que jette dans sa direction sa rivale brésilienne Maria-Suelen Altheman – « Elle a raison de s’inquiéter » -, la capitaine de route des Ronaldo girls prend son après-midi pour aller visiter avec ses coéquipières le Musée de la météorite. Le 15 février 2013, 1 600 habitants de Chelyabinsk avaient en effet été blessés par l’onde de choc qui avait résulté de l’arrivée dans l’atmosphère d’une roche de 10 000 tonnes. Chelyabinsk by night ? Sortez casqués.

Vendredi 29 août. Contraste saisissant entre l’élimination sans jus de Tiago au premier tour des -90 kg par le Serbe Gerasimenko et l’envie d’en découdre d’une Kayla, pas refroidie par les échecs prématurés de ses coéquipiers Marti Malloy et Travis Stevens. L’Américaine regagne par exemple les vestiaires en footing après sa victoire sur la Slovène Velensek – qui l’accompagnera sur le podium en fin de journée. « Je me suis laissée endormir par la Brésilienne en demie » pestera par la suite cette perfectionniste. « Kayla revient d’une longue blessure. Il ne faut pas oublier que son véritable objectif ce sont les Jeux » pondèrera son coach Jimmy Pedro. Un objectif qui est aussi celui de Mayra Aguiar et d’Audrey Tcheuméo. Désormais toutes championnes du monde senior, les trois inséparables poursuivent une rivalité qui court depuis 2008… En tribunes, le forfait du Cubain Asley Gonzalez, tenant du titre des -90 kg, ne manque pas de faire jaser. Toucher son épaule et sentir l’os qui s’y déplace à chaque mouvement du spécialiste de seoi incite cependant à accorder du crédit à sa version. Qu’en est-il de ses accusations de corruption proférées il y a un an à l’encontre du clan géorgien ? « Je n’ai jamais dit cela ». L’a-t-il expliqué aux Géorgiens ? « Non ». Pourquoi ? « Parce que je ne parle pas anglais ». Le lendemain matin, une explication de texte sera organisée en bordure du tapis d’échauffement en présence des deux parties et de l’auteur de ces lignes. La poignée de main du pardon d’Irakli Uznadze, le coach géorgien, déclenchera un immense soupir de soulagement chez l’athlète cubain. Et sa promesse de « rapidement prendre des cours d’anglais ».


Kayla Harrison et ses coéquipières Marti Malloy, Hannah Martin et Hana « Loud Voice » Carmichael © DR/L’Esprit du judo

Samedi 30 août. La méthode Coué n’aura pas suffi. Insuffisamment remis de sa déchirure de juillet, sans repères en -100 kg depuis son sacre à Cuba début juin, Toma cède logiquement au 2e tour sur le Suédois Pacek, qu’il avait martyrisé ces derniers mois. « Logiquement » ? Un adverbe qui le fait bondir, tant le bouillant Belge avait été convaincu par son staff qu’il était prêt. « Faut pas me dire que je suis prêt si je ne suis pas prêt ! » peste-t-il à chaud avant de se radoucir. En +100 kg, Islam gagne sur uchi-mata sukashi face au Roumain Simionescu son premier combat en compétition planétaire depuis Tokyo 2010. Au 2e tour, il tombe dans le piège du défi tactique imposé par le n°1 mondial Rafael Silva. Avec l’élimination prématurée de Faycel Jaballah – battu par le Kirghize Krakovetskii, souvent aperçu à l’INJ ces derniers mois -, ce sont les deux trouble-fêtes africains qui sont ainsi invités à rentrer plus tôt que prévu à la maison. En +78 kg, Idalys s’adjuge son troisième titre planétaire en autant d’étés. Celui-ci a « une saveur particulière » puisqu’elle sera allée le chercher sur les cendres d’une saison très compliquée. Combat emblématique de ces mois de doutes, sa demie face à Emilie Andéol. La Française aux trois poumons l’aura poussée jusqu’au golden score, avant de céder sur un hadaka-jime à la volée. Sur le parking, le photographe Paco Lozano montre ses photos du jour à Jose Armenteros, le Cubain qui a su tirer profit d’un demi-tableau ouvert pour abattre un à un chacun des arbres qui lui bouchaient la vue jusqu’en finale des -100 kg. Poli et bien élevé, l’enfant de Cienfuegos commence à épeler son nom pour se présenter lorsque le photographe lui répond, amusé : « Je sais qui tu es, ne t’inquiète pas ». Le soir à l’Holiday Inn, Tagir Khaybulaev mange avec onze amis. 5e d’une caté où il n’avait pas connu la défaite à ce niveau depuis quatre ans, le Russe a le plaisir simple de partager une tablée avec ses copains de club de Samara. « Je me marie la semaine prochaine » explique entre deux gorgées d’eau gazeuse celui qui ne se cherche aucune excuse sur la journée, là où d’autres auraient mis en avant un manque de repères, un tableau dément et un arbitrage maladroit. « C’est le judo ». Chelyabinsk by night ? Certaines lumières y brillent différemment des autres.

Dimanche 31 août. Combien d’Académiciens restent encore au stade en cette journée des équipes ? HedvigYarden et Kayla ont déjà regagné leurs pénates. Yakub est en Tchétchénie, Jacques en Afrique du Sud, Antoine sur son nuage, Toma dans l’avion et Islam ne sait pas encore s’il combattra dans quelques jours au tournoi sur invitation de Magntogoresk. Amandine, elle, est en tribunes avec le clan France. Elle se bat avec le seul adversaire qui lui reste depuis mardi : le Wi-fi. À l’hôtel Holiday Inn, l’équipe masculine russe peut pousser le café plus longtemps qu’à l’accoutumée. Le tirage au sort leur a opposé d’entrée la Corée du Sud, mais plusieurs membres de l’équipe n’ayant pas réussi à être au poids, le bien-nommé Pays du matin calme est forfait… Les larmes d’Idalys méritent quelques explications. Battues par des Mongoles en pleine progression, les Cubaines ont pris de front le matin-même l’annonce de la disparition du frère de Ronaldo Veitia. « Nous voulions tellement offrir cette médaille au Professeur… » confie, inconsolable, la reine des +78 kg… C’est à 17 h 30 que le président Poutine fait son entrée dans la salle. D’un coup la tension monte d’un cran. La France s’impose chez les filles, le Japon chez les garçons. L’hymne russe n’aura finalement jamais retenti sur ces championnats et il ne serait pas surprenant que ce statut en embuscade soit précisément celui que recherchait le manager général Ezio Gamba… Pendant que les délégations regagnent l’hôtel Malakhit, troquant les parkas pour des chemises cintrées en vue de se mettre bien à la Farewell Party organisée dans un club de la ville, Tiago tire le bilan de ces championnats accoudé à la barrière de la tribune D5 de la Traktor Ice Arena. Blessé à l’épaule lors de sa victoire contre le Français Iddir, la lésion s’est aggravée contre l’Allemand Odenthal et ne lui aura été d’aucun secours en place de trois face au Géorgien Liparteliani. Un championnat à oublier pour le doyen de l’Académie ainsi que pour la Seleçao. À 32 ans, sa fille occupe le fond d’écran de son téléphone et il veut prendre le temps de revoir ses priorités. « Je dois changer des choses si je veux voir loin »… Dans le bus du retour, Varlam Liparteliani se remémore Rio 2013 et les quiproquos qui auront sans doute conduit au malaise Gonzalez, en voie d’être désormais derrière les protagonistes… Au milieu de la nuit, au moment où l’équipe de Mongolie embarque pour un voyage retour de trois jours en train, une nuée de chiens errants prend en chasse chaque voiture qui passe sur la neuf voies quasi-déserte qui longe la Miass, le principal cours d’eau de l’oblast. Chelyabinsk by night ? Comme le disent en Afrique noire les amis de passage lorsqu’ils prennent congé : « Nous étions là ».

 

La suite est à lire dans L’Esprit du judo n°52 actuellement en kiosque… et dans les prochains numéros.