Le seul Français dans les sept ce vendredi
C’est un retour bien timide, sur une jambe si l’on peut dire, le combattant de l’ES Blanc Mesnil Judo étant diminué par une cheville douloureuse et bandée, un retour sans podium, sans grande victoire, sinon contre le Tchèque David Pulkrabek, 73e mondial dans cette catégorie des -60kg, et contre l’Américain Adonis Diaz, 25e, et la défaite devant le Géorgien Papinashvili, 2e mondial, et le Kazakh Kyrgyzbayev, 13e mondial et septième des derniers championnats du monde. Mais c’est un retour tout de même pour celui qui avait fait deux championnats d’Europe (2014 et 2015) et le championnat du monde 2015, Vincent Limare, avant de se voir supplanter dans l’année olympique 2016 par Walide Khyar. Concentré et courageux, il a été mené et malmené avant de finir fort ses combats, marquant même un waza-ati contre le Géorgien. Rien de définitif, mais une étape positive pour Limare, qui voit s’ouvrir les opportunités avec la montée probable de Khyar en -66kg. Le début d’une phase potentiellement ascendante à confirmer dans les faits.
Khyar en apprentissage
Walide Khyar était là lui aussi, mais en -66kg, un choix qui ne vient pas de lui, mais de ses entraîneurs, tant de son club que de la fédération, qui avait envisagé sa montée dès la fin des championnats du monde de Budapest. Il a été incisif et attaquant, comme à son habitude, mais il manque encore manifestement d’impact pour cette catégorie. Revenu d’un waza-ari contre son premier adversaire, le combattant de la Guinée-Bissau, Diogo Cesar, Portugais jusqu’au début de cette année, il ne pouvait pas résister à l’un des ténors de la catégorie, le Mongol Tumurkhuleg Davaadorj qui lui marquait deux waza-ari.
Présent aussi pour la France dans la catégorie, Franck Vernez échouait d’entrée sur un très joli avant-arriière du Moldave Denis Vieru, 27e mondial.
Les filles russes s’affirment
Des combats disputés et une belle densité, malgré l’absence des Japonais et des Coréens, ce premier jour du Grand Chelem D’Abou Dhabi, qui a vu les défaites de grandes figures, comme le Russe Puliaev et l’Argentine Pareto, qui a présenté de grands combats, comme la finale revanche de celle, fameuse, des -57kg aux Jeux olympiques, entre la Brésilienne Silva et la Mongole Dorjsuren, a été marqué par une nette domination russe. Si Puliaev est tombé en -66kg, le champion d’Europe Robert Mshvidobadze l’emporte en -60kg, et plus significatif de leur lente, mais réelle montée en puissance, les féminines russes emportent l’or en -48kg par Irina Dolgova et le bronze en -57kg par la solide Anastasiia Konkina.