La Turquie n’a pas souri aux deux outsiders français en 81kg, deux combattants frustrés de tournois et qui comptaient beaucoup sur ce Grand Chelem d’Antalya pour enclencher une dynamique de victoires.
C’est Nicolas Chilard qui subissait la première grosse déception du jour, dès son premier combat, face à un adversaire accessible pourtant, le Hongrois Benedek Toth, 20 ans et 79e mondial, un combattant prometteur, mais plus d’une trentaine de rangs en dessous du sien à la ranking. Alors qu’il déroulait assez tranquillement avec deux pénalités d’avance, il se faisait soudain surprendre par un makikomi très bien fixé. Un « trou » de concentration qui lui coûte très cher.
Loic Pietri et ses nombreux fans attendaient beaucoup de ce tournoi d’Antalya. Après des années décevantes en -90kg pour le dernier champion du monde masculin français hors Teddy Riner, son retour en -81kg ouvrait de nouvelles perspectives. Mais remonter le cours du temps n’est pas facile, c’est bien connu…
Loic Pietri, désormais trentenaire et 111e mondial en -90kg, non classé en -81kg, sortait sans doute rassuré d’un premier combat très satisfaisant contre le Domincain Medickson Del Orbe Cortorreal, 41e mondial, qui subissait par deux fois les confusions avant-arrière bien senties du champion du monde 2013. Le Polonais Pawel Drzymal, 22 ans et… 348e mondial avec douze points n’aurait pas dû être un obstacle sur le chemin des phases finales pour le Français, dont on attendait l’affrontement décisif en finale de tableau contre l’Italien Parlati, vainqueur du dernier Grand Chelem en date, en Ouzbekistan, ou même, juste avant, avec Attila Ungvari, 30e mondial. Mais alors que Loic Pietri se montrait entreprenant et déterminé à marquer, il se faisait surpasser et dérouler sur le côté en sumi-gaeshi, sur l’une de ses tentatives d’ippon / ko-uchi-gari… un mouvement dont il était friand lui-même il y a quelques années. Waza-ari contre lui et une minute au compteur… mais plus tout à fait assez d’essence dans le moteur. Il tentait d’emballer le combat, mais en vain. Le jeune Polonais Drzymal pourra se venter longtemps d’avoir mis un ancien champion du monde à son tableau de chasse. Quant à Loic Pietri, cette rentrée est loin d’être une catastrophe – il a tenté beaucoup de choses et s’est montré actif — mais elle démontre aussi que les années « sans » ne s’envolerons pas d’un coup de baguette magique.
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